27 Jan 2023 | Actualité, Équipe première
La Tribune de Genève lançait officiellement en première page, les hostilités du match de jeudi. Quelques jours plus tard, Le Nouvelliste répliquait également par une subtile réponse dans un jeu bon enfant. Le ton est donné, le derby peut commencer.
Bonjour 2023
Le Servette FC retrouve, pour de bon cette fois-ci, le championnat de Super League. Le match de la semaine passée contre Winterthur, alors synonyme de reprise pour les hommes d’Alain Geiger, étant annulé, en raison des conditions météorologiques compliquées et d’une pelouse impraticable. Les Servettiens débutent alors leur deuxième partie de saison ce dimanche dans un derby romand qui s’annonce déjà tonitruant. 13’000 billets ont déjà trouvé preneurs, ne serait-ce pas là, un signe annonciateur d’une belle atmosphère de football ? Tous les ingrédients laissent à y penser.
Bien commencer et enchaîner ?
Si l’événement a commencé bien avant le premier coup de sifflet de l’arbitre et que les chambrages entre supporters se répandent un peu partout sur les réseaux sociaux, il en reste qu’il s’agit bien d’un match de football dont il est question. Et qui dit partie de football, dit assurément, trois points à récolter pour bien débuter ce deuxième tour. Le FC Sion version Fabio Celestini aura à cœur de se venger de sa défaite, lors de son premier match, il y a une semaine contre Lugano. Un FC Lugano, fidèle bête noire des Grenat, qui a devancé les Servettiens au classement de Super League. Les Bianconeri occupent provisoirement la deuxième place du championnat. Quant à la star italienne sédunoise, rien ne semble certain. Mario Balotelli a connu des hauts et des bas durant sa préparation hivernale, le voir débuter dans le onze serait alors une surprise. Du côté de Servette, le groupe se déplace avec la totalité de ses joueurs. On note notamment les retours de Crivelli et Bedia à la compétition.
20 Jan 2023 | Actualité, Équipe première
Fini le soleil ibérique, retour dans le froid hivernal pour Servette. Une reprise qui se fera d’ailleurs en douceur aux premiers abords. Malgré un déplacement lointain en Suisse allemande, l’équipe entraînée, probablement encore quelques mois, par Alain Geiger affrontera le FC Winterthur ce dimanche 22 janvier à 16h30. Un adversaire a priori à la portée des Grenat, mais dont il faudra tout de même se méfier.
4 ans après une victoire 2-3 à Winterthur, le 20 avril 2019, c’est le retour pour Timothé Cognat et sa bande de refouler cette pelouse. On connaît le Schützenwiese comme un petit stade de 8’500 places, mais très bruyant lorsque vient le moment pour les Zürichois de soutenir leur club qui est revenu en Super League après plus de vingt cinq ans d’absence. On se souvient aussi des liesses de joies lorsqu’Alex Frei a mené en juin dernier son équipe à l’exploit de remonter dans l’élite. Toutefois, la réalité d’une Challenge League accessible l’est moins dans une Super League plus relevée. En effet, le FC Winterthur se positionne seulement en 9ème position du classement juste devant un décevant FC Zürich. À ce stade de la saison, le club rouge et blanc ne participe pas au barrage contre le troisième de Challenge League, mais il ne serait pas surprenant que cela se produise avec un effectif limité face à l’ennemi de la Limmat qui s’est davantage renforcé cet hiver. Car à l’heure actuelle, Winterthur enregistre seulement les venues de l’expérimenté gardien autrichien Markus Kuster (ex-Karlsruhe), de l’ailier tunisien Sayfallah Ltaief (Basel) et d’un M21 en la personne de Noe Holenstein. Pas de quoi fanfaronner, à moins qu’un nouveau portier fasse la différence pour cette deuxième partie de saison.
