Servette – St. Gall : Comme on se retrouve…

Servette – St. Gall : Comme on se retrouve…

C’est au crépuscule d’une saison 2020-2021 ponctuée par le sceau de la réussite que les Grenat vont une dernière fois se rendre dans l’arène du Stade de Genève pour y disputer le dernier combat de la saison.

La saison de Servette ne révèlera plus de rebondissement, fort d’un bilan comptable qui a largement dépassé les attentes du début de la saison et qui, une nouvelle fois, amène Servette en Coupe d’Europe. Qu’on se le dise, la deuxième saison de Servette en Super League était annoncée comme la plus compliquée. Servette a fait mieux que de confirmer, il s’est amélioré, s’est bonifié au fur et à mesure du calendrier démentiel dû au Covid quia usé les têtes et les jambes. Même si le navire à parfois dangereusement tanguer il n’a jamais sombré « Fluctuat nec mergitur »

Avant de prendre un repos bien mérité, il reste une étape, ce sera face à St.Gall contre qui Servette avait connu les affres de l’élimination lors de la demi-finale de la Coupe le 5 mai dernier au Stade de Genève. Avant d’affronter les Brodeurs, Stevanovic & cie vont forcément penser à cette 83ème minute de cette fameuse demi-finale où ce diable de Stillhart trompait un Jérémy Frick peu à son affaire, pour ce qui restera le seul but de la rencontre. Le temps à ce terrible défaut de ne pas pouvoir être remonté et généré les regrets qu’on ressasse inutilement et qui parfois, se transforme en rancœur. Servette aura donc l’occasion de se venger et de finir sa saison sur une (nouvelle) bonne note.

Servette retrouvera le parfum Européen

Tibert Pont a tout connu avec Servette depuis la signature de son premier contrat professionnel en 2004. Tout d’abord, il y a eu la première faillite en 2005, la promotion en Ligue B en 2006 puis la montée en Super League en 2011 et la qualification européenne lors de la saison 2012-2013: « L’Europe c’est toujours quelque chose de spécial et ça te permet de découvrir des endroits comme l’Arménie où j’ai inscrit le premier et le seul doublé de ma carrière (rire) ». 

Si Servette est aussi haut, il le doit aussi à un certain Miroslav Stevanovic: « Je n’ai pas joué avec! » (NDLR: L’auteur de cet article sera viré dans les plus brefs délais après cette erreur scandaleuse…) « Néanmoins, de ce que je sais, c’est un des meilleurs physiquement et qui est très humble dans le privé ».

Alors que Servette sera en Conférence League la saison prochaine, Tibert Pont reste admiratif du parcours des Grenat depuis leur retour en Super League: «Y a des résultats excellents, c’est incroyable d’avoir des résultats aussi bon et d’enchaîner deux qualifications en Coupe d’Europe! Chapeau à toute l’équipe ».

Tableau Noir spécial Coupe Suisse : Servette FC – StGall

Tableau Noir spécial Coupe Suisse : Servette FC – StGall

Statistiques clés :

xG selon Wyscout: Servette FC 2.15 (0) – (1) 1.11 FC St-Gall

Les buts attendus (xG) mesurent la qualité d’un tir en fonction de plusieurs variables telles que la qualité de la passe décisive, l’angle de tir, la position sur le terrain et la partie du corps utilisée pour tirer. L’addition des “expected goals” (buts attendus) donnent une indication sur le nombre de buts qu’un joueur ou qu’une équipe aurait dû marquer, compte tenu des tirs réalisés.

Tirs / cadrés : 

Servette : 13/5

Saint-Gall : 12/3

Passes précises : 

Servette : 360

Saint-Gall : 262

Passes précises en zone 3 :

Servette : 44

Saint-Gall : 31

Possession :

Servette : 58%

Saint-Gall : 42%

PPDA (passes permises par action défensives)

Servette : 8.23

Saint-Gall : 16.21

PPDA reflète le nombre de passes dans la zone défensive de l’adversaire que celui-ci peut effectuer. Plus ce nombre est bas, plus l’équipe fait un pressing intense et permet peu de passes à son adversaire.

Analyse :

Dans l’ensemble, Servette s’est montré plus dangereux que son adversaire mais comme souvent cette saison, c’est au niveau de la finition que ça coince. En effet, toutes les statistiques ci-dessus le confirment, Servette a dominé son adversaire sans parvenir à trouver la faille. Les adversaires se montrent, bien souvent, plus réalistes que les Grenat. Pour analyser les xG, de plus près, un des moments les plus critiques où Servette a laissé passer sa chance était à la 26’, les tirs de Kyei puis Valls dans le but à moitié vide pour 0.65xG. 

