Le Servette FC continue sa route sur le chemin de l’Europa League en toute sérénité mais surtout avec plein d’envie. Après s’être défait du MFK Ružomberok sur le score de 3-0, c’est le club mythique des années 50, le Stade de Reims, qui constituera un obstacle aux Grenat.
C’est un temps que les moins de 20 ans ne peuvent connaître mais le Stade de Reims, bien qu’en proie à certaines difficultés ces dernières années tout comme notre club bien aimé, revoit une compétition européenne pointer le bout de son nez 57 ans après sa dernière apparition, grâce à une belle 6ème place obtenue en Ligue 1. Tout comme Servette, le club français avait participé à la première Coupe d’Europe des clubs champions en 1956, édition lors de laquelle il s’inclinera en finale contre le Real Madrid (4-3), avant de s’incliner encore une fois contre le même adversaire en 1959 (2-0). Les rouges et blancs ont connu une longue période de disette dans les années 70, qui coïncidera avec une relégation en D2 en 1979 après s’être sauvé de justesse de la faillite une année auparavant. En 1991, le coup d’éclat survint malheureusement, le club est mis en liquidation judiciaire et se doit de repartir depuis la Division d’honneur, ce qui correspond au sixième échelon du football français. En 2012, le Stade de Reims fait son retour dans l’élite, 33 ans après sa dernière saison en Ligue 1.
La reprise du championnat français permettra sans nul doute aux joueurs rémois de partir avec un maigre avantage. Maigre car depuis la reprise, ils n’ont su confirmés les espoirs portés sur eux en s’inclinant lors de leurs deux dernières rencontres face à Lille (0-1) puis du côté d’Angers (1-0), et engrangeant un point lors de la 1ère journée sur la pelouse monégasque (2-2). On a vu une équipe bien trop fébrile en défense et ce alors que c’était leur force la saison passée. Malgré les nombreux départs, ils peuvent compter sur les arrivées de l’international Kosovar Valon Berisha en provenance de la Lazio ainsi que l’attaquant Anastasios Donis du VfB Stuttgart (qu’on a pu découvrir à Lugano en 2015-2016). De plus, ce sera l’occasion de retrouver un ancien de la maison, Dereck Kutesa, qui rejoignit la Ligue 1 le 27 août 2019 en provenance du FC St. Gallen 1978 pour un montant de 1.7M d’Euros.
Le Servette FC, lui de son côté, s’est préparé en toute sérénité pour ce deuxième tour de qualification. Désormais, le Servette FC a cette lourde tâche de confirmer au sein de son championnat national, heureusement l’armature principale n’a pas tant été perturbée. Ce mardi, nous apprenions la signature de Dennis Iapichino pour l’ennemi de toujours, mais sans réelle incidence pour le groupe, lui qui de toute façon avait refusé les propositions de prolongation. Afin de le remplacer, Arial Mendy a pleinement rempli sa tâche en inscrivant déjà son premier but sous ses nouvelles couleurs lors de la rencontre face à Ružomberok. Bien que le nouveau directeur sportif, Philippe Senderos, soit à la recherche d’un milieu axial, un huit ainsi que d’un attaquant rapide, qui peut prendre la profondeur, on espère que le groupe ne subira pas trop de changement jusqu’en octobre, date de fermeture du mercato.
Les deux clubs connaissent donc une trajectoire très similaire, on peut donc facilement comprendre qu’ils aient à cœur de retrouver la petite sœur de la Champions League. C’est pour cela que nos joueurs comptent sur notre soutien ce jeudi 17 septembre sur l’esplanade nord du Stade de Genève, le port du masque reste vivement conseillé.
Gaël Ondoua dans l’émission Night Club du 31/08/2020 sur La chaîne Téléfoot pour parler du tirage de l’Europa League entre le Servette FC et le Stade de Reims.
8 ans plus tard, un 100ème match européen, et une qualification :
Voilà ce qu’il faut retenir de cette merveilleuse soirée du jeudi 27 août 2020 à la Praille. Les Grenat sont de retour sur la scène européenne. Tellement cette soirée fut belle que j’ai dû voir le match 24 heures après car j’ai préféré aller donner de la voix aux miens avec la Section Grenat. Un grand bravo à eux également pour cette énergie dégagée qui porte évidemment nos joueurs vers la victoire. Un stade vide c’est la Pontaise, un stade sans supporter c’est encore plus triste.
Me voilà plongé dans cette première mi-temps, qui je l’avoue mais fait penser à un match de Challenge League un lundi soir. Pas très plaisant et peu de vraies occasion, on retiendra surtout celle de l’attaquant slovaque qui seul devant notre dernier rempart, senti quelques gouttes traverser tout son corps pour nous offrir un très beau raté.
Arrive enfin la 2ème mi-temps et les Grenat….noirs (je tiens à déclarer mon amour pour ce maillot, il est incroyable)… décident enfin de montrer que ce sont eux les maîtres du jeu. Je tenais déjà à souligner l’incroyable match de Mendy qui a su animer l’attaque Servettienne (je ne parlerai pas de Stevanovic car décrire ce que je ressens pour lui me prendrais trop de temps et mon rédacteur en chef me reprocherait ma non-objectivité (Steva je t’aime)). Kyei invisible lors des 45 premières minutes, décida à la 54ème de commencer son match et offre un petit bijou de passe décisive au majestueux Miroslav Stevanovic, qui comparé à son homologue slovaque, garda son sang froid et plaça un petit ballon à ras du poteau. 1-0.