Winterthur, une équipe qui marque peu
Aussi, les chiffres ne mentent pas avec seulement 13 buts marqués pour un total de 31 encaissés. D’ailleurs, 6 de ces buts marqués proviennent des pattes de Roman Buess et de Matteo Di Guisto (3 buts chacun). La différence négative de 18 contraste fortement avec celle d’un Servette qui pointe à une incroyable deuxième place au classement pour un différentiel de +1. C’est d’ailleurs grâce à sa défense de fer que le club Grenat peut espérer ramener un bon résultat de Suisse-allemande. Les supporters sont aussi en droit d’imaginer que les retours combinés de Crivelli et Bédia, conjugué à l’émergence de talents français venus des M21 (Chaïbi et Touati) pourront faire débloquer la situation devant. Car oui, c’est là où le bas blesse puisque Servette n’a marqué que 19 pions, le troisième total le plus faible de la ligue.
Enfin, on peut constater que Winterthur s’impose pas nécessairement dans son antre. En 8 matchs à domicile, le club enregistre 3 victoires, 2 nuls et 3 (lourdes) défaites. Toutefois, et c’est l’un des points inquiétant pour Servette, l’équipe entraînée par Bruno Berner a réalisé trois victoires de suite à domicile 1-0 contre GC, Sion et St-Gall avant la pause forcée dû à la Coupe du Monde 2022. Gage que cette longue pause de deux mois aura quelques peu rouillé les Zürichois, avec l’espoir aussi que Rouiller (qui a récemment prolongé son contrat jusqu’en 2024) les empêchent de gagner!
Un Servette (enfin) au complet
Côté Servettien, le retour des stages hivernaux à Alicante (Espagne) et Vilamoura (Portugal) a apporté une bonne nouvelle au staff… et aux supporters ! Le club peut compter sur un effectif complet et sans pépins. Après, à quelques heures d’affronter le FC Winterthur, des surprises peuvent toujours survenir. Mais l’avantage est que les options sont pleines pour Alain Geiger. Fera-t-il confiance d’entrée à Crivelli, qui a montré de belles choses pour ses apparitions sous le maillot Grenat ou reconduira-t-il un Rodelin parfois décevant sur le front de l’attaque? Les paris sont ouverts.
Quoiqu’il en soit, aucune recrue n’est venue s’ajouter à un effectif déjà bien ciselé. Comme souligné auparavant, la différence se fera peut-être avec les joueurs provenant des M21 car ceux-ci survolent leur championnat. Certains ont d’ailleurs pu se mettre en évidence lors des (nombreux) matchs amicaux joués cet hiver contre la Spezia (0-3), Utrecht (1-0), Annecy (4-2), Hoffenheim (1-3) ou encore l’Angola (1-1).
11 Nov 2022 | Actualité, Équipe première
Après des succès contre le Stade Nyonnais et la Chaux-de-fonds, Servette se déplaçait à Wohlen, pensionnaire de 1ère Ligue Classic. Si les Servettiens se sont imposés sur un score fleuve, il aura fallu batailler 120 minutes.
Servette surclassé
Sur le papier, la rencontre était en tout point déséquilibrée. Servette, 2e de Super League affronte le timide FC Wohlen, 7e de 1ère Ligue. Alain Geiger a alors saisit l’occasion de faire reposer plusieurs de ses cadres tels que Frick, Clichy, Rouiller, Diallo ou encore Stevanovic. C’est avec une équipe remaniée que Servette débute ce match. Omeragic, habitué désormais à jouer les matchs de Coupe occupait les cages. En défense, une charnière centrale inédite Monteiro-Souare était alignée, le premier surfant sur son bon match contre YB et le second débutant pour la 1ère fois dans le onze de l’équipe première. Bauer et Baron, eux, occupait les côtés. Au milieu, suite au forfait de dernière minute de Cognat, un milieu Lélé Diba-Cespedes-Pflücke commençait la rencontre. En attaque, les habituels Fofana, Kutesa et Rodelin étaient chargés de l’animation offensive.
Mais au bout de seulement 12 minutes, Monteiro, trop laxiste sur Vogt laisse l’attaquant débordé pour finalement se placer sur son bon pied avant de tromper Omeragic d’une frappe tendue.
