Servette – Sion 1-2 : Ça ne veut toujours pas

Servette – Sion 1-2 : Ça ne veut toujours pas

Le 4-0 du 22 mai 2013 n’a toujours pas du successeur : pour la cinquième fois depuis le retour des Grenat dans l’élite, les hommes d’Alain Geiger ont déchanté une nouvelle fois face aux Sédunois à la maison en proposant un contenu indigne d’une rencontre de cette ampleur.

Les Valaisans n’ont pas connu un après-midi très compliqué, tout d’abord en ouvrant le score à la quatrième minute au milieu d’une défense genevoise qui fait pâle figure. Servette piqué au vif ? Pas vraiment, la seule véritable occasion servettienne interviendra à la demi-heure et démontrera toute la pauvreté dans le jeu grenat durant la première période. Après une mi-temps où Alain Geiger a dû certainement remonter les bretelles de ses joueurs, les Servettiens reviennent avec de meilleures intentions mais se feront crucifier avant l’heure de jeu. La fin de match sera un véritable attaque-défense mais sans réelles occasions jusqu’au but de l’espoir dans les dernières secondes, qui ne changera rien.

LES NOTES DES GRENAT

JEREMY FRICK: 5/10

Totalement abandonné par sa défense, il n’a eu littéralement rien eu à faire hier après-midi.

Rating: 5 out of 10.

Moussa Diallo: 3/10

Il a remplacé Anthony Sauthier, sorti blessé, totalement à côté de ses pompes et littéralement enrhumé sur l’ouverture du score. Il a failli coûté un but et il laisse de l’espace sur le but du break valaisan.

Rating: 3 out of 10.

Steve Rouiller: 5/10

Une sortie bizarre au profit de Nicolas Vouilloz car contrairement à son compère de défense, il a limité la casse.

Rating: 5 out of 10.

Vincent Sasso: 3/10

Totalement abandonUn marquage inexistant sur le 0-1, son auto-goal sur le 0-2 et énormément d’erreurs dans les passes notamment : une rencontre à oublier pour l’ancien de Braga.

Rating: 3 out of 10.

Gael Clichy: 5/10

L’un des rares à vouloir tenter quelque chose ce dimanche mais il fut bien seul.

Rating: 5 out of 10.

David Douline: 4/10

45 minutes en demi-teinte pour le Français qui remplaçait Cespedes dans le XI et qui aurait mérité de jouer plus longtemps mais vu le score à la mi-temps…

Rating: 4 out of 10.

Théo Valls: 4/10

Il aura tenté d’amener de la verticalité dans le jeu mais le bloc bas adverse et le manque de solutions offensives l’ont empêché de mieux s’exprimer. C’est lui qui se procure la seule occasion de la première mi-temps.

Rating: 4 out of 10.

Kastriot Imeri: 6/10

Ses qualités ne sont plus à démontrer et comme Clichy, il pourra avoir le sentiment du devoir accompli avec deux occasions à son actif, le rebond l’empêchant de conclure la première.

Rating: 6 out of 10.

Miroslav Stevanovic 5/10

Comme d’habitude une grosse débauche d’énergie sur son aile droite mais trop peu d’opportunités pour se mettre en évidence.

Rating: 5 out of 10.

Alex Schalk 4/10

Beaucoup d’envie, une grosse combativité comme d’habitude mais trop esseulé et peu d’occasions de se mettre en valeur, si ce n’est qu’avec une seule frappe en début de seconde période. Il se claque et doit céder sa place à Alexis Antunes.

Rating: 4 out of 10.

Ronny Rodelin: 2/10

Peut-on déjà déjà parler d’erreur de casting pour l’ancien Caennais ? Une nouvelle prestation très moyenne et le sentiment qu’il n’est pas à sa place dans le style de jeu de l’équipe. Remplacé par Papu Mendes qui a effectué ses premières minutes

Rating: 2 out of 10.

Grejohn Kyei: 6/10

Son entrée à la pause a fait du bien au jeu servettien, notamment dans la conservation. Un but en fin de rencontre qui peut le relancer.

Rating: 6 out of 10.

➡️ Le résumé de la rencontre

➡️ L’analyse de Tribune Nord

Servette FC – Sion | L’analyse

Servette FC – Sion | L’analyse

Servette – Sion 1-2 (0-1)

Stade de Genève, 9276 spectateurs. Arbitre: M. Schärer. 

Buts: 4e Stojilkovic 0-1. 58e Sasso (autogoal) 0-2. 93e Kyei 1-2.

Servette: Frick; Sauthier (40e Diallo), Rouiller (84e Vouilloz), Sasso, Clichy; Imeri, Douline (46e Kyei), Valls; Stevanovic, Schalk (71e Antunes), Rodelin (84e Mendes). Entraîneur: Alain Geiger.

