Servette FCCF – St. Gall-Staad: Focus sur le championnat

Servette FCCF – St. Gall-Staad: Focus sur le championnat

Sept jours après la rageante élimination de nos Servettiennes en quart de finale de la Coupe de Suisse face au FC Zürich (0-1), le championnat fait son retour ce samedi 1er mai à 17 heures au stade de la Fontenette pour la réception des Brodeuses. Une bonne occasion de garder l’avance de cinq points sur leurs rivales zurichoises.

Un Saint-Gall en dent de scie

Le club de Suisse orientale occupe actuellement 6ème place du classement, à égalité avec le FC Lucerne qui les suit. Malgré ses 12 défaites en 22 matchs, les Saint-Galloises ont malgré tout réussi à engranger quelques points lors de leurs dernières sorties : lors de leurs cinq dernières rencontres, elles se sont imposées à trois reprises, deux fois face à la lanterne rouge luganaise ainsi qu’une éclatante victoire à domicile face à Young boys, troisième, sur le score de 6-2. Cependant, elles se sont également inclinées à deux reprises dont une défaite face au FC Lucerne qui est leur principale opposante au classement et une seconde lors de la réception de Servette le 13 mars, durant laquelle Amira Arfaoui offrait la victoire à son équipe (0-1). Les Genevoises mènent les débats des confrontations directes, puisqu’elles se sont imposées lors des 3 rencontres, deux fois à Saint-Gall sur le même score de 0-1, puis à domicile du côté de Marignac avec une éclatante victoire de 4-0 suite à un but contre son camp de Valeria Iseli, un doublé d’Amira Arfaoui et une réalisation de Marta Peiro. Ce match sera donc l’occasion pour les Servettiennes de consolider leur avance de cinq points sur un FC Zürich bien décidé à ne rien lâcher.

Focus sur Amandine Soulard

Depuis bientôt deux saisons, le Servette FC Chênois Féminin peut compter sur une joueuse française de qualité. La joueuse d’Haute-Savoie, a fait ses classes au sein de l’un des meilleurs centres de formation en Europe, celui d’une équipe qui a remporté à sept reprises la Ligue des Champions, l’Olympique Lyonnais. Cette expérience s’est bien passé pour Amandine Soulard mais comme elle nous l’a dit : «  Le niveau d’exigence était très haut, on est dans un grand club donc il faut vite se mettre au niveau surtout lorsqu’on côtoie des joueuses qui sont déjà en équipe de France». Elle évoluera surtout avec la réserve, en D3, mais avec quand même 2-3 trois apparitions en D1 avec l’équipe première. En 2006, elle signe son premier contrat professionnel avec le RC Saint-Etienne, club qui évolue en D2 et qui par la suite fusionnera avec l’ASSE. Après 9 années de bons et loyaux services chez les Verts avec qui elle remportera la coupe de France en 2011 face à Montpellier ainsi que la première promotion du club dans l’élite en 2007. Après un passage d’une saison à Dijon entre 2015 et 2016, elle s’en va à Marseille avec qui elle évoluera pendant 3 saisons dont deux en première division puis la dernière dans l’échelon inférieur. Comme elle l’exprime :   « Après une saison catastrophique on est descendues donc c’était un devoir de remonter le club en D1. Il faut l’OM en D1, c’est des affiches de malade qu’il peut y avoir».

” Porter le maillot de l’OM n’est pas évident”

Avec ses 153 matchs de D1 française, c’est donc une grande expérience que la joueuse a comme bagages. Lors de sa carrière, deux des clubs dans lesquels elle passa fusionnèrent avec le club masculin de la ville. Ce fût le cas pour le Racing Club de Saint-Etienne qui fusionne en 2009 avec l’ASSE ainsi que le FC Lyon en 2004 qui transfère ses droits sportifs à l’Olympique Lyonnais afin de créer sa propre section féminine et ainsi continuer d’évoluer en D1. ‘’ Ceci permet aux joueuses de s’entraîner avec des équipements et des structures plus professionnels. De plus, l’intérêt s’accroît en même temps avec de nombreux supporters qui parlent de nos ou viennent nous voir. Cela permet ainsi de développer le football féminin avec une professionnalisation qui s’accompagne.’’ Il y a également des retours satisfaisants pour les clubs, que ce soit Servette en Champions League ou le palmarès impressionnant sur la scène européenne à Lyon, deux exemples qui sont moins présents chez les équipes masculines.