Servette n’arrive pas à sortir de sa moitié de terrain, dominé par le club argovie. 15 minutes plus tard, après une mauvaise passe en retrait de Rodelin et l’erreur d’anticipation de Monteiro qui avait on dirait bien la tête ailleurs ce jour-là, Servette concède un pénalty. Fort heureusement, l’attaquant de Wohlen trouve le poteau. Les grenat n’arrivent pas à mettre un pied devant l’autre et rentre tête baissée au coup de sifflet de la mi-temps.
À l’arrache
À la mi-temps, assez logiquement Monteiro, auteur d’un non-match, sort au profit de Vouilloz. Et à la 63e, les entrées de Magnin et Touati vont finalement faire beaucoup de bien à Servette. En effet, Touati, en remplaçant Lélé Diba, va permettre au club Grenat d’être beaucoup plus dangereux devant. Par sa vivacité et ses efforts, il obtient presque un pénalty à la 76e, mais l’arbitre de la rencontre, Monsieur Bieri, ne le voit pas de cet œil-là. Mais deux minutes plus tard: Délivrance! Fofana lâche une véritable bombe, un coup franc de 25m qui trompe le gardien argovien. Touati n’est ensuite pas loin de donner la victoire à Servette à la 85e, mais on en restera finalement à 1-1 au bout de 90 minutes et plus de 10 minutes de temps additionnel. Place aux prolongations!
Allez, on déroule!
Les jambes argoviennes ne vont pas tenir plus longtemps, déjà auteurs d’une très bonne prestation. Il ne faut que 2 minutes de prolongations pour que Cespedes trompe le gardien ukrainien, fraîchement entré en jeu. Touati, irrésistible depuis son entrée, finit par enfin provoquer un pénalty à la 100e, transformé par Kutesa. Pflücke achève les espoirs de Wohlen juste avant la pause, d’une frappe croisée. Wohlen revient à 4-2 à la 109e. Camara, Douline et Dias feront leurs entrée durant les prolongations et ce dernier sera même l’auteur du tout dernier but de la rencontre à la 117e. Servette s’impose donc 5-2, un score trompeur au vu de la physionomie de la rencontre. Servette aura souffert mais finalement l’important est là, la qualification pour les quarts est acquise.
Les hommes de Geiger ont pour objectif de viser quelque chose en Coupe de Suisse. L’équipe bénéficie d’un tirage plutôt clément car Servette se déplacera en mars à Rotkreuz pour les quarts de finale. Il s’agit là du dernier pensionnaire de 1ère Ligue encore en lice. Le club est actuellement 9e de celle-ci est a éliminé Schaffhouse cette semaine. Attention au match piège!
11 Nov 2022 | Actualité, Équipe première
Il est l’heure. L’heure du dernier match des Servettiens en 2022. Mais également l’heure de se déplacer en terres zurichoises, pour y affronter la lanterne rouge.
Héros d’une saison, bravaches celle d’après
Le FC Zürich arrachait son treizième titre de champion suisse la saison dernière. Depuis, les choses ont changé. Les départs de Wilfried Gnonto, Assan Ceesay, Ante Coric se sont avérés trop importants et nombreux pour pouvoir rivaliser avec les autres cadors du championnat suisse. Avec leur nouveau coach, en le nom de Bo Henriksen, ancien entraîneur du célèbre club danois le FC Midtjylland (un passage d’une année peu concluant par ailleurs), Zürich version 2.0 a montré « du mieux », notamment en allant chercher deux points contre Bâle et YB, ou encore trois points face à Sion. Alain Geiger et Cie sont prévenus, ces Zürichois savent déjouer les équipes en forme. Encore faut-il que l’adversaire le soit… en forme.
Sur quel pied dansons-nous ?