Sion: Fickentscher; Cavaré, Saintini, Ndoye, Marquinhos; Zuffi (75e Serey Dié); Tosetti (70e Wesley), Baltazar, Grgic, Itaitinga (75e Karlen); Stojilkovic (85e Adryan). Entraîneur: Paolo Tramezzani.

Avertissements: 7e Rouiller. 65e Cavaré. 76e Karlen

Notes: Servette sans Cespedes (suspendu), Cognat, Fofana et Oberlin (blessés). Sion sans Araz, Bamert, Doldur, Hoarau, Iapichino, Khasa et Safarikas (blessés).

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Servette FC – Sion | L’avant-match avec Christian Despont

Servette FC – Sion | L’avant-match avec Christian Despont

Christian Despont est journaliste pour le site Watson.ch. En avril 2021, il publiait un papier incendiaire sur le FC Sion (A lire ici). Jamais les derniers quand il s’agit de bondir sur la gestion calamiteuse des Valaisans, Servettiens.ch est allé fouiller encore un peu plus dans le marasme sédunois.

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Quelques extraits de l’interview

Sion est monté en Super League lors de la saison 2005-2006 et depuis, il ne semble pas tellement évoluer…

Sion a sa propre « logique » et ses propres motivations, il y a du trading de joueurs, de la communication, un côté familial. En fait, il y a beaucoup de choses à Sion, mais pas beaucoup de football…

L’envie de Sion, c’est de recruter et de revendre donc ?

C’est indispensable en Suisse de pouvoir faire du bénéfice mais ils ont environ 40 joueurs sous contrat. C’est donc difficile pour les joueurs en question de s’épanouir sur le plan sportif. À Sion ils sont bien voir très bien payés mais sur le long terme certains disparaissent complètement des radars. Ça ne mène pas à grand-chose, tout ne tourne pas autour de la logique sportive.

Parfois on a l’impression que Sion et Constantin se créent des problèmes même quand ils n’existent pas…

C’est ce que ses amis disent en tout cas ! Il est à l’aise dans les situations de crises, certains ferait un burnout mais lui il aime bien ! En plus, quand il se retrouve au centre de l’attention, ça le chauffe! Il aime prendre des responsabilités.

Pour changer, Sion vient de se séparer de son entraîneur.

C’est quelque chose qui devient banal à Sion, en Valais il y a une certaine lassitude par rapport au FC Sion et à ses changements d’entraîneurs récurrents.

Les moyens de Sion et de Servette ne se ressemblent pas et pourtant on a l’impression que Servette a pris une longueur d’avance sur Sion!

C’est le parfait opposé ! Servette a un entraîneur qui est là depuis longtemps et avec un effectif qui ne bouge pas et surtout qui évolue. Vu de l’extérieur, Servette a un projet beaucoup plus intéressant. Du côté de Sion on empile les joueurs à l’image de Kevin Bua qui a signé à Sion car le club lui proposait trois fois plus que Servette…

La présentation de la rencontre

Servette – Sion : Le retour du Derby du Rhône à Genève

Servette – Sion : Le retour du Derby du Rhône à Genève

820 jours se sont écoulés depuis le dernier derby du Rhône au Stade de Genève sans limite de spectateurs. Entre-temps, Servette et Sion ont suivi deux chemins différents. L’un a joué des tours préliminaires pour se qualifier en Coupe d’Europe, pendant que l’autre a dû batailler contre la relégation. De retour à Sion, Paolo Tramezzani a l’intention et le devoir de faire mieux cette saison. Mais est-ce possible dans un club qui donne souvent l’impression d’avoir des problèmes de gestion ? Tentative de réponse avec Christian Despont, journaliste chez Watson.ch (l’interview complète sera disponible sur Servettiens.ch dès demain.)

« Pour un Cunha, il y a eu combien de joueurs qui ont été très bien payés et qui n’ont pas progressé, voire qui ont complètement disparu ? ». La phrase prononcée par Despont résume assez bien le projet sédunois. Souvent mentionné comme l’exemple de ce que veut faire Christian Constantin en termes de recrutement, le Brésilien est la seule exception parmi tant d’échecs.

Certes, Kasami puis Hoarau ont porté à bout de bras le club valaisan lors des deux dernières fins de saison pour le maintenir dans l’élite. Mais le premier est parti s’épanouir gratuitement au FC Bâle, tandis que le second est trop souvent blessé pour apporter de la stabilité dans le secteur offensif sédunois.