” Une énorme évolution entre 2005 et 2018″

Après avoir fait le tour dans le championnat français, elle décide donc d’opter pour un challenge à l’étranger en signant au Servette FC Chênois Féminin en 2019. ‘’ J’avais besoin de revenir aux sources, étant partie à 15 ans du domicile familial. Jouer dans un autre championnat tout en étant à 40 minutes de chez moi, c’est parfait ! ’’ L’argument Ligue des Champions a bien évidemment pesé dans la balance : ‘’ On ne va pas se mentir, toute joueuse a comme objectif de jouer la LDC et en France, sauf si tu joues à l’OL ou au PSG, c’est difficile de la disputer.’’ Positionnée à droite, elle n’hésite pas à multiplier les courses durant 90 minutes. Alignée comme piston droit en 2019-2020 (‘’Le poste qui me convient le mieux’’), elle joue désormais comme ailière du fait de l’arrivée de Manon Revelli en prêt. Un changement de poste compliqué ? ‘’ Pas vraiment, nous confie-t-elle. C’est un poste qui ne m’est pas étranger vu que j’y avais déjà évolué par le passé. Cela ne m’empêche pas de tout donner ! ‘’

Un style de jeu différent entre la Suisse et la France”

Amandine sera certainement sur le pré ce samedi à la Fontenette pour aider ses coéquipières à retrouver le chemin du succès et peut-être inscrire son cinquième but de la saison. Une rencontre qui sera à suivre sur notre site et application.

YB Frauen- Servette FCCF: A la conquête du Wankdorf

YB Frauen- Servette FCCF: A la conquête du Wankdorf

La folle semaine servettienne continue et quatre jours après avoir ramené un point de Zürich, c’est un nouveau déplacement pour nos féminines qui s’annonce chez les troisièmes du championnat, le BSC Young Boys, pour une rencontre à 18 heures 45 au Stade de Suisse.

Garder cette troisième place

L’équipe bernoise, entraînée par Charles Grütter, restait sur une série impressionnante, leur dernière défaite remontant au 29 août 2020, presque sept mois et onze matchs s’étant écoulés. Malheureusement, pour elles, les Zurichoises ont remporté le match de rattrapage du 15ème tour au Wankdorf sur le score de 1-3 et mettant en même temps fin à cette invincibilité. Ce coup d’arrêt aura eu une certaine incidence sur l’équipe puisque trois jours plus tard, elles s’inclineront à nouveau à domicile face à Lucerne sur le score de 1-2. Ce match mercredi sera donc assez important pour le club de la capitale afin de remporter à nouveau une victoire, faire remonter le moral de la troupe et garder la maigre avance d’un point sur le FC Bâle qui est quatrième.

Focus sur Sandy Maendly:

Aujourd’hui, nous avons eu la chance d’interviewer Sandy Maendly, notre milieu d’expérience que ce soit ses expériences en Espagne et en Italie ou ses plus de 70 sélections avec l’équipe de Suisse. Elle commence à jouer dans des formations mixtes de jeunes à partir de l’âge de dix ans pour évoluer, en 2000, dans sa première équipe féminine, le Signal FC Bernex-Confignon. En 2004, elle franchit une première étape importante dans sa carrière professionnelle en signant avec le club du CS Chênois, qui évoluait alors en Ligue nationale B. Après deux saisons, elle signe au FFC Berne et effectue alors ses débuts en Ligue nationale A et remporte la Coupe de Suisse en 2008. Elle évolue dans le club bernois jusqu’à son absorption avec les Young Boys, qui est devenu sa section féminine à partir de la saison 2009-2010 en prenant les couleurs jaune et noir. Elle joue cinq saisons consécutives avec le club de la capitale, marquant un total de 34 buts, 8 lors de la dernière saison où elle contribue à remporter la première place du championnat, jouant également trois finales de la Coupe de Suisse, les deux dernières perdues face à Yverdon.