Lorsque nous nous attendons à une solide performance, les hommes d’Alain Geiger ont souvent tendance à nous décevoir, à l’image du match de Coupe Suisse mercredi passé face à Wohlen, où Jeremy Frick et Cie ont eu du mal à imposer leur jeu. En revanche, lorsque nous nous attendons à un match compliqué, les Genevois se montrent alors à la hauteur : le match nul face aux Bernois témoigne de la solide performance grenate. De ce constat, volontairement caricaturé, une question se pose : quel Servette FC se déplacera dimanche 13 novembre à 14h15 au Stade du Letzigrund ? Le conquérant ou le conquis ? Difficile à dire.
Et les chiffres, ils disent quoi ?
Le FC Zürich n’a jamais remporté un match à domicile ce premier tour en Super League. Une victoire contre Servette mettrait fin à cette série noire et serait sûrement considérée, par les supporters, comme un cadeau de Noël avant l’heure. En revanche, ce même Zürich affiche un visage en phase défensive intéressant. Depuis cinq matchs, ils ont aligné trois blanchissages. Du côté genevois, les attaquants trouvent match après match une certaine efficacité. En revanche, ce qu’ils faisaient leur force en début de saison, à savoir leur défense, n’est plus aujourd’hui aussi certaine. Et encore davantage à l’extérieur. En effet, les Servettiens concèdent trop de chances de but (1,93xGA). La deuxième pire défense évoluant à l’extérieur du championnat. Une défense qui pourrait noircir la fin de ce premier tour, pourtant bien mené. Rendez-vous dimanche.
8 Nov 2022 | Actualité, Équipe première
Si l’utopie du titre avait pu effleurer certaines personnes grâce à ce Servette solidement installé à la 2e place depuis quelques semaines maintenant, ce dimanche aura malheureusement probablement sonné la fin de ces espoirs.
Pourtant, celui-ci se fait plus insistant lorsqu’à la 18e minute, Itten, frustré, met une (petite) gifle au visage de Vouilloz. Carton rouge, Servette va évoluer à un homme de plus pendant plus d’une heure et quart. En cas de victoire, Servette peut revenir à 4 points de Young Boys et qui sait ce qui pourrait se passer lors de la seconde partie de saison.
L’occasion est idéale pour Servette qui, porté par 16’000 personnes, pourrait par la même occasion fêter comme il se doit le retour d’Imeri à Genève.
Mais voilà, en fait, cette expulsion est à peu près la seule émotion que les spectateurs vont avoir de l’après-midi. Servette incapable d’emballer le match, YB qui n’a pas à se livrer et qui se satisfait de garder ses 7 points d’avance au championnat, cela nous donne un match lancinant, avec des vagues de possession genevoise qui aboutissent presque systématiquement sur une passe trop longue, une frappe ratée ou un contrôle imprécis. 10 tirs, 1 frappe cadrée et c’est tout, voici le bilan genevois contre ces 10 bernois qui n’auront pas eu à souffrir tant que ça pour maintenir le score. Il y a bien sur le fac-à-face de Stevanovic face à Raccioppi qu’on regrettera longtemps avec ce ballon qui termine sur la barre mais au fond, Servette ne méritait pas de s’imposer ce dimanche. Il aura présenté une partition qui résume tout de cette première partie de saison: Une grosse solidité défensive, une nette possession mais un manque criant de justesse technique dans le dernier et l’avant-dernier geste et, surtout, un manque général d’idée et de créativité dans les trente derniers mètres adverses.
La petite satisfaction de l’après-midi est qu’avec ce nul, Servette est quasiment certain de passer la pause liée à la Coupe du Monde à la 2e place du classement (Pour les en empêcher, il faudrait que Lucerne batte coup sur coup Bâle et YB cette semaine). Et cela, ça veut dire beaucoup. On sait d’où vient le club et ce qu’il a réussi à reconstruire en 4 saisons de Super League est tout de même très positif.
En plus de cette performance en championnat, Servette devra également donner un dernier coup de collier pour s’assurer des émotions supplémentaires en Coupe de Suisse, puisqu’il affronte Wohlen (1ère Ligue Classic, 4e division) ce mercredi pour le compte des 1/8e de finale. Une victoire permettrait de s’assurer de disputer les 1/4 de finale au printemps et ce serait, mine de rien, un titre qui se rapprocherait un tout petit