L’autre tournant du match est à la 41’, la tête de Schalk sur le centre de Stevanovic suivi du tir de Cognat pour un total de 0.63xG. Sur ces 2 actions Servette a cumulé 1.28xG et aurait dû marquer au moins 1 but. Sur le but de Saint-Gall, le tir cumule 0.01 xG.

Échanges et les combinaisons les plus utilisées :

Ce qui saute aux yeux, c’est l’intensité des passes en défense au détriment du milieu. Rouiller, Sauthier, Sasso et Clichy figurent tous les 4 dans les tops de passes échangées. Cela vient expliquer en partie les 58% de possession de balles qui n’ont en réalité pas été si bien exploités offensivement parlant.

Top:

Gaël Clichy

Son retour nous fait du bien et cela s’est vu sur le terrain. Il fait partie des joueurs à avoir touché le plus de ballons durant ce match et semblait techniquement au-dessus des autres, comme d’habitude. Il ne peut malheureusement rien faire pour empêcher la défaite des siens, pas réellement fautif sur le but à notre avis.

Flop:

Théo Valls

Très discret durant ce match, notre milieu de terrain, habitué aux masterclass depuis le début de saison, a eu de la peine. Seulement 27 passes tentées pour 18 réussites, 67% de passes réussies donc, très loin de son standard habituel qui se trouve plutôt autour des 83%.

Un retour en finale ou une nouvelle pression mal gérée ?

Un retour en finale ou une nouvelle pression mal gérée ?

En ce mercredi 5 mai 2021 le Grand Servette FC peut retourner en finale de la Coupe Suisse pour y affronter le FC Lucerne, vainqueur du très triste club d’Aarau. Pour cela, nos gaillards se doivent de battre St-Gall, alors 8ème du championnat et avec 4 unités d’avance sur Vaduz. Est-ce que nous allons retrouver une finale 20 après celle de 2001 qui nous aura vu devenir vainqueur de la Coupe Suisse avec un but d’Alexander Frei ou allons-nous sombrer encore une fois lorsque nous sommes sous pression ?

Mercredi, j’ai été déçu par beaucoup de choses. Pour commencer, je tenais encore à féliciter les organisateurs qui ont placé un match à 17 heures en semaine. Comment demander à mon patron d’aller se faire voir pour voir mon équipe jouer ? Mon job est éphémère, mais mon amour pour Servette est éternel. Les plus érudits d’entre vous me diront que le match a été programmé ainsi, car la RTS diffuse la Ligue des Champions à 21 heures. Peut-être, mais objectivement et en toute impartialité, Servette n’a-t-il pas la priorité sur n’importe quel club ou compétition ?

Quant au match, nous avons déjà atteint l’objectif de ne pas encaisser de goal dans les dix premières minutes, ce qui est un exploit cette saison. Chaque point positif mérite d’être souligné. Nous aurions déjà pu mener de deux buts à la mi-temps mais comme notre compère de la RTS l’a si souvent dit, Servette ne cesse de broder devant la cage adverse. Dans le jeu, nous étions au-dessus des St-Gallois très à la peine en cette après-midi de mois de mai et nous aurions pu tuer la partie durant les 45 premières minutes de jeu. On le sait, les équipes qui peinent à concrétiser leurs occasions se font souvent punir plus tard dans le match…

C’est ce qui est arrivé au pire moment du match. Durant cette deuxième mi-temps très pauvre en termes de qualité de jeu et d’occasions, nous nous faisons punir à la 84ème par Stillhart qui aura su tirer son épingle du jeu. Frick, qui normalement est irréprochable devant sa cage, se laisse surprendre par un centre-tir qui finira au fond des filets et nous éliminera donc aux portes de la finale.

20 ans après, nous ne retournerons pas en finale pour ramener la Coupe à la maison. Certes le jeu proposé était pauvre mais un autre élément a retenu mon attention. Nous jouons une demi-finale à domicile et le « « public » » qui devait jouer son rôle de douzième homme n’était pas à la hauteur de l’événement. Inexistant durant nonante minutes, ils ont fait peine à voir. Au lieu de donner 100 places à des gens qui postent fièrement sur Instagram « au stade pour voir le FC Servette hihi », ne valait-il pas mieux donner des places à des gens qui soutiennent leur équipe et qui l’encouragent surtout à un tel stade de la compétition. Le « « public » » est un énorme flop. Sérieusement, même dans un EMS en pleine canicule il y a plus d’ambiance que ce stade vide et meurtri par des personnes à peine concernées.