77ème, Arial Mendy, 25 mètres, frappe extérieur du pied à la Quaresma, goal. Simple, beau efficace. (Je l’aime bien ce petit nouveau).
En toute fin de match, encore Kyei délivre une nouvelle passe décisive pour Antunes suite à un petit une-deux dans la surface. Celui-ci place une belle frappe pour tromper le portier Slovaque.
Voilà le résumé de ce premier match de qualification. Les Servettiens ont su se montrer plus fort que leur adversaire même si il est vrai, la différence de niveau s’est faite ressentir. Avec une défense remplie de trou à en rendre jaloux un Emmental ou la défense de Xamax, les grenats ont su poser leur jeu, dominer et profiter des erreurs slovaques. J’ai beaucoup aimé ce match car il a changé du spectacle que nous offrait nos gars en fin de saison après la reprise. On a enfin vu du beau jeu, de l’envie et de la hargne. On est G’nève ou bien ? Continuons sur cette lancée, ne soyons pas complexés par notre prochain adversaire (Servette – Reims, le ”Grejohnico”, va-t-on sabrer le champagne ou se faire… rincer) car je le sais, vous le savez, ils le savent, Alain Geiger surpasse n’importe quel autre entraîneur européen (les vraies choses doivent être dites).
Servette, je t’aime
PS : le nom Ruzomberok n’a pas été cité pour des raisons d’écriture et de cagnardise
Drôle de contexte en ce jeudi 27 août 2020 pour célébrer le 100ème match européen : un premier tour qualificatif disputé fin août, un stade vide et un adversaire au nom imprononçable en face. On redoutait la rencontre piège mais finalement, c’est plutôt un match amical tant l’écart entre les deux équipes était abyssal.
Opposés à une formation slovaque qui était venu parquer la Skoda devant le but (oui Skoda c’est tchèque mais Tchéquie et Slovaquie c’est la même nan ?), les Grenats vont avoir une grosse frayeur dans les dix premières minutes avec une énorme occasion heureusement manquée par l’avant-garde adverse. Dès lors, cette rencontre va basculer sur un véritable attaque-défense ou les Genevois vont buter sur un portier qui a certainement fait le chiffre annuel du tatoueur local. Une première mi-temps en demi teinte qui se conclut sur un score nul et vierge.
Véritable pilier du cinquième du dernier championnat de Slovaquie, la défense du MFK s’effondre en seconde période, en laissant des espaces monstrueux et Servette ne va pas se faire prier pour ouvrir la marque. Au fil de cette deuxième mi-temps, les Grenat vont doubler puis tripler la mise et ne seront jamais mis en danger. Pour cette rencontre historique, le Servette FC assure sa qualification et attend désormais de savoir si Steve Rouiller va pouvoir museler Zlatan Ibrahimovic lors du prochain tour.
LES NOTES
Frick : 6
RAS. Un match tranquille avec juste un seul arrêt à effectuer en fin de match alors que la messe était dite.
Sauthier : 6
Assez actif sur son côté droit, il a connu une soirée tranquille défensivement parlant.
Rouiller : 6,5
Pas vraiment mis à l’épreuve ce soir mais prestation sérieuse.
Sasso : 6,5
Il a amené de la percussion en attaque et a réalisé un match correct.
Mendy : 8
Iapichino ne va pas prolonger ? Pas grave, son remplaçant compensera son départ. Quelle première pour le sénégalais ! Grosse débauche d’énergie et un superbe but pour son premier match officiel, il a tout pour conquérir les supporters.
Ondoua : 6,5
Alors que beaucoup pensaient qu’il avait disputé son dernier match face à Sion, le camerounais était sur la pelouse hier soir et il a toujours la tête à Genève avec à son crédit un bon match.
Cognat : 5,5
Un peu en-dessous de ses coéquipiers, ses accélérations ont moins été tranchantes qu’à l’accoutumée et il a subi une petite blessure. Remplacé par précaution par Maccoppi qui n’a pas eu grand chose à faire dans les dernière minutes, si ce n’est provoquer le coup franc qui amène la seule occasion des visiteurs.
Stevanovic : 7
Qui d’autre que lui aurait pu inscrire le premier but officiel de cette saison 2020-2021 ? Il n’a pas tremblé à la 54e minute et fait comme d’habitude un très bon match.
Imeri : 7
Dans la lignée de ses prestations post-COVID. Il confirme tout le bien que l’on disait de lui lors de cette reprise. Remplacé par Cespedes, venu solidifier le milieu.
Tasar : 6,5
Un bon match de sa part pour un retour de blessure. Sa vitesse avait cruellement manqué à l’équipe. Sorti au profit d’Antunes, qui a fêté son retour par un but. L’air de Chiasso lui a fait le plus grand bien au vu de sa rentrée.
Kyei : 7
En l’absence de Koné et Schalk, il avait l’occasion de marquer des points auprès de Geiger : pari partiellement réussi car malgré ses deux passes décisives, il a fait un match assez correct sans plus et n’a pas eu la même influence que ses deux compères.