” YB a toujours eu une équipe assez compétitive”

En 2011, elle rejoint le Torres CF, un club de la région de Sassari, et conquis  avec son équipe leur cinquième “scudetto” et  huitième coupe d’Italie. L’aventure se poursuit pendant trois saisons consécutives, dont plus de 80 matchs joués en Série A et 18 buts marqués, et elle remporte deux “scudetti” et trois Super Coupes. Grâce aux résultats obtenus par le club italien, elle a également l’opportunité de jouer l’UEFA Women’s Champions League, le 27 septembre 2011 à l’occasion du match aller des huitièmes de finale, où Torres remporte l’enjeu face au ASA Tel-Aviv avec le résultat de 2-0. À la fin de la saison 2013-2014, elle décide de quitter Torres pour rejoindre l’ASD Vérone. Sa première saison avec le maillot jaune et bleu a été gâchée par une blessure grave au genou qui lui a causé une rupture du ligament croisé dans la première partie de la saison après seulement quatre matchs. Elle parvient à être alignée à nouveau lors de la 26ème et dernière journée, portant à cinq le total des matches joués et, bien qu’avec une saison compromise et un seul but signé, à la fin du championnat, elle remporte son troisième championnat et le cinquième titre de Champion d’Italie pour le club. En 2016, elle retourne en Suisse au sein du FC Neunkirch avec qui elle fera le doublé coupe-championnat. Malheureusement, le club fera faillite et libérera toutes leurs joueuses. Elle trouve alors un accord pour rejoindre Madrid CFF, équipe néo-promue dans la première division du championnat espagnol. Cependant, comme elle le dit: « l’expérience ne s’est pas déroulé comme je le souhaitais, je n’ai pas forcément réussi à trouver une cohésion comme j’ai pu avoir dans d’autres équipes » et elle décide alors de retourner dans son pays natal. « Pouvoir jouer sous les couleurs de ce maillot, dans ma ville et proche de ma famille », c’est donc tout naturellement qu’elle décide d’adhérer au projet du Servette FCCF et de tout faire pour atteindre la Ligue Nationale A.

” Quand on quitte sa zone de confort, c’est pas facile”

Notre milieu de terrain porte également le maillot à croix rouge. Elle joue son premier match international avec les moins de 19 ans le 21 septembre 2004, match remporté par la Suisse sur le score de 5 à 0 contre la sélection grecque lors du 1er tour qualificatif pour le Championnat d’Europe des moins de 19 ans en Hongrie. Avec la sélection U19, elle accumule 31 apparitions pour 3 buts, dont 19 lors des compétions officielles de l’UEFA. Avec la première équipe, elle fait ses débuts le 22 avril 2006 à Richmond Park à Dublin, dans le match joué contre l’équipe nationale irlandaise valable pour les qualifications pour la Coupe du monde 2007 en Chine et perdu par 2-0. Plus tard, elle est sélectionnée pour les qualifications pour les Championnats d’Europe, aux éditions 2009 et 2013, sans pouvoir passer les groupes éliminatoires, puis pour les qualifications pour la Coupe du Monde Féminine, sans succès en 2011 mais atteignant la qualification historique lors de celle au Canada en 2015. Malheureusement pour elle, une blessure la privera de participation au Mondial et la privera pendant longtemps de la sélection. Pourtant, malgré ses 32 ans, elle est bien de retour : «  Je m’attendais pas à réintégrer l’équipe suisse à mon âge, maintenant je profite de chaque opportunité pour encore apprendre et prendre du plaisir. » Pour l’instant, elle est fixée sur l’Euro en 2022 qui arrive prochainement, la Suisse devant encore passer les matchs de barrages contre la République Tchèque les 7 et 13 Avril : «  Je ferais tout pour pouvoir y participer et arriver dans les meilleures conditions ». La prochaine coupe du monde en 2023 paraît gentiment lointaine pour Maendly mais pourquoi ne pas la retrouver dans la peau de consultante, elle qui a déjà endossé ce rôle durant  l’Euro 2017 aux Pays-Bas : «  J’y prends du plaisir, après de là à me lancer dedans, je ne pense pas mais c’est toujours un bonheur de les revoir ».