On reste concentrés pour le prochain match qui nous opposera au FC Lucerne, futur finaliste de la Coupe. Maintenant, il faut rester concentré sur la fin de championnat pour aller peut-être chercher cette deuxième place que nous nous disputons avec le FC Bâle.

Allez Servette !

Les photos de la rencontre

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Servette – St. Gall : Une (énième) salade de regrets…

Servette – St. Gall : Une (énième) salade de regrets…

On l’attendait tous cette finale au bout de ces 90 minutes disputées au Stade de Genève ce mercredi. Finalement, il n’en sera rien et c’est une énorme déception côté grenat au coup de sifflet final qui voit les Brodeurs valider leur ticket direction le Wankdorf.

Un Servette largement favori au vue du passif des Saint-Gallois et pourtant, ce sont ces derniers qui passent proches de lancer les hostilités dans les premières secondes par Guillemenot. Cette frayeur passée, les Servettiens partent à l’abordage mais butent sur la défense adverse et en particulier Lawrence Ati-Zigi. Même si Guillemenot aura une autre opportunité durant ces 45 premières minutes, ce sont les Grenat qui auront galvaudé le plus d’occasions et qui auraient pu (dû ?) mener à la pause.

Les Genevois auront la première réelle occasion de la seconde période puis baisseront la garde à partir de l’heure de jeu, certainement à cause de la fatigue. Les Suisses-alémaniques ne vont pas se faire prier pour avoir les occasions et ainsi punir à la 83e des Genevois devenus attentistes. Un coup de massue dont les joueurs de Servette ne vont pas se relever et laisser filer cette place en finale. Une grosse déception qu’il va falloir digérer au plus vite afin de se concentrer sur la fin de saison.

Les notes des Grenat

Jérémy Frick : 5

Quelques parades qui ont maintenu le 0-0 jusqu’à cette erreur d’appréciation à la 83e minute. Ce serait injuste de lui imputer entièrement la défaite mais son placement sur l’action coûte une place en finale…

Anthony Sauthier : 6

Le capitaine semble avoir retrouvé des couleurs et une nouvelle forme physique. Il se procure juste après la mi-temps mais qui trouve les gants du portier adverse. Il cède sa place dans les ultimes secondes à Moussa Diallo.

Steve Rouiller : 7

Ses larmes en fin de rencontre ont ému les supporters au vue de son bon match défensivement et offensivement avec notamment des occasions de la tête sur corner.

Vincent Sasso : 6

Moins en vue que Steve, le français aura fait son boulot hier après-midi mais ne pourra strictement rien sur le but saint-gallois.

Gaël Clichy : 6

Il a toujours ses jambes de 20 ans et aura tant bien que mal tenté en seconde mi-temps d’amener du punch devant. Il a été proche de concéder un penalty en première période.

Gaël Ondoua : 4

Un match compliqué pour le camerounais comme ses compères à mi-terrain. Il passera notamment proche de l’expulsion avec sa faute sur Görtler mais M. Jaccottet fut très clément. Koro Koné l’a remplacé pour les dernières minutes.

Théo Valls : 3

Un match fantomatique pour le milieu nîmois qui n’a pas eu une fois l’opportunité de se montrer ni de changer le cours du match si ce n’est une frappe qui a finit en tribune. L’entrée de Kastriot Imeri est intervenue trop tard.

Timothé Cognat : 5

Une grosse activité, habituelle on va dire, et une frappe qui avait le poids d’un but avant le thé mais trop de brouillon qui ont rendu son match moyen.

Miroslav Stevanovic : 5

Bien muselé par Miro Mulheim, il a eu de la peine à se mettre en évidence et s’est éteint au fil de la rencontre.

Alex Schalk : 4

Une grosse envie mais trop brouillon dans son jeu, en témoigne l’action où, idéalement servi par Steva, il tergiverse et se voit contraint de donner en retrait. Son remplacement Boubacar Fofana ne fut guère convaincant.

Grejohn Kyei : 4

Le buteur français commence à tirer la langue avec l’enchaînement des matches et ne parvient plus à trouver et se créer des buts. Peut-être faudrait-il le faire souffler ce dimanche ?