Le SFC a remporté le 199e derby lémanique en s’imposant 1-0 contre Lausanne-Sport, poursuivant ainsi sa série d’invincibilité en 2025 grâce à une défense solide et une bonne gestion des temps forts.
Ce qu’il faut retenir
La rencontre a basculé sur un penalty transformé par Miroslav Stevanović à la 14e minute, après une main de Marvin Senaya, sanctionnée après consultation de la VAR. Ce but a suffi aux Grenat, qui ont ensuite verrouillé leur avantage avec une organisation défensive rigoureuse et un Joël Mall impérial.
Le portier servettien n’a rien laissé passer, réalisant plusieurs arrêts décisifs et sécurisant son équipe grâce à des sorties impeccables, rassurant ainsi toute sa défense.
Thomas Häberli a tenté un pari audacieux, et son choix s’est révélé payant. Plutôt que de s’appuyer sur des joueurs confirmés comme Guillemenot, Antunes ou Crivelli, il a décidé de miser sur la jeunesse en titularisant Keyan Varela et Alioune Ndoye. Un signe de confiance clair envoyé à ces deux jeunes attaquants.
Pour Varela, 18 ans, c’était une première titularisation en Super League, et il a répondu présent. Une présence précieuse qui a même conduit au penalty décisif, sa frappe étant déviée de la main par Senaya.
À ses côtés, Ndoye, arrivé cet hiver, enchaînait une nouvelle titularisation, preuve que le staff voit en lui un atout capable d’apporter offensivement. Si aucun des deux n’a trouvé le chemin des filets, leur apport a été essentiel, permettant à Servette de peser offensivement et de mettre la pression sur la défense lausannoise.
Au-delà d’un simple choix du soir, cette double titularisation témoigne peut-être d’une nouvelle profondeur du banc genevois, une donnée précieuse dans la lutte pour le haut du classement.
Si Servette n’a pas forcément dominé dans le jeu, l’équipe a su être plus tranchante dans les moments-clés. Les Grenat ont su exploiter les détails et se créer les meilleures occasions, notamment en toute fin de match avec Timothé Cognat, dont la frappe a trouvé le poteau, manquant de peu d’alourdir le score.
Le fil du match
Lausanne entame la rencontre avec intensité, imposant un pressing haut pour gêner la relance servettienne. Mais ce sont bien les Grenat qui se procurent la première grosse occasion. À la 9e minute, Alioune Ndoye est tout proche de faire basculer le match. La jeune recrue hivernale, pleine d’énergie, est parfaitement lancée en profondeur.
Avec assurance, il élimine Castella, mais la sortie rapide du gardien l’oblige à s’excentrer, compliquant son angle de tir. Dans une position délicate, il tente de redresser sa frappe, mais le ballon file juste à côté du but vide. Un énorme frisson pour Lausanne, qui échappe de justesse à une ouverture du score précoce.
Servette pousse et trouve rapidement la faille. À la 14e minute, Keyan Varela provoque le tournant du match. Sur une action initiée côté droit, Miroslav Stevanović hérite du ballon et centre en retrait vers Varela, positionné à l’entrée de la surface.
L’attaquant ne se pose pas de questions et enchaîne une frappe, qui vient heurter le bras décollé de Marvin Senaya. Un geste involontaire mais incontestable, qui n’échappe pas à l’arbitre-assistant vidéo. Après consultation de la VAR, le penalty est logiquement accordé aux Grenat.
Face au portier lausannois Castella, Stevanović ne tremble pas. Avec son sang-froid habituel, le capitaine genevois ouvre son pied et prend le gardien à contre-pied, envoyant le ballon au fond des filets.
Une ouverture du score qui change totalement la physionomie du match. Les Servettiens peuvent alors gérer leur avantage, laissant Lausanne dans l’obligation de prendre plus de risques.
Derrière, Joël Mall s’impose en patron. Précieux dans le jeu aérien, il coupe plusieurs centres et rassure sa défense par des sorties bien senties. Lausanne pousse, mais Servette reste solide, s’appuyant sur une arrière-garde bien en place et un gardien en état de grâce.
En seconde période, Lausanne pousse, mais le SFC tient bon. Rouiller verrouille l’axe, et Mall continue son récital. Sur un dernier contre, Cognat a la balle du 2-0 au bout du pied, mais sa frappe trouve le poteau. Un frisson avant le coup de sifflet final, les hommes de Thomas Häberli ne lâchent rien et repartent avec une victoire précieuse.
Le tournant du match
À la 14ᵉ minute, Keyan Varela fait basculer la rencontre. Servette, déjà dangereux sur quelques incursions, trouve une brèche par Stevanović, qui fixe son adversaire et sert Varela à l’entrée de la surface.
Le jeune attaquant ne se pose pas de questions et envoie une frappe qui vient heurter le bras décollé de Marvin Senaya. Un geste involontaire mais incontestable, qui attire immédiatement l’attention des arbitres. Après consultation de la VAR, le penalty est logiquement accordé aux Grenat.
Miroslav Stevanović ne tremble pas. Avec tout son sang-froid, il ouvre son pied et prend Castella à contre-pied, envoyant le ballon au fond des filets. Une ouverture du score qui change totalement la physionomie du match.
Servette, désormais devant, peut gérer son avantage avec intelligence, tandis que Lausanne doit se découvrir pour tenter d’égaliser. Un moment clé qui a pesé lourd dans l’issue de ce derby.
Le joueur du match
Si Servette a pu repartir avec trois points, c’est en grande partie grâce à Joël Mall. Le portier genevois a multiplié les interventions décisives, que ce soit en captant des ballons dangereux, en repoussant une frappe puissante d’Okou (29e), ou en réalisant une parade déterminante devant Roche (61e).
Son assurance dans les airs et sa lecture du jeu ont apporté une stabilité précieuse à l’arrière-garde genevoise. Mall a rayonné dans sa surface et s’est imposé comme un véritable mur, frustrant les tentatives lausannoises et offrant un sentiment de contrôle à son équipe.
La décla’
En conférence de presse, Ludovic Magnin n’a pas caché sa frustration après cette défaite décidée sur un fait de jeu litigieux. Visiblement agacé, l’entraîneur lausannois a estimé que son équipe méritait mieux :
“Frustré, tout simplement. Je pense qu’on a très bien joué, surtout en première mi-temps. On a dominé le match, mais on n’a pas été assez efficaces dans le dernier geste. La qualité des centres, c’est ce qu’on peut nous reprocher.”
Interrogé sur le penalty accordé au club grenat, il a exprimé son incompréhension face à la décision arbitrale :
“Ce n’est pas que je ne suis pas d’accord avec le penalty, c’est juste que je n’ai encore vu aucune image confirmant que mon joueur ne touche pas le ballon au sol. Il me dit qu’il le touche du pied. S’il y a pied et main, alors il ne devrait pas y avoir penalty. C’est extrêmement dommage qu’un derby comme ça se décide sur une scène pareille. Mais bon, c’est le foot.”
Un discours teinté d’agacement et peut-être d’un brin de mauvaise foi, car si la situation est malheureuse pour Lausanne, la faute de Marvin Senaya est bien réelle. Le penalty, même sévère, est justifié et vient sanctionner une main décollée du corps, difficilement contestable après visionnage des images.
Le Servette FC se déplacera au Letzigrund dimanche 9 mars à 14h15 pour un nouveau duel au sommet face au FC Zürich. Une affiche de haut de tableau où les Grenat tenteront de poursuivre leur série d’invincibilité et d’affirmer leur statut face à un adversaire direct. Allez Servette !
Photos : Maxime Sallin