” Ce sera deux confrontations assez tendues”
” La Suisse aura de très belles années devant elle”

Mercredi, les Servettiennes affronteront donc le club de la capitale et avec un seul mot d’ordre : la victoire ! Il faudra montrer à Berne la supériorité genevoise et conserver cette avance sur le FC Zürich. Come on les filles ! Match à suivre dès 18 heures 35 en direct sur la RTS2.

FC Zürich Frauen-Servette FC Chênois Féminin : Le choc

FC Zürich Frauen-Servette FC Chênois Féminin : Le choc

Samedi 20 mars à 16 heures le Servette FCCF se déplace à l’Heerenschürli de Zürich pour un match au sommet entre les deux premières du championnat. Opération revanche pour le club grenat qui s’était incliné (2-1) le 5 septembre 2020 et opération victoire si elles souhaitent  mettre définitivement à distance son principal poursuivant.

Rééditer la performance pour Zürich

Il faut remonter au 5 décembre pour voir une défaite zurichoise : c’était lors d’un déplacement du côté du Stade de… Genève. Ce jour-là, le Servette FCCF avait disposé sur le score de 2-0 du FCZ, grâce à des réalisations de Marta Peiro à la 70ème puis de Léonie Fleury à la 96ème minute de la rencontre. Par ailleurs, il y avait eu un changement au sein du poste de gardienne, puisque c’était la jeune  genevoise, Fanny Keizer, qui gardait les cages genevoises pour remplacer Gaëlle Thalmann, insuffisamment remise du Covid, et effectuait un blanchissage au coup de sifflet final. Depuis cette rencontre, le club de la Limmat s’est imposé lors de ses cinq matchs suivants dont un probant 1-3 au Stade du Wankdorf de Berne, ce qui leur permit de prendre une avance de huit points, malgré un match d’avance, sur le club de la capitale et de revenir à six unités de la tête du classement occupée par Servette. Ces performances ne sont pas anodines, depuis l’intronisation de l’entraîneuse allemande Inka Grings le 3 février, Zürich a retrouvé son football et est invaincu. Elles ont même mis fin à l’impressionnante série d’YB, dont la dernière défaite remontait à onze matchs et presque sept mois (29 août 2020). De plus, la défense servettienne devra se tenir prête car l’attaque zurichoise est actuellement en feu avec chaque fois pas moins de six buts marqués lors des rencontres face à Lugano puis la semaine passée dans le derby de Zürich. Grâce à ses 18 réalisations, Fabienne Humm prend d’ailleurs seule la tête du classement des meilleures buteuses. Les Zurichoises seront donc en pleine forme pour recevoir les leaders du championnat et pourquoi ne pas les faire chuter une seconde fois cette saison.

Focus sur Fanny Keizer

Notre jeune troisième gardienne, Fanny Keizer, est un grand cru du club genevois. Elle a commencé le football au sein du FC Plan-les-Ouates et a découvert les sélections genevoises avec les juniors. À l’âge de 15 ans, elle rejoint le CS Chênois qui opérera une fusion pour devenir le Servette FCCF, club qu’elle ne quittera plus jusqu’à maintenant. La saison passée, elle engrangea du temps de jeu en 1e Ligue avec la Team Etoile Carouge-SFCCF 2. Cette année, suite à l’arrêt des ligues amatrices, elle doit malheureusement ronger un peu son frein, comme elle l’explique : « Ne pas jouer, c’est toujours un peu frustrant car c’est l’accomplissement de toute une semaine de travail ». Pourtant, la chance lui sourira le 5 décembre puisque la titularisation qu’elle attendait arrive enfin, une expérience qui mêle peur et excitation mais qui ne sera que bénéfique pour sa carrière.

” Du stress, mais surtout une envie de jouer et prouver de quoi je suis capable”

Malgré le peu de jeu avec la première, elle peut compter sur l’expérience de Gaëlle Thalmann et ses plus de 80 sélections avec la Nati ainsi que celle de Laura Droz, qui revient d’une aventure de quelques mois en Division 2 féminine avec l’AS Nancy-Lorraine. Cependant, l’arrivée de cette dernière a amené une certaine période de questionnement pour notre gardienne. Dans un poste déjà bien fourni, l’arrivée d’une troisième personne qui vient pour prendre une place amène toujours un sentiment compliqué à gérer. Comme elle le dit : « Je ne l’ai pas très bien vécu, mais cela reste quelque chose qui s’est rapidement réglé en interne. On s’entend bien avec Laura et on travaille bien ensemble ». Elle sait bien qu’il faut continuer de travailler pour mériter sa place et montrer qu’elle peut prétendre à autre chose que rester sur la touche et le prouver sur cette fin de saison.

“Une motivation d’avoir quelqu’un qui vous pousse vers le haut et crois en vous”

Hormis le football, elle a une autre motivation dans la vie, le dessin. Actuellement en Bachelor en communication et interactions design, elle suit une vocation qui lui est apparue il y a de cela cinq ans. Cet amour l’amena même à créer l’affiche d’avant-match pour la rencontre du 27 février à Bâle.  Ce sont donc deux passions qu’elle apprécie à part égale et qui lui prennent pas mal de temps : «  J’aime beaucoup dessiner, créer et pouvoir faire appel à mon imagination et ce côté créatif qu’on ne retrouve pas forcément dans le foot ». Bien que ces deux passions n’aient pas beaucoup de lien, il est toujours bien de pouvoir se retrouver et se vider la tête avec des dessins différents.

” J’aime beaucoup le travail de communication du Servette qui est une source d’inspiration”

Le Servette FCCF aura donc fort à faire contre une équipe zurichoise qui monte en pleine puissance mais c’est dans ces matchs que l’équipe d’Éric Séverac doit performer pour arracher le titre à la fin de la saison. Come on Servette !

Servette FC Chênois Féminin- FC Lucerne : Ne pas concéder de points

Servette FC Chênois Féminin- FC Lucerne : Ne pas concéder de points

Après leur victoire du côté de Bâle samedi passé sur le score de 2-0, la troupe d’Éric Séverac reçoit le FC Lucerne au Stade de la Fontenette samedi à 17 heures. Avec 11 points d’avance mais deux matchs de plus que leurs dauphines YB, les Genevoises marchent actuellement sur la Super League, de quoi faire rêver les supporters d’un premier sacre mais attention le chemin est encore long…

Un club en difficulté

Alors que quatre équipes se battent actuellement pour les deux premières places, synonymes de Ligue des Champions, les suivantes essaient tant bien que mal à survivre derrière les géants. Bien qu’une question de relégation ne se pose pas tant que ça, Lugano étant seule dernière avec 0 point en 15 rencontres, les Lucernoises tentent donc de finir le mieux classé. Depuis le début de la saison, elles se sont imposées à 4 reprises pour quatre nuls et huit défaites, ce qui les classent à la sixième place avec 16 points au compteur. Le week-end passé, alors qu’elles avaient l’occasion de dépasser Grasshopper, elles ont finalement encaissées sur le fil à la 90ème un but, synonyme de défaite 2-1 au GC Campus. Lors du quatrième match de la saison, les Lucernoises s’étaient déplacées à Marignac pour affronter le Servette FCCF, un match qui tournera assez vite à l’avantage des locales suite à un but contre son camp d’Alena Bienz, la même qui se vengera en fin de match pour inscrire au moins un but pour son équipe, puis des réalisations de Sarrasin. Serrano, Fleury mais surtout son deuxième et dernier but sous ses nouvelles couleurs de Thais Hürni permettant aux Grenat de s’imposer sur le score de 5-1.

Focus sur Thais Hürni

La jeune défenseuse centrale Thais Hürni a signé un contrat cet été la liant au club pour deux ans. Elle qui rejoignit à l’âge de 14 ans Huttwil, dans le canton de Berne, et le centre de formation de l’ASF avant de revenir du côté d’Yverdon en Ligue Nationale A. Elle s’engagea ensuite dans le club de la capitale, Young Boys, pour parfaire son aventure au sein d’un des meilleurs clubs de jeunes qui sortit plusieurs jeunes de haute volée comme Amira Arfaoui. Alors qu’elle est convoitée en Angleterre, elle décida de rejoindre le Servette FCCF, le projet et cette participation à la Champions League ayant fortement pesés dans la balance.

“Une accumulation de petites choses”

S’en suivit alors plusieurs prestations de la joueuse au sein de l’équipe d’Éric Séverac qui lui permettent d’être titulaire aux côtés de Caroline Abbé. Elle se permit même le luxe d’inscrire deux buts en 16 rencontres de championnat, lors de la victoire 11-0 face à Lugano le 15 août puis le 29 août contre Lucerne. Ses diverses performances lui permirent également de retrouver la sélection helvétique lors des matchs amicaux contre la France fin février à Metz puisqu’elle foula la pelouse du stade Saint-Symphorien dans la peau d’une titulaire et joua les 90 minutes du match. Au sein de l’équipe de Suisse elle évolue en tant que latérale, un poste bien fatiguant et qui demande de la rapidité mais qui lui permet de bien se projeter en attaque et de participer plus activement au jeu offensif. Lorsqu’elle jouait à YB elle était relayeuse au milieu du terrain et en défense centrale du côté de Genève, ce qui lui permet de bien construire le jeu. Trois postes qui lui correspondent donc bien mais qui vont alors différer des choix tactiques que souhaite l’entraîneur.

“Une expérience incroyable”
” Trois postes qui me conviennent tous à 100%”

Hormis le maillot à croix rouge, elle a également revêtit l’uniforme militaire suisse au sein des sportifs d’élite à Macolin. Cet encadrement lui permit d’apprendre beaucoup sur le métier de sportif professionnel, comment se comporter devant les médias, à établir et gérer un plan de carrière, à rechercher des sponsors ou encore à savoir quoi répondre lors d’un entretien mais également de s’entraîner avec des infrastructures performantes et des entraîneurs mis à disposition. Cette expérience lui permit également de se recentrer sur elle-même, ce qui n’est pas habituel au sein des sports collectifs comme le football, afin de progresser de manière plus optimale.

” Le service militaire m’a beaucoup apporté sportivement et personnellement”

Malheureusement pour elle, la crise sanitaire décida de signer également au bord du Lac de Genève et cela change bien sûr toutes les habitudes même pour les sportifs. La Champions League aurait pu ramener du public au sein de l’antre du Servette FC mais au moins cette année, à défaut de la précédente, elles n’ont pas subis d’arrêt du championnat et peuvent continuer leur sport bien que les enceintes soient à huis-clos. Les joueuses se réjouissent donc de retrouver une vie normale comme chacun de nous afin de pouvoir se retrouver plus souvent et consolider cet esprit d’équipe mais également de retrouver leurs supporters et fêter les victoires avec comme il se doit.

“On a beaucoup de chance”

Avant de retrouver son public on l’espère au plus vite, les Servettiennes vont donc devoir encore jouer un peu devant un stade vide et cela passe par la réception de Lucerne avant de partir pour un périple long de trois matchs hors de ses bases avant de retrouver Genève le 28 mars.

Continuez comme cela les filles, on reste derrière vous quoi qu’il arrive !

FC Bâle- Servette FC Chênois Féminin : Le sursaut d’orgueil ?

FC Bâle- Servette FC Chênois Féminin : Le sursaut d’orgueil ?

Après avoir reçu le club bâlois il y a trois semaines, à l’occasion du premier match de l’année 2021, c’est ce samedi à 19 heures du côté du Nachwuchs-Campus du FC Bâle que se jouera le match retour d’une confrontation gagnée 5-0 par les Grenat à la Fontenette le 6 février.

La vengeance bâloise ?

Le club bâlois s’était récemment déplacé au bord du Lac de Genève dans le but de faire chuter le leader du championnat, le Servette FCCF, et ainsi pouvoir recoller au trio de tête. Cette mission sera un cuisant échec et à défaut du plan, ce sera toute l’équipe qui prendra l’eau en encaissant pas moins de cinq buts provenant tous de buteuses différentes. Ce fût également l’opportunité pour la jeune lyonnaise Manon Revelli de montrer tout l’étendue de son talent et inscrire son premier but sous ses nouvelles couleurs. Les Bâloises rentreront alors toutes bredouilles de ce déplacement mais avec un nouvel objectif : celui de prendre leur revanche le 27 février. La semaine d’après, le FC Bâle ne réussira qu’à prendre un maigre point au sixième, le FC Lucerne, lors d’un second match loin de leurs bases, les Rhénanes étant déjà acculées à la quatrième place avec un retard de trois points sur Young Boys et le FC Zürich en ayant déjà joué deux et un match d’avance sur leurs plus proches concurrentes. Les points commencent à devenir chers si elles souhaitent finir européen à la fin de la saison. La défense grenat devra porter une attention particulière sur Camille Surdez qui a déjà inscrit 8 buts depuis le début de la saison et meilleure buteuse de la saison pour le club bâlois, soit autant que Marta Peiro ou Maeva Sarrasin, ainsi que la jeune milieu de 17 ans Riola Xhemaili, qui a d’ailleurs porté le maillot à croix blanche lors des deux matchs amicaux à Metz contre l’équipe de France (deux défaites 2-0). Ce tournoi permit également à notre jeune défenseuse Thaïs Hurni de retrouver la Nati pour la première fois depuis le 4 mars 2019.

Focus sur Amira Arfaoui

Formée à Young Boys, où elle remporte trois titres nationaux de suite chez les jeunes, Amira Arfaoui débute en LNA à l’âge de 15 ans. Elle dispute également l’Euro U17 en 2015, lors duquel l’équipe de Suisse ira jusqu’en finale grâce à un but victorieux lors de la demi-finale face à l’Allemagne où elle était entrée en cours de jeu. Elles s’inclineront en finale 5-2 face à l’Espagne malgré un but d’Amira. Malheureusement, victime d’une blessure qui freinera sa progression, le moment pour elle était venu de quitter son club de formation. Durant l’été 2019, elle rejoint le FC Bâle et tiendra une place importante dans l’effectif et inscrira par ailleurs six buts en 17 matchs toutes compétitions. De plus, l’encadrement sera un cran au-dessus de ce qu’on peut connaître en Suisse, les joueuses bâloises bénéficiant des mêmes infrastructures que l’équipe masculine, lui a permis de reprendre de la bête.  C’est en Janvier 2020 qu’elle rejoint le club grenat et joue un rôle clé pour l’entraîneur Eric Séverac. Cette saison, elle a inscrit quatre goals dont le huitième but à la 88ème lors de la venue du FC Lugano. 

” J’ai senti que c’était le moment de partir”
” L’Euro U17 m’a apporté énormément de choses dans ma vie”

Le club grenat est ambitieux, cette première place au classement et sa participation en Champions League le prouve, et c’est également ce discours qui permet de recruter de jeunes joueuses talentueuses comme ce fût le cas pour Arfaoui. Évoluer aux côtés de joueuse comme Caroline Abbé, ancienne joueuse du Bayern Munich, ou Paula Serrano à l’Atlético Madrid permet aussi d’encadrer au mieux ces joueuses et leur permettre de progresser dans un environnement encadré. De plus, à travers l’engagement de joueuses ou la rémunération, le Servette FCCF apporte du professionnalisme et un apport important au football féminin qui, on l’espère, se répercutera sur le reste des équipes du championnat.

” Le discours du club m’a poussé à rejoindre Servette”

L’ancienne joueuse bâloise se porte donc à merveille sous les couleurs grenat, ambitieuse elle se réjouit surtout de pouvoir enchaîner les matchs, elle qui a subi trois opérations, le travail a porté ses fruits et le ciel bleu pour elle point enfin le bout de son nez. Désormais, la patience est de mise afin de pouvoir améliorer ses points faibles et développer son jeu dans le but de récupérer pleinement de ses aptitudes et prouver qu’elle est toujours présente avec pourquoi pas dans le futur, ce rêve de la tunique à croix rouge mais surtout une concentration à 100% pour le Servette FC Chênois Féminin avec ce déplacement samedi du côté de son ancienne ville, Bâle afin de continuer leur marche sur un titre qui leur tend enfin les bras.

” Le temps est passé très vite”
” L’équipe nationale, c’est quelque chose qui fait rêver tout le monde”

Samedi, Amira Arfaoui et son équipe seront donc au rendez-vous à Bâle dès 19 heures pour empocher à nouveau les trois points face au FCB avant un retour en terres genevoises le 6 mars pour la réception du FC Lucerne. Le match est comme toujours à retrouver en streaming sur Servettiens.ch et surtout Allez Servette !