Servette affronte le FC Sion pour la 36ème et dernière journée du championnat, c’est le dernier match d’une saison qui aura été aussi belle qu’étrange pour les servettiens qui, avant de goûter à l’Europe et à un repos bien mérité, se doivent de finir en beauté face aux valaisans.
C’est l’histoire d’une rivalité entre la distinguée Genève, berceau de culture et d’histoire, et le Valais, terrain de jeu préféré des alcooliques à la coupe de cheveux improbable et à l’accent presque aussi pénible à l’oreille qu’une chanson de Christophe Willem. Le décor est planté pour cette rencontre qui reste LE derby par excellence ! À côté les matchs contre Lausanne et Xamax font au mieux guise d’amuse-bouche en attendant le plat principal.
Le plat principal c’est justement le FC Sion, les valaisans ne sont toujours pas sortis d’affaire et le match contre Servette s’apparente à un match de la dernière chance afin d’éviter les barrages. Seulement, Servette n’a pas du tout l’attention de laisser filer ce match et attend son adversaire de pied ferme. Après tout, ce n’est pas de la faute de Servette si les sédunois ont été médiocre toute la saison avec un jeu proche du néant et un patron qui ferait presque passé Poutine pour un gars sympa.
LA « DER » POUR ROUTIS
On pourrait penser que si ce match avait lieu dans des temps pas si reculé, le public aurait afflué en masse pour remercier son équipe, la Section-Grenat aurait confectionné un superbe tifo pour l’occasion et Servette en aurait profité pour s’éclater et Christopher Routis aurait eu les hommages qui lui sont dus pour son dernier match en grenat. Oui, Christopher Routis et Servette ça va se terminer, ce n’est pas faute d’avoir fait un superbe article pour faire changer d’avis la direction des grenat mais la route du français et de Servette est sur le point de s’achever. Dommage car finir sa pige à Servette en marquant un but contre Sion aurait été la moindre des récompense pour le français qui va beaucoup manquer au vestiaire et à l’équipe en général.
Ce derby aura donc une saveur particulière, entre la fierté de faire tomber son ennemi historique, la peur de devoir disputer un barrage et la dernière de Routis, il y aura un véritable flot d’émotion disparate qui va flotter sur la pelouse du Stade de Genève lundi prochain. Gageons que Geiger et ses hommes sauront faire de ce dernier match la plus merveilleuse des apothéoses.
Rédigé par Sacha Roulin