Dix jours après le déplacement de l’équipe masculine en terres saint-galloises, ce sont cette fois-ci les féminines du Servette FC qui s’en vont affronter les Brodeuses samedi 13 Mars à 17 :00 au Gründenmoos. Malgré un léger accrochage à la Fontenette (0-0) contre Lucerne samedi passé, elles comptent toujours six points d’avance sur leur première poursuivante, le FC Zürich, avec un match de plus. Quoi de mieux que de garder cet avantage sur les Zurichoises avant de les affronter le 20 mars ?

Un Saint- Gall en chute libre

En ne prenant pas en compte les Luganaises en complète perdition cette saison (aucun point marqué cette saison) les Brodeuses font office de dernière de la classe avec seulement 15 points engrangés en 17 matchs, ce qui les place à la septième place derrière le FC Lucerne qui comptabilise 17 points. En ce début d’année, elles se sont inclinées à quatre reprises dont deux fois face au FC Zürich. Néanmoins, le premier match de l’année leur a souri puisqu’elles s’imposèrent au Cornaredo de Lugano sur le score de 1-3. Ces mauvais résultats auront eu la peau de l’entraîneur Marco Zwyssig ainsi que celle de son adjoint Sandro Barile qui ne seront plus en poste au sein dès la fin de la saison. Présent sur le banc depuis 2019, la mauvaise saison de son équipe ne l’aura épargné et le club est donc déjà à la recherche de son successeur. Alors que les victoires ne semblent pas vouloir sourire au club de suisse orientale, Zwyssig peut pourtant compter sur l’actuelle meilleure buteuse du championnat, Ardita Iseni, qui mène la danse avec ses 15 buts juste devant la zurichoise Humm et la Bernoise Da Eira et leurs 14 concrétisations. À elle seule, elle a inscrit la moitié des buts de son équipe (32) cette saison mais malheureusement la défense ne suit pas et c’est bien le problème de cette équipe. Aux Servettiennes désormais de déjouer les pièges saint-gallois pour rapporter les trois points…

Focus sur Manon Revelli

Notre jeune défenseure de 19 ans Manon Revelli, fille de Romain Revelli l’ancien entraîneur-adjoint de Galtier à l’AS Saint- Etienne  et actuel entraîneur d’Andrézieux, commence le football au sein de l’US Lantriac, club de son département natal situé en Haute-Loire. C’est en 2008 qu’elle intègre la formation stéphanoise dans lequel elle évoluera deux saisons avant de rejoindre L’Etrat La Tour Sportif, club de la banlieue de Saint-Etienne, avant de retourner chez les Verts en 2014. En 2016, elle décide de passer du côté obscur en rejoignant l’ennemi lyonnais et en signant son premier contrat professionnel, d’une durée de trois ans, en Juillet 2019. Elle fait ses débuts en équipe senior le 7 septembre 2019 en Division 1 contre le Stade de Reims, et sur la scène européenne le 25 septembre 2019 contre les Russes du Riazan VDV en seizièmes de finale de la Ligue des champions. Elle portera également le maillot français dans toutes les catégories de jeunes et participe au titre de champion d’Europe remporté par l’équipe de France U19 en juillet 2019. Malheureusement, sa progression sera stoppée en février 2020 par une rupture des ligaments croisés. Remise de sa blessure et en pleine forme, il lui fallait alors retrouver d’avantage de temps afin de passer un nouveau palier.

” Une rivalité bienveillante”
” Passer un pallier”

Cet hiver, elle rejoint alors Servette en prêt jusqu’à la fin de saison afin d’engranger de l’expérience et retrouver un temps de jeu plus conséquent. Elle prolongea également son contrat d’une saison avec l’Olympique Lyonnais, la liant alors jusqu’en juin 2023. Depuis son arrivée au bord du Lac de Genève, elle prend place à la droite de la défense et a déjà inscrite son premier but sous ses nouvelles couleurs lors de sa première titularisation contre le FC Bâle (5-0). La ville et son lac ont donc une bonne influence sur la jeune joueuse qui ne peut que s’épanouir au sein de sa nouvelle équipe.

” Une mentalité de guerrière”
”Un cadre de vie génial”

Les arrivées de joueuses internationales et la participation de Servette à la Champions League apportent un certain plus au championnat helvétique. Malgré un retard de la Suisse sur la question du football féminin, comme par exemple d’un point de vue médiatique avec très peu de matchs diffusés en direct à la télévision autant la sélection nationale que la Ligue Nationale A, il existe malgré tout certains médias qui souhaitent promouvoir le football féminin à travers des interviews ou des articles. De plus, financièrement, on le sait bien qu’un Servette ou Zürich n’égalera jamais à court terme un PSG ou un Olympique Lyonnais, mais pourtant on voit bien que des efforts sont consentis avec les arrivées de joueuses internationales que ce soit une Marta Peiro ou l’internationale polonaise Natalia Padilla mais aussi à travers le retour de joueuses d’expériences comme Gaëlle Thalmann, Sandy Maendly et Caroline Abbé qui peuvent apporter de précieux conseils aux plus jeunes. Finalement, la communication des clubs avec leurs réseaux sociaux peuvent aussi amener du renouveau en Suisse et ce n’est pas celle du Servette FC qui nous dira le contraire. Certes, le fossé avec la France est bien présent mais l’écart se fait de moins en moins grand.

” Un écart qui peut se combler”

Manon Revelli et son équipe auront donc à cœur de ramener à nouveau les trois points sur Genève avant le choc face au club zurichois. Allez Servette et allez les filles !