« Stabilité », voilà un mot que Christian Constantin n’a pas l’air d’aimer selon Despont : « Christian Constantin est à l’aise dans les situations à problème, il a besoin d’adrénaline ». Le journaliste expliquait en avril dans les colonnes de Watson que « selon les suppôts les plus fidèles de Christian Constantin, Peter Zeidler avait aggravé son cas en alignant les victoires à l’époque, amenant le calme du côté du FC Sion ».

Il est, en effet, toujours difficile d’aller entraîner en Valais : « Historiquement, l’entraîneur a toujours tort en cas de problème ». Christian Constantin a besoin d’être la tête d’affiche, lui qui est décrit par Despont comme « une Rockstar dans son canton, enchaînant les selfies au bord des terrains lors des matchs de préparation ».

Cependant, si le grand chef a un côté intouchable, qu’en est-il de son fils ? Barthélémy n’a pas l’air d’apporter de plus-value au club de son père. Pire encore, selon les échos, il n’est pas encore tout à fait prêt pour la fonction comme nous l’explique Despont. Il estime également qu’avec la logique de travail des Constantin, le FC Sion ne rivalisera jamais avec Young Boys ou Bâle. Selon lui, les motivations de « CC » tournent autour d’une logique qu’il qualifie de « personnelle » et sont bien éloignées de la logique d’entreprise et de club.

Malgré les quelques sorties médiatiques du président sédunois affirmant avoir besoin d’aide, la santé financière du club a l’air d’être aussi bonne que les poumons d’un-e jeune de 20 ans qui ne fume pas. Pour preuve, Christian Constantin a réussi à dénicher de jolis noms (sur le papier en tout cas) lors du dernier marché des transferts. Kevin Bua, par exemple, qui était assis entre deux chaises. Sion d’un côté, et Servette son club formateur de l’autre. L’explication dans son choix de déposer ses valises en Valais est surtout économique comme l’affirme le journaliste de Watson. Il ajoute : « Financièrement, le FC Sion est plus intéressant pour un joueur. Mais pour s’épanouir et progresser, c’est à Servette qu’il faut jouer ».

Pourtant, l’argent ne fait pas tout. Comme le suggère Despont, les deux clubs romands sont le parfait opposé : « Servette développe son académie, a un entraîneur qui est en place depuis plusieurs saisons et a une vraie idée de jeu. On peut croire en quelque chose ». 

Croire en quelque chose. C’est bien le minimum que le public du bout du lac réclamera dimanche lors de la venue des Sédunois. Les hommes de Geiger sont sur une série de quatre matchs sans victoire en championnat. En face, Tramezzani, qui retrouvait le banc de Tourbillon, a commencé par une défaite que l’on qualifie habituellement « d’encourageante » lorsque l’on change d’entraîneur en Valais.

Lors du match face à Bâle, l’italien a déjà commencé à montrer les grandes lignes de son plan de jeu. Son onze de départ de la semaine dernière a vu Fickentscher reprendre une nouvelle fois le brassard de capitaine et sa place dans les buts sédunois. Fayulu, qui n’a pourtant pas démérité sur le début de saison, retrouve à nouveau le banc. Un autre Genevois s’est également trouvé parmi les remplaçants. Kevin Bua n’était pas sur le terrain lors du coup d’envoi, lui qui connaît un début de saison compliqué. Ces choix n’ont pourtant pas permis de préparer ses joueurs à l’exploit personnel de Zhegrova en toute fin de match.

Bâle qui l’emporte à Sion, ce n’est pas forcément surprenant. Tramezzani doit sûrement le savoir. Ce qu’il sait aussi, c’est que Servette est en manque de points. Aucune victoire en championnat depuis le 12 septembre. On aurait pu croire que les Genevois allaient mettre fin à cette série, ou ramener quelque chose la semaine dernière à St-Gall. Mais les Grenat se sont fait voler (au moins) un point par Luca Piccolo, qui sera suspendu à la suite de son match catastrophique. Il n’arbitrera plus en Super League jusqu’à nouvel avis, selon une information du Blick.

Pour renouer avec le succès, Servette pourra compter sur le retour de suspension de Jérémy Frick. Geiger ne pourra en revanche pas aligner Cespedes, suspendu à la suite de son carton jaune contre St-Gall. C’est peut-être la chance de Douline. Il pourrait être une option pour jouer aux côtés de Valls dans l’entre-jeu.

Une chose est sûre, ni Sion qui s’est entraîné toute la semaine à huis clos, et qui voyagera à Genève samedi en fin d’après-midi, ni Servette ne veulent perdre ce derby si cher aux yeux de leurs supporters. Derby également capital sur le point comptable. Seulement trois unités séparent le club le plus titré de Romandie et le FC Sion. Match de la plus haute importance donc, ce dimanche à 16h30 au Stade de Genève.