Douze, soit le nombre de jours qui séparent les Grenat de leur dernier match. Ce même match de Coupe de Suisse remporté face à une valeureuse équipe neuchâteloise par ailleurs. Esprits et corps reposés, c’est en tant que coleaders que Servette retrouve le (son ?) championnat suisse après une trêve internationale longue d’une semaine. Les hommes d’Alain Geiger se déplacent ce dimanche à Lugano et tenteront, dès 16h30, d’enfoncer une équipe tessinoise qui vacille entre bonnes et mauvaises performances depuis le début de la saison, et par la même occasion, de cueillir les trois points de la victoire.
Tessin rime avec trois points
Se déplacer dans le canton tessinois, qui plus est un dimanche après-midi, n’est jamais une chose aisée. Cette maxime était particulièrement vraie la saison passée. Pourtant, pointant actuellement à la huitième place avec neuf unités issues de trois victoires, Lugano n’a encore jamais gagné un seul match à domicile cette saison en championnat. Alors, lorsqu’une équipe servettienne pleine de confiance se déplace au Cornaredo, l’issue semble déjà écrite… Tessin rime avec trois points, non ?
Ciel dégagé au-dessus de Servette
Les démissions successives dans les bureaux genevois n’ont, pour le moment, eu aucune emprise sur le succès des Grenat. Les recrues marquent, le banc regorge de joueurs de qualité, les jeunes pousses engrangent des minutes de jeu ici et là dans le groupe professionnel… bref, un vent d’optimisme semble souffler sur la cité de Calvin. Une météo radieuse confirmée par une statistique. En effet, les Bianconeri affichent le pire xGA (Goals Expected Against) en ce début de saison, soit 1,95 buts encaissés par match devant leur public. Il faut tout de même nuancer ce propos et préciser que les Tessinois sont la cinquième équipe de la ligue à se créer le plus d’occasions dangereuses à domicile et cela, malgré une défense capricieuse (égalité avec le FC Bâle quatrième, les deux à 2,11xG). Les Servettiens, quant à eux, concèdent beaucoup d’occasions à l’extérieur depuis le début du championnat (2,14 xGA, deuxième équipe derrière GC). Au-delà des théories mathématiques, il faudra retrouver la ferveur laissée au repos depuis quelques jours et confirmer son statut de favori.
Après le court déplacement à Colovray au tour précédent, c’est un deuxième déplacement romand qui attendait Servette en ce week-end de 1/16e de finale de Coupe de Suisse. La Chaux-de-Fonds, club de milieu de tableau de 1ère Ligue Classic (battu par les M21 servettiens 2-0 en début de saison), recevait les Grenat dans le froid du stade de la Charrière en espérant bien pouvoir créer l’exploit. Spoiler Alert: Il n’en a rien été, et il s’en fût de beaucoup pour que l’exploit ait lieu.
Pascal Oppliger, l’entraîneur chaux-de-fonnier, estimait avant le match les chances de son équipe de créer l’exploit à 15%. Au vu de la composition très largement remaniée que présentait le SFC ce samedi, on aurait presque pu penser que ces 15% étaient frileux. Servette se présentait en effet sans les titulaires habituels: Frick, Clichy, Cognat, Stevanovic, Diallo et Bauer, même pas inscrits sur la feuille de match. A ceux-ci s’ajoutait les absences de Bedia, Behrami, Cespedes, Sawadogo, Samba et Souare (!). Un semi casse-tête auquel Geiger répondait en alignant un milieu de terrain très offensif formé de Valls, Antunes et un Kutesa très actif en soutien d’une ligne offensive Rodelin-Crivelli-Fofana intéressante sur le papier. En défense, c’est Magnin qui prenait le couloir droit et le surprenant Anthony Baron qui suppléait Clichy. Enfin, Rouiller récupérait sa place dans l’axe aux côtés de Séverin. Dans les buts, Omeragic prenait la place de Frick.
Lors du premier acte, rien de bien croustillant à se mettre sous la dent. Servette affichait ses difficultés habituelles à déstabiliser un bloc bas, avec des transitions trop lentes pour réellement mettre hors de position la défense adverse. La Chaux-de-Fonds, de son côté, était là, sans grande surprise, pour résister le plus longtemps possible. Cela aura donné 45 premières minutes extrêmement verrouillées. Servette se distinguant à peine par trois coups de tête hors cadres de Fofana, Séverin et Kutesa et une frappe depuis l’orée des 16m de Kutesa, non-cadrée elle aussi. Côté FCC? Rien, si ce n’est éventuellement une frappe contrée par Magnin dans la surface de réparation d’Omeragic.
