Vainqueur ce dimanche au Letzigrund, le Servette FC peut enfin souffler tant cette victoire semblait loin d’être acquise. Avec un deuxième succès consécutif, une première depuis plus de trois mois, les Grenat restent bel et bien accrochés au peloton de tête et de cette 1ère place détenue provisoirement par le FC Lugano..
Ce qu’il faut retenir
Toujours invaincus en 2025, les Servettiens devaient tenter de rester sur la dynamique de leur belle victoire du week-end dernier face au FC Bâle de Xherdan Shaqiri.
Deux semaines après leur décevant match nul au Stade de Genève, les Genevois retrouvaient une nouvelle fois les hommes de Tomas Oral. Après des choix qui ont émis beaucoup de bruit chez les supporters, avec notamment la non titularisation de Dereck Kutesa face au FC Bâle, Thomas Häberli a bien compris qu’il ne pouvait pas se passer du meilleur buteur du championnat. L’international suisse retrouvait donc sa place dans le onze de départ, aux côtés de la nouvelle recrue hivernale Ndoye.
De leur côté, les Sauterelles restaient toujours invaincus depuis la nouvelle année avec un bilan honorable de 1 victoire et 4 égalités. Malgré un nul frustrant, concédé dans les dernières minutes, lors de leur dernier match, ce résultat est encourageant car les Zurichois prouvent qu’ils sont capables d’aller embêter les équipes de haut de tableau.
Le fil du match
Les premières minutes du match sont marquées par la blessure d’Alexis Antunes, victime d’un violent coup de coude: il perd une dent et est contraint de quitter la pelouse prématurément.
Suite à cela, les Sauterelles, mieux rentrées dans le match que leur adversaire, vont assiéger la cage de Joël Mall grâce notamment à trois inspirations du milieu de terrain Irankunda.
Le joueur, prêté par le Bayern Munich, va tout d’abord toucher le bois d’une belle tête, puis va solliciter le gardien servettien d’une très belle frappe du pied gauche avant d’aller, cinq minutes plus tard, obtenir un penalty en dépassant Kasim Adams suite à un rush impressionnant de plus de 40 mètres. Ce dernier est converti par Tsiy-William Ndenge. Les Grenats rentrent à la pause en ayant été muets offensivement.
Au retour des vestiaires, l’entraineur grenat décide de faire rentrer ces deux jeunes joueurs Théo Magnin et Tiémoko Ouattara. Ce dernier a le mérite de lancer la révolte servettienne grâce à une action qu’il se crée seul mais qui manque de précision au moment du geste final.
Le match tombe ensuite dans un faux rythme avec des Genevois qui ont la volonté de faire la différence sans y parvenir et des Zurichois qui semblent se satisfaire de cette courte avance. Mais à la 76e, sorti de nulle part, Miroslav Stevanovic remet les compteurs à zéro d’une belle frappe croisée suite à un joli service de Ouattara.
Et ce n’est pas tout car seulement trois minutes plus tard, le Servette FC fait complètement basculer la rencontre grâce à une tête rageuse de l’inévitable Steve Rouiller. D’un coup franc à première vue anodin, le défenseur suisse vient s’arracher sur le très bon ballon du latéral japonais Keigo Tsunemoto ; aidé par la transversale, il ne laisse aucune chance au portier suisse et permet aux supporters genevois d’exulter.
Les Servettiens se contentent ensuite de gérer la fin de match et repartent avec les trois points, laissant un gout amer aux Sauterelles qui se mordent les doigts de ne pas avoir plié le match.
Le tournant du match
3 minutes. C’est tout ce qu’il aura fallu aux joueurs de Thomas Häberli pour totalement renverser le match. Auteurs d’une rencontre sans rythme, les Grenat n’ont véritablement tenté leur chance qu’à l’entrée du dernier quart d’heure, pour quitter le Letzigrund avec les trois points.
Ce n’est ni un changement tactique, ni un joueur en particulier ni même un plan de jeu précis qui a sauvé le Servette FC ; on peut parler d’une certaine « baraka ».
Le joueur du match
Côté servettien, il est difficile de dégager un joueur en particulier tant la performance a manqué d’éclats. Pourtant, Steve Rouiller prouve, encore une fois, qu’il est capable de s’illustrer lors des moments clés, autant dans sa solidité défensive que pour son flair offensif dans les seize mètres adverses.
Le véritable homme du match est coté zurichois et se nomme Nestor Irankunda. Grâce à sa créativité et sa capacité à accélérer le jeu, l’Australien a fait beaucoup de bien à son équipe et a causé de nombreux soucis à la défense servettienne. Seul un but a manqué pour parachever une belle performance de sa part.
Ce match et cette victoire ont dû faire beaucoup de bien à l’ensemble de l’équipe et du staff genevois. Premièrement, elle permet au Servette FC de rester au contact du top 3 et de faire rêver, pourquoi pas, les supporters grenats d’une fin de saison pleine de suspens. De plus, souvent malchanceux et mal récompensé lors des derniers matchs, l’équipe s’est cette fois retrouvée dans la peau du chanceux en gagnant un match qu’elle ne méritait pas. Mais gagner sans mériter fait partie de la force des grandes équipes d’autant plus quand on souhaite gagner des trophées ! Malgré tout, le manque d’inspiration dans le secteur offensif pose des questions pour la suite du championnat. L’absence de Timothé Cognat s’est bien fait ressentir dimanche, tant c’est lui qui permet souvent des débloquer les situations. Il faudra être sérieux face à la lanterne rouge de Super League dimanche prochain et pourquoi pas aller chercher la place de leader.
Photos : Julien Thurnherr
J’ai regardé le match de yb bravo à Winthy j’aimerai bien avoir Diguisto super joueur c’est le buteur qui nous manque
La réalité sur Servette contre GC, est que de nombreux titulaires n’étaient pas de la partie, j’en citerais trois, les plus importants, Cognat, Douline et Séverin.
En plus, lors de cette 24e journées, 2 joueurs de Servette, Stevanovic et Rouiller, ont été élus pour la cinquième fois cette saison dans l’équipe du week-end…
Donc, très beau résultat, même si la manière ni était pas vraiment. Mais Servette a gagné.
BRAVO à tous les joueurs !