L’attente, l’excitation et les bières… Malheureusement, tant de choses ne sont plus présentes dans notre vie de supporter. Alors qu’une forte délégation servettienne aurait dû se déplacer au sein de l’étable sédunoise dimanche à 16:00, c’est devant notre télévision que se passera le derby du Rhône. Cependant, les joueurs, même sans public, se doivent de tout donner car un derby ne se joue pas mais se gagne !
Un Servette qui retrouve de sa superbe
26 octobre 2003, le dernier jour où Servette a connu les joies d’une deuxième place en Super League. Une date qui semble bien lointaine pour tous ces supporters genevois quand on connaît les épreuves que le club a traversé avec les champêtres déplacements à Baulmes ou même les derbys contre Carouge. Désormais, le Servette FC a enfin retrouvé à sa place, celle de deuxième de Super League, après sa semaine d’anthologie ponctuée de deux victoires contre St. Gall et Bâle. De plus, l’attaque servettienne a l’air de s’être réveillé puisqu’elle reste sur 6 buts inscrits lors des trois derniers matchs. Le principal protagoniste, ”Great John” Kyei, est décisif à dix reprises depuis le début de la saison (soit 0.5 but/match) et occupe la troisième place des meilleurs buteurs du championnat, de quoi se réjouir pour la suite. Cependant, l’équipe se doit de rester prudente car il reste encore 12 matchs à jouer et le classement reste toujours aussi serré, l’écart entre la deuxième et la huitième place n’étant que de quatre maigres unités. Néanmoins, la confiance est de retour au sein du vestiaire d’Alain Geiger tandis que la situation est bien différente en Valais.
Un FC Sion dans le rouge
Dans une période de chamboulements liée au Covid-19, le FC Sion nous permet de se raccrocher à la vie d’avant, celle où nous profitions, avec l’éviction de son énième entraîneur. Au lendemain de la défaite face au FC Lugano (0-3), Fabio Grosso fût invité à prendre la porte, lui qui était arrivé au début de la saison, n’aura pas survécu à la mauvaise place de son équipe alors à égalité de points avec la lanterne rouge le FC Vaduz. Depuis, c’est l’homme aux multi-casquettes, à la fois président, entraîneur et hooligan avec les journalistes, qui prit les rênes de son équipe le week-end passé lors de la victoire au Stade de la Tuilière à Lausanne (1-3). De plus, pour cette confrontation avec le Servette FC, le FC Sion sera privé de deux de ses joueurs, les arrières-droits Ivan Martic et Sandro Theler, suite à leur quatrième avertissement de la saison ainsi que leur milieu offensif Luca Clemenza et l’ancien servettien Dennis Iapichino, tous deux s’étant blessés jeudi passé lors de la rencontre contre Lugano. Avec seulement deux points obtenus à domicile contre Sion et Lausanne, le club grenat se doit de réagir et trouver une solution afin de s’imposer lors des derbys et cela passe par unevictoir dès dimanche à Tourbillon
Les dernières rencontres
En 14 derbys du Rhône depuis la saison 2011-2012, honteusement, c’est le FC Sion qui mène la danse en ayant remporté cinq rencontres contre trois pour les Genevois et six nuls. Depuis leur retour en Super League, le Servette FC n’a pas réussi à s’imposer une seule fois en six rencontres, même s’ils ont au moins obtenus quatre points, ils se sont malgré tout inclinés à deux reprises. Tout d’abord le 3 août (1-2), malgré l’ouverture de Koro Koné sur une passe décisive de Gaël Ondoua à la 22ème minute, l’égalisation valaisanne intervient 16 minutes plus tard par l’intermédiaire de Pajtim Kasami. Alors qu’on se dirigeait encore vers un énième match nul entre les deux formations, le jeune ailier letton Roberts Uldrikis entré plus tôt, permit à son club de prendre l’avantage et de repartir avec les trois points et le maintien. La deuxième interviendra le 25 octobre à Tourbillon sur le score de 2-0 (buts de Bamert et Khasa) avec un Kevin Kickentscher en état de grâce qui a dégouté les attaquants servettiens ce jour-là. Ce dernier devrait être de la partie ce dimanche après avoir perdu sa place au profit de Fayulu.
Pour cette rencontre, il n’y a donc qu’un seul mot d’ordre : Ramenez les trois points et montrez-leur que la Suisse Romande c’est nous !
Programmer un match un jeudi à 20 h 30 pourrait être synonyme d’Europa League mais malheureusement nous devons nous contenter d’un pauvre FC Sion. 0 point marqué sur douze possibles, c’est un bien triste (ou pas) constat pour le club entrainé par… (je ne saurai le dire car à chaque rédaction d’article l’entraineur n’est plus le même). Nos gaillards se doivent de continuer sur cette bonne lancée suite au match contre YB. Je pensais que cette rencontre ne serait que formalité et que les 3 points allaient nous revenir mais le scénario proposé ne fut pas celui escompté.
Adrien Jaccottet, 37 ans, arbitre de la SFL et international depuis 2011. Ce nom ne figure sur aucune liste d’équipe et c’est tout à fait normal. Cet individu n’est autre que l’arbitre choisi pour arbitrer un derby qui implique Servette. Autant dire que nous partions avec un très net désavantage. Compter les fois où ce saugrenu personnage a pris des décisions plus que hasardeuses à l’encontre de notre équipe me prendrait autant de temps que de compter les actions gâchées par nos attaquants. Subjectivité de la part d’un supporter grenat me direz-vous. Rouge à Vaduz, rouge à YB, rouge contre Sion, soit Mr. Jaccottet n’aime pas le jaune qui ferait tâche avec notre maillot soit il préfère expulser un de nos joueur plus tôt pour avoir son maillot moins imbibé de transpiration. Enfin, pour être imbibé, il faudrait déjà avoir mouillé le maillot messieurs….. Comment cet ahuri n’a-t-il pas pu sortir son carton rouge dès ce tacle le pied décollé sur Clichy ? Mr. Constantin aurait-il promis un grand cru de fendant, une belle meule de fromage ou encore une belle valaisanne qui remplit le rôle de sœur, de femme et de cousine ? Ce qu’il se passe en coulisse reste malheureusement en coulisse.
L’« arbitre » du soir n’est pas le seul responsable de ce fiasco grenat. Je ne peux rien dire sur le coup franc de Grgic magnifiquement placé dans la lucarne de Frick. Je ne peux rien dire de plus également sur le jeu proposé par le FC Sion vu qu’il n’y a plus rien eu. Soyons honnête, nous n’avons rien proposé non plus. Un jeu mou, une passivité inégalée et une absence de hargne pour ce nouveau derby, voilà ce que nous aura proposé l’équipe du bout du lac (de Genève).
Félicitations à nos joueurs pour ces magnifiques 3 points à en rendre jaloux les plus grands clubs de rugby. Malheureusement les poteaux d’essais au rugby ayant été remplacés par des cages plus traditionnelles ne permettent d’obtenir qu’un seul goal dans la soirée. Point positif à l’absence de public dans les stades, personne n’aura été blessé par les tirs de nos attaquants. Quant à Mendy il me prouve à chaque match que j’ai tort. En effet je me dis à chaque fois qu’il ne peut pas faire pire mais ses prouesses techniques m’impressionnent. Quel génie ne sachant pas centrer du gauche tente de centrer du droit ? Mendy. Et ce spectacle proposé démontre que ni son pied droit ni son pied gauche ne savent trouver un partenaire dans la surface adverse. Gaël Clichy, renfort ayant pour but d’amener de l’expérience dans le jeu m’a fait penser à un jeune joueur qui débute son premier match et qui commet des erreurs inutiles en fin de rencontre.
Et que dire sur cette action à la 89e ? Trois tirs et par trois fois nos joueurs font encore une fois preuve d’absence de réalisme dans la surface de Fayulu. Ce manque de finition commence à peser lourd dans la balance entre la fin de match compliquée contre YB et ces deux points égarés contre notre adversaire du soir. Je ne vais même pas relever le fait que Kyei ait un problème de coordination entre ses jambes, son buste et ses yeux car cette action nous ôte peut-être deux points ce soir.
Depuis ce 22 mai 2013 je n’ai pas re-goûté à la saveur de battre ce FC Sion. Le temps se fait long et l’impatience également. Après la fessée prise lors du dernier derby je m’attendais à une réaction plus vive de nos joueurs mais j’ai été déçu. Messieurs, comme dit précédemment, un derby ça se gagne bon Dieu ! Il reste encore 6 points à prendre d’ici 2020. Donnez tout ce que vous avez, pour vos supporters, pour le maillot que vous portez. Si cette année 2020 n’aura pas été la plus facile, tâchez de la terminer en beauté.
Va-t-on un jour battre nos chers ennemis buveurs d’abricotine ? Alors que tous les signaux étaient au vert pour enfin gagner face au Zénith du non-jeu, ce sont finalement les Valaisans qui ont fait passer durant 60 minutes les Servettiens pour de vulgaires Sédunois.
Les Genevois en confiance après leur succès à Berne ? On ne le voit pas vraiment en début de match où ils sont nettement dominés par Sion qui va logiquement ouvrir le score dans le premier quart d’heure et continuer leur large domination jusqu’à la pause, passant près du break. Le scénario sera le même à l’entame de la seconde période jusqu’à ce que Ndoye refasse surgir son côté Servettien en ayant la belle idée de prendre un carton rouge et de changer la physionomie de la rencontre. Dès lors, c’est Servette qui va reprendre le contrôle du Game mais ses démons à la finition vont ressurgir et empêcher des genevois de prendre les trois points qui auraient été, objectivement parlant, un peu volés au vue de la première heure de jeu. Un partage des points logique mais qui va frustrer encore une fois les supporters qui voient leur équipe rester sur six matches consécutifs sans succès face au rival honni.
Les notes
Jérémy Frick : 6
Totalement impuissant sur le chef d’œuvre de Grgic, il réalise une belle parade décisive devant Uldrikis juste avant la mi-temps puis il est sauvé par son montant face à ce même letton en début de seconde période. Le calme plat après le carton rouge.
Anthony Sauthier : 5
Il a laissé beaucoup d’espaces en début de rencontre sur son côté et s’est un chouïa amélioré par la suite. Alain Geiger a voulu le préserver en le sortant à l’entracte au profit de Moussa Diallo (5), avec une entrée moyenne de la part du français qui a été avantagé par la supériorité numérique de son équipe.
Steve Rouiller : 6
Il a été mis à contribution pendant les 45 premières minutes puis comme Frick, cela a été tranquille durant la dernière demi-heure.
Yoan Séverin : 5
Des relances très approximatives au cours du match puis comme le reste de la défense grenat, 30 dernières minutes relativement tranquilles.
Gaël Clichy : 6
Un match une nouvelle fois encore sérieux pour l’ex-citizen qui a subi un attentat sur son tibia, dommage que la VAR n’existe pas en Suisse (ironie quand tu nous tiens).
Boris Cespedes : 4
Il a été à la limite de l’exclusion mais il sera tout de même suspendu pour le déplacement à Zürich. On sent que l’enchaînement des rencontres a pesé sur sa performance d’hier soir. Remplacé à la pause par Arial Mendy (5) qui aura montré de la volonté mais qui pêche au niveau des centres.
Théo Valls : 6
Il prend gentiment ses marques dans ce milieu à trois même si tout comme Cespedes, l’enchaînement des rencontres pèses également sur les organismes. Remplacé dans les dernières minutes par Ricardo Alves, qui était idéalement placé pour donner la victoire.
Timothé Cognat : 5
Un match relativement discret. Remplacé par Gaël Ondoua qui a pris ses marques afin de préparer sa future titularisation au Letzigrund.
Boubacar Fofana : 6
L’unique buteur Grenat au Stade de Genève hier soir. Toutefois, il y a eu du déchet dans son jeu avec notamment certaines actions où il aurait pu lever la tête. Il sort juste après avoir inscrit son but au profit d’Alexis Antunes qui a galvaudé une opportunité en or en fin de match.
Alex Schalk : 7
Une passe décisive et une grosse activité qui aurait pu améliorer ses statistiques dans un match où il a été au-dessus. Sa reprise dans les dernières secondes aurait dû faire mouche.
Grejohn Kyei : 6
Une grosse opportunité avec ce face à face manqué face à Fayulu mais une bonne présence offensivement qui montre qu’il n’est plus le même joueur que la saison dernière.