Pour autant, on sentait Servette serein, à l’affût de la moindre erreur de marquage ou de la moindre baisse d’intensité physique de la défense adverse, sans cesse harcelée par Crivelli tout au long du match. S’il n’est pas le joueur le plus intéressant techniquement, il impose un défi physique extrême à la défense centrale adverse qui est précieux dans ce genre de match et en Super League en général. Ses nombreux mouvements, infructueux en 1ère mi-temps, auront certainement participé à affaiblir les par ailleurs solides Frossard et Noundou de l’axe central chaux-de-fonnier.
Au retour des vestiaires, un scénario similaire se mit en place avec un Servette dominateur et un FCC attentiste, prêt à profiter du moindre contre pour essayer de faire douter les genevois. Sauf que cette fois-ci, il ne fallut pas plus de 5 minutes aux servettiens pour décanter la situation. 50e minute: Valls délivre un très bon coup-franc à une trentaine de mètre de buts, décalé sur le côté gauche, Rouiller se libère du marquage adverse pour placer une tête sous la barre que le gardien adverse ne pourra qu’effleurer. C’est 1-0 et le plus dur était déjà fait. Il n’y aura certainement pas un supporter Grenat pour ne pas se réjouir de ce but d’un Rouiller toujours exemplaire, malgré un début de saison plus compliqué pour lui cette année.
Malgré une réaction adverse attendue mais qui n’aura pas lieu, c’est Servette qui va continuer à mettre le pied sur le ballon en cette 2e mi-temps, se gardant de prendre le moindre risque de subir l’égalisation. En toute logique, c’est 15 minutes plus tard que le 0-2 tombera, également d’une tête, celle de Crivelli cette fois, sur un centre de Pflücke, mettant un terme aux derniers espoirs jurassiens.
Les dernières minutes feront plus office de remplissage qu’autre chose. On regrettera peut-être ne pas avoir vu le jeune Dias Patricio plus longtemps (entrée à la 84e minute) mais l’essentiel est ailleurs. Servette est en 1/8e de finale et l’aventure continue à la veille de ces 2 semaines de pause internationale. On attendra encore avec impatience le tirage au sort de ce soir pour connaître le futur adversaire du SFC.
Le prochain tour se déroulera les mardi 8, mercredi 9 et jeudi 10 novembre. En espérant que ce ne soit pas le dernier.
Notes
Omeragic (5): Rien à signaler pour le portier servettien car rien à faire pour lui. Ni bon, ni mauvais, il n’a pas été testé.
Magnin (5): Il a été bon défensivement, bien en place et n’a pas hésité à effectuer de nombreux appels dans le dos de Rodelin en phase offensive. Peu servi malheureusement, mais une bonne performance du jeune servettien.
Baron (5): C’est la première fois que j’entendais son nom, mea culpa. Très solide défensivement et à l’aise à la relance des deux pieds, je l’ai trouvé très rassurant. Aurait pu apporter plus en phase offensive mais, à sa décharge, il y avait embouteillage à gauche avec Fofana et Kutesa qui a eu tendance à beaucoup occuper ce côté du terrain.
Rouiller (7): Rien à dire défensivement. Surtout, il libère l’équipe grâce à son coup de tête en début de seconde période pour le 0-1. Précieux hier dans son dépassement de fonction.
Remplacé par Monteiro (non-noté) en toute fin de rencontre.
Séverin (5): Comme son compère Rouiller, très solide et dur dans les duels hier. Tout ce qu’il fallait pour que Servette puisse passer un samedi tranquille. De plus en plus une valeur sûre en défense centrale.
Antunes (5): Plutôt bon jusqu’à sa sortie sur blessure. On espère que ce n’est pas trop grave. Il a 2 semaines pour se remettre sur pied. Rien de particulier à dire sur sa prestation. Ni mauvais, ni extraordinaire.
Remplacé à la 30e minute par Pflücke (5), discret mais tout de même passeur décisif pour Crivelli.
Valls (6): Il a dominé le milieu de terrain techniquement sur ce match. Toutes les constructions sont passées par lui et il est passeur décisif sur l’ouverture du score avec un très bon ballon délivré sur coup-franc. Il a totalement l’étoffe d’un titulaire dans cette équipe bien qu’il commence moins les matchs ces derniers temps.
Kutesa (6): Remuant, il a touché beaucoup de ballons à un poste qu n’est pas totalement le sien. Pas toujours parfait techniquement, il est quand même précieux avec sa percussion balle au pied dans une équipe qui en manque parfois. Dommage qu’il n’ait pas été décisif. Servette a clairement gagné au « change » Oberlin-Kutesa.
Rodelin (5): Toujours à l’aise techniquement, toujours relativement nonchalant. Il n’a pas fait la différence aujourd’hui mais on ne peut pas dire qu’il ait fait un mauvais match. Dommage qu’il n’ait pas plus combiné sur son côté avec Magnin qui a été généreux dans les appels ce samedi.
Fofana (4): Encore et toujours une nonchalance et une implication à la limite du tolérable. De glissades en pertes de balle, il se comporte comme une star mais n’est pas décisif contre une équipe de 4e division. On admire toujours autant son aisance technique mais il semble ne pas comprendre qu’il doit en faire plus pour devenir un joueur important de l’équipe. Inquiétant.
Remplacé à la 61e après son carton jaune par Douline (5), qui a juste eu à tenir son rang pour assurer le coup.
Crivelli (7): Tout l’inverse de Fofana. On n’admire pas forcément son aisance technique. Mais quelle débauche d’énergie et quelle combativité. Il ne cesse de harceler la défense par son aggressivité et ses appels. Il est récompensé ce samedi par son 2e but sous ses nouvelles couleurs. Tout ceci en 132 minutes de jeu. Son bilan de 2 buts et un KO technique sur un joueur zurichois en 3 matchs enthousiasme déjà le peuple grenat.
Remplacé par Dias Patrico (non-noté) en toute fin de rencontre
Photos: Adrien Schweizer
[Best_Wordpress_Gallery id=”97″ gal_title=”Chaux de Fonds- Servette FC (17.09.2022)”]
C’est en tant que co-leader (première fois depuis août 2003 !) du championnat suisse que les Servettiens se déplacent samedi en fin d’après-midi au Stade de la Charrière. Les Grenat retrouvent les joies, la ferveur et l’engouement populaire de la Coupe de Suisse.
Se méfier de l’eau qui dort
Après s’être débarrassés au premier tour du Stade Nyonnais, les hommes d’Alain Geiger affronteront dans quelques jours un FC La Chaux-de-fonds en peine en ce début de championnat de première ligue. Pointée au neuvième rang, la formation neuchâteloise compte 8 unités sur 18 possibles. Mais en Coupe de Suisse, tout est possible. N’était-ce pas Etoile Carouge, alors en promotion league, qui avait fait douter le grand FC Bâle, avant de le sortir en 1/8 ème de finale la saison passée ? Il en reste que la forme actuelle du co-leader de Super League (on le répète, mais cela fait du bien à le lire) laisse peu de place à une surprise. Depuis sa défaite contre le BSC Young Boys, Servette n’a marqué pas moins de 12 buts sur ses quatre dernières rencontres, témoignant d’une efficacité offensive retrouvée. L’écart d’échelons entre les deux formations fait également pencher la balance du côté d’une nette victoire servettienne.
Quel onze ?
La focale se déplacera sûrement davantage sur l’ambiance d’un match entre le petit Poucet de première ligue et le « gros » cador de Super League que sur la confrontation footballistique. Néanmoins, une interrogation se pose sur le onze de l’entraîneur genevois. Ce match de coupe arrive à point nommé pour faire souffler quelques cadres du groupe. On pense notamment au capitaine Jeremy Frick, à l’homme en forme Timothé Cognat et à ses ailiers titulaires Pflücke et Stevanovic. Modifier sa composition de départ, sans pour autant baisser en qualité de jeu, là est aussi un point positif qui avait tendance à manquer la saison précédente. L’arrivée de Crivelli et le retour de Kutesa ont donné un second souffle positif, à l’image de leurs entrées contre Zürich le week-end passé. Les deux recrues auront d’ailleurs probablement davantage de minutes, si ce n’est une place de titulaire, samedi à 18 :00. Alors, qui sortira vainqueur du combat mythologico-footballistique : David ou Goliath ?
xG selon Wyscout: Servette FC 1.11 (3) – (2) 0.62 FC Zurich
Les buts attendus (xG) mesurent la qualité d’un tir en fonction de plusieurs variables telles que la qualité de la passe décisive, l’angle de tir, la position sur le terrain et la partie du corps utilisée pour tirer. L’addition des “expected goals” (buts attendus) donne une indication sur le nombre de buts qu’un joueur ou qu’une équipe aurait dû marquer, compte tenu des tirs réalisés.
Tirs / cadrés :
Servette : 12/5
FC Zurich : 9/3
Passes précises :
Servette : 352
FC Zurich : 275
Passes précises en zone 3 :
Servette : 39
FC Zurich : 25
Possession :
Servette : 55%
FC Zurich : 45%
PPDA (passes permises par action défensive)
Servette : 8.9
FC Zurich : 11.81
Les PPDA (passes permises par action défensives) reflètent le nombre de passes que l’adversaire peut effectuer dans sa zone défensive. Plus le nombre est bas, plus l’équipe en question a effectué un pressing intense et a permis peu de passes à son adversaire. Plus le nombre est haut, plus l’équipe en question a laissé son adversaire effectuer des passes dans sa zone défensive. Le nombre final obtenu est la moyenne calculée au cours du match qui sert à mesurer l’intensité d’un pressing.
Analyse :
Un match de folie avec un scénario rêvé, pourtant cette équipe de Zurich ne ressemblait pas à une équipe de bas de tableau, même à 10 les Zurichois ont donné du fil à retordre aux Grenat. Depuis le début de saison, Servette joue assez bas sur le terrain mais avec un jeu de transition rapide vers l’avant. Ce jeu en transition ne permet pas aux milieux de combiner et de garder la balle, néanmoins il permet à des joueurs comme Clichy ou Vouilloz, à l’origine de 2 des trois actions qui ont amené les buts, d’utiliser leurs qualités de passes longues. Autrement, on retrouve Cognat à la baguette dans l’entrejeu. Il fait d’ailleurs un début de saison tonitruant. Son manque de réalisme lui a souvent fait défaut même si cela ne reflète pas son apport importantissime dans le jeu 0.12xA et 0.3xG sur ce match pour 1 but et 1 assist. Ce qui caractérise aussi le renouveau de ce Servette, c’est Crivelli qui apporte de la puissance et de la technique sur le flanc de l’attaque. On l’a vu proposer quelques remises intéressantes et gagner des duels en puissance (24 ballons touchés, 1 tir cadré, 7 passes, 2 duels gagnés). Les chiffres analysés ci-dessus sont tous en faveur de Servette. On notera tout de même les 1.11 xG par rapport aux 3 buts marqués qui montre que Servette a su faire preuve de réalisme.
Échanges et les combinaisons les plus utilisées :
Vouilloz et Severin sont en tête des combinaisons effectuées avec 40 échanges ! Les milieux ont de la peine à se trouver de part le jeu très direct, aucun ne figure parmi les 6 premiers. Le placement des joueurs est très symétrique. On note que Crivelli a eu un positionnement plus haut que Rodelin sur le terrain.
Top : Cognat
1 but et un assist, le dynamiteur de l’équipe par lequel la plupart de nos actions sont passées. Il est en feu en ce début de saison pourvu qu’il continue ainsi
Quel début de saison exceptionnelle du côté du stade de Genève ! Avec une seule défaite au compteur en sept rencontres, le Servette FC totalise 14 points et occupe donc la troisième place du championnat.Ce dimanche 11 septembre à 14 heures 15 ils reçoivent le FC Zürich, champion en titre, mais dans une période compliquée. Quoi de mieux pour continue sur leur lancée ?
La vie en rose
Je pense qu’aucun supporter servettien ne pouvait s’attendre à voir son équipe favorite occuper la troisième place à égalité avec Young Boys et ce alors que des critiques sur le recrutement fusaient. Pourtant, il faut bien admettre que l’effectif d’Alain Geiger remplit pleinement les attentes de leur coach. Deux nouveaux visages ont rempli cette équipe genevoise avec l’arrivée d’Enzo Crivelli en provenance du Basaksehir FK, passé également par Bordeaux ou Bastia, ainsi que le retour à la maison de Dereck Kutesa qui évoluait au Stade de Reims. En outre, Servette est allé s’imposer sur le score de 2 buts à 0 dans la Swisspor Arena de Lucerne. Depuis leur défaite (3-0) à Berne, le club genevois reste sur une bonne dynamique de 3 victoires consécutives. Quoi de mieux que de faire le plein de confiance avec la réception d’un champion dans la tourmente et un déplacement champêtre pour la Coupe avant de retrouver le Cornaredo de Lugano, la bête noire des stades helvétiques pour le club genevois.
Avant un déplacement dans le cadre des 32 ème de finale face au club neuchâtelois de la Chaux-de-Fonds samedi prochain, le Servette FC se doit d’engranger un maximum de confiance en faisant chuter à nouveau le champion national sur sa pelouse. En effet, le 10 avril, Kastriot Imeri à la 35 ème minute et son équipe avaient réalisé l’exploit de s’imposer à domicile et ce alors qu’ils ont évolués en infériorité numérique depuis la 68 ème minute suite à un double jaune pour David Douline. Les derniers matchs entre les deux équipes permettent d’ailleurs à Servette d’afficher l’étiquette de favori puisque depuis le retour des deux clubs dans la plus haute ligue, le club grenat s’est imposé à 4 reprises dans son antre sur un total de six matchs joués.
Un champion dans la tourmente
Alors que l’ancien sixième voit la vie en rose, c’est bien plus compliqué pour un champion national qui a vu l’exode de plusieurs de ses joueurs cet été. Les départs d’Assan Ceesay à Lecce, de Doumbia à Lugano ou de Wilfried Gnonto de l’autre côté de la Manche à Leeds ont particulièrement affaiblis les capacités offensives du FC Zürich. Le football zurichois va très mal puisque deux de ses représentants occupent la neuf et dixième place du classement et seulement deux points chacun en poche. En sept rencontres, le champion en titre s’est donc incliné à cinq reprises pour deux matchs nuls face à Winterthur (1-1) et Lucerne (0-0). Avec une moyenne de 2.3 buts encaissés par matchs (16 en 7 rencontres), l’attaque genevoise sait qu’elle va devoir taper fort. Ils peuvent par ailleurs compter sur une attaque en difficulté avec seulement 4 buts marqués soit une moyenne de 0.6/match.
Finalement, le club genevois pourra compter sur une fatigue qui va s’accumuler puisqu’à défaut d’être absent sur les pelouses helvétiques, les Zurichois ont affronté Arsenal jeudi soir dans le groupe A de l’Europa League. Après s’être incliné face à Qarabag (4-5 confondus) pour la Champions League, ils se sont rattrapés en C3 en disposant coup sur coup du club nord-irlandais de Linfield FC (5-0) puis des Ecossais de Heart of Midlothian (3-1), ce qui leur permet donc d’affronter Arsenal, Bodo/Glimt et le PSV Eindhoven sur la scène européenne. A défaut de briller en Suisse, il serait bien qu’ils le fassent un minimum en Europa afin de rapporter des points aux coefficients UEFA.
Samedi soir au Stade de Genève, les Servettiens affronteront les Zurichois de Grasshopper pour le compte de la 6ème journée du championnat de Super League. Deux formations séparées d’une unité au classement et deux formations qui auront à cœur de continuer sur leur bonne entame de championnat.
Un match à six points
Après s’être sortis des griffes nyonnaises en Coupe de Suisse, qui reste par ailleurs un des objectifs principaux cette saison des hommes d’Alain Geiger, Stevanovic et Cie accueilleront des Sauterelles diminuées. Sur les deux dernières rencontres, GC n’a engendré seulement deux unités. De plus, les adversaires de ce samedi affichent le moins bon « xG » de la ligue, soit l’équipe avec le moins d’occasions de buts créées. Leur troisième place au classement paraît alors être le fruit d’un réalisme flamboyant ou d’un alignement de planètes total. Ajouter à cela le fait que GC reste l’équipe qui concède le plus d’occasions de buts par match : 2.23xGA ! En d’autres mots, le bloc défensif solide des grenats ne devrait (normalement) pas être perturbée, tandis que les attaquants auront l’occasion de se mettre en évidence et de véritablement lancer leur saison.
Une confiance offensive retrouvée ?
Une victoire 4-1 en Coupe de Suisse, là est sûrement la source d’une confiance retrouvée chez les Servettiens. Après avoir essuyé une défaite sans appel face au BSC Young Boys la semaine dernière, la victoire de 4 buts (par 4 joueurs différents) permet aux grenats de retrouver le Stade de Genève avec une certaine sérénité. D’autant plus qu’en ce début de saison, si la défense servettienne se distinguait par de bonnes performances, il n’en allait pas de même pour son attaque. Un constat qui peut s’expliquer notamment par l’absence de Bedia pour cause de blessure, le départ d’Imeri vers ce même YB et l’absence d’un nouveau numéro neuf.
Quelle équipe face à GC ?
Qui occupera cette fameuse place de numéro neuf ? Alain Geiger va-t-il reconduire Fofana ? Si la défense pourrait être identique à celle contre YB et que les couloirs seront probablement animés par Stevanovic et Pflücke, les interrogations restent quant au milieu de terrain et à la pointe de l’attaque. Ne serions-nous alors pas surpris de voir Rodelin « monter » d’un cran pour laisser Antunes entrer dans le onze de départ, lui qui avait fait une bonne entrée contre les Bernois ? A vos pronostics !