Va-t-on un jour battre nos chers ennemis buveurs d’abricotine ? Alors que tous les signaux étaient au vert pour enfin gagner face au Zénith du non-jeu, ce sont finalement les Valaisans qui ont fait passer durant 60 minutes les Servettiens pour de vulgaires Sédunois.
Les Genevois en confiance après leur succès à Berne ? On ne le voit pas vraiment en début de match où ils sont nettement dominés par Sion qui va logiquement ouvrir le score dans le premier quart d’heure et continuer leur large domination jusqu’à la pause, passant près du break. Le scénario sera le même à l’entame de la seconde période jusqu’à ce que Ndoye refasse surgir son côté Servettien en ayant la belle idée de prendre un carton rouge et de changer la physionomie de la rencontre. Dès lors, c’est Servette qui va reprendre le contrôle du Game mais ses démons à la finition vont ressurgir et empêcher des genevois de prendre les trois points qui auraient été, objectivement parlant, un peu volés au vue de la première heure de jeu. Un partage des points logique mais qui va frustrer encore une fois les supporters qui voient leur équipe rester sur six matches consécutifs sans succès face au rival honni.
Les notes
Jérémy Frick : 6
Totalement impuissant sur le chef d’œuvre de Grgic, il réalise une belle parade décisive devant Uldrikis juste avant la mi-temps puis il est sauvé par son montant face à ce même letton en début de seconde période. Le calme plat après le carton rouge.
Anthony Sauthier : 5
Il a laissé beaucoup d’espaces en début de rencontre sur son côté et s’est un chouïa amélioré par la suite. Alain Geiger a voulu le préserver en le sortant à l’entracte au profit de Moussa Diallo (5), avec une entrée moyenne de la part du français qui a été avantagé par la supériorité numérique de son équipe.
Steve Rouiller : 6
Il a été mis à contribution pendant les 45 premières minutes puis comme Frick, cela a été tranquille durant la dernière demi-heure.
Yoan Séverin : 5
Des relances très approximatives au cours du match puis comme le reste de la défense grenat, 30 dernières minutes relativement tranquilles.
Gaël Clichy : 6
Un match une nouvelle fois encore sérieux pour l’ex-citizen qui a subi un attentat sur son tibia, dommage que la VAR n’existe pas en Suisse (ironie quand tu nous tiens).
Boris Cespedes : 4
Il a été à la limite de l’exclusion mais il sera tout de même suspendu pour le déplacement à Zürich. On sent que l’enchaînement des rencontres a pesé sur sa performance d’hier soir. Remplacé à la pause par Arial Mendy (5) qui aura montré de la volonté mais qui pêche au niveau des centres.
Théo Valls : 6
Il prend gentiment ses marques dans ce milieu à trois même si tout comme Cespedes, l’enchaînement des rencontres pèses également sur les organismes. Remplacé dans les dernières minutes par Ricardo Alves, qui était idéalement placé pour donner la victoire.
Timothé Cognat : 5
Un match relativement discret. Remplacé par Gaël Ondoua qui a pris ses marques afin de préparer sa future titularisation au Letzigrund.
Boubacar Fofana : 6
L’unique buteur Grenat au Stade de Genève hier soir. Toutefois, il y a eu du déchet dans son jeu avec notamment certaines actions où il aurait pu lever la tête. Il sort juste après avoir inscrit son but au profit d’Alexis Antunes qui a galvaudé une opportunité en or en fin de match.
Alex Schalk : 7
Une passe décisive et une grosse activité qui aurait pu améliorer ses statistiques dans un match où il a été au-dessus. Sa reprise dans les dernières secondes aurait dû faire mouche.
Grejohn Kyei : 6
Une grosse opportunité avec ce face à face manqué face à Fayulu mais une bonne présence offensivement qui montre qu’il n’est plus le même joueur que la saison dernière.
Quatrième et dernier derby de cette ”Annus horribilis” à tout point de vue ce jeudi 17 décembre à 20h30 dans un Stade de Genève qu’on espère une dernière fois vide pour un derby. Pour cet antépénultième match de l’année civile, les Grenat auront l’obligation vis-à-vis de leurs supporters de briser la série noir face au FC Sion.
Vaincre le signe indien
Les sourires sont revenus du côté genevois ! Tout juste auréolés d’un succès chez le triple champion en titre helvétique, Servette remonte gentiment au classement et s’éloigne de cette zone rouge qu’il a côtoyé récemment. Les servettiens comptent sept unités d’avance sur leurs adversaires du soir et pourraient donc les mettre à dix points en cas de victoire. Toutefois, ne partons pas victorieux d’avance car, faut-il le rappeler, depuis son retour dans l’élite, le SFC n’a toujours pas battu son rival sédunois, restant même sur deux revers dont le dernier il y a moins d’un mois à Tourbillon (0-2). Nettement moins en réussite que dimanche, Servette était reparti bredouille de l’étable avec un nombre d’occasions non-converties et on se souviendra de la fête gâchée le 3 août dernier pour les 130 ans du club ainsi que le dernier tour de piste du grand Chris Routis. Ce jour-là, déjà qualifiés pour l’Europe, les Grenat avaient permis aux sédunois de se maintenir avec une victoire 2-1 du FC Constantin mais c’était pour mieux les recevoir quelques semaines plus tard (enfin, on l’espère…)
Un FC S(CH)ion toujours au bord du précipice
En Valais, rien n’a changé : le club joue toujours le maintien, même avec Fabio Grosso. Pourtant, l’ex-interista aurait dû le comprendre : il est plus facile d’inscrire un penalty décisif en finale de Coupe du Monde que d’entraîner le jouet de l’empereur Christian 1er. Un recrutement digne de la Qatar Super League, avec des joueurs en fin de course (comme celle du club en Super League) pour se retrouver avant-dernier du classement et qui pourrait voir son entraîneur sauter prochainement, un scénario aussi prévisible que le résultat final de Manchester City en Ligue des Champions. Les sédunois restent sur une défaite 2-1 face au FC Lucerne avec notamment une réalisation de Varol Tasar qui a tout de même appris de bonnes choses du côté de Genève, à savoir couler le club phare du Valais. Leur seule victoire cette saison date donc du 25 novembre face à Servette, à croire que le FC CC n’a pas compris que gagner seulement contre Servette garantissait sa place dans l’élite mais bon, que serait la saison du Servette sans ce derby haut en couleur si Sion descendait ?
Alors messieurs les joueurs servettiens, on vous demande une seule chose : lisez le titre de cet article et appliquez-le sur le terrain, pour l’honneur genevois !
Frustration: c’est par ce terme que l’on va qualifier cette défaite du côté de Tourbillon. Malgré certainement l’une des prestations les plus abouties de la saison, les servettiens repartent bredouilles du Valais, la faute à des absences défensives qui ont coûté cher à l’équipe.
Face à un FC Sion qui a pu compter sur son réalisme, les Grenat concèdent l’ouverture du score avant le quart d’heure de jeu, sur un but qui aurait pu être largement évitable, nous y reviendrons plus bas. Le même scénario se répétera à l’entame de la seconde période avec le break qui est effectué à deux minutes du tour d’horloge. Une autre similitude entre les deux débuts de mi-temps: Servette se procure à chaque fois une belle opportunité antérieure à chaque but encaissé. Toutefois, on notera également une dernière comparaison lors de chaque fin d’acte: les genevois vont monopoliser le cuir mais se montrer diablement inefficaces dans les derniers mètres adverses, que ce soit dans les ultimes passes, les tirs non cadrés ou stoppés par Kevin Fickentscher. Dominer n’est pas gagné comme dirait le fameux proverbe. Le match de ce samedi face au FC Lucerne peut être déjà qualifié de rencontre de la peur.
LES NOTES
Jérémy Frick : 6
Un jeu au pied assez moyen (63,6% de passes précises) mais néanmoins impuissant sur les deux réalisations sédunoises. Il effectue 2 arrêts qui laisser planer l’espoir d’un retour au fil de la rencontre.
Anthony Sauthier : 4
Un coup franc concédé bêtement qui amène la réalisation de Bamert, un marquage laxiste sur Khasa pour le but de celui-ci. En dépit d’une grosse débauche sur la droite, ses deux erreurs auront coûté gros à ses soldats.
Steve Rouiller : 7
Toujours aussi solide dans l’arrière garde des Grenat avec bon nombre d’interceptions qui ont casser les rares offensives adverses.
Vincent Sasso : 6
Un tacle salvateur dans les premières minutes sur l’intenable Clemenza et une bonne présence offensive sur la fin du match.
Arial Mendy : 3
Énormément de déchet dans ses centres, ses montées offensives qui ont laissé des espaces derrière: un match à oublier pour le sénégalais. Il se fait bousculer par Jan Bamert sur le premier but.
Gaël Ondoua : 6
Il est sur le chemin de la rédemption et confirme sa bonne rencontre face à Lugano. Remplacé par Boris Cespedes qui, comme à l’accoutumée, effectue des rentrée de qualités et aurait pu être récompensé d’un but si le dernier rempart adverse ne s’y était pas interposé.
Théo Valls : 6
Nettement mieux que dimanche dernier, le jeune homme de 24 ans a été au cœur du jeu grenat.
Kastriot Imeri : 6
Coupable sur l’ouverture du score, où son marquage sur le buteur laisse à désirer, il est tout de même crédité d’un match correct avec cette opportunité à la 13e minute mais Fickentscher veillait malheureusement au grain. Substitué par Alex Schalk, de retour au jeu depuis son but face au FC Bâle.
Timothé Cognat : 7
Attendu après son match raté face aux tessinois, on peut dire qu’il aura su faire passer ce match dominical pour un accident de parcours et prendre ses responsabilités. Il a cependant manquer de tranchant dans le dernier geste, parfois pas aidé par le manque de solutions sur certaines actions qui l’a poussé à tenter des centres-tirs.
Alexis Antunes : 5
Une demi-occasion en début de match mais une prestation plutôt discrète de sa part. Remplacé à la pause par Koro Koné (4), tout aussi discret avec un apport offensif moindre.
Grejohn Kyei : 6
Bon en jeu de pivot, il se procure un belle opportunité au retour des vestiaires (satané Kevin). Son remplaçant Boubacar Fofana a été un véritable poison pour les valaisans avec pas moins de trois grosses opportunités et cette barre trouvée à quinze minutes du terme. Des qualités de percussion, seul le gardien adverse et cette transversale l’ont empêcher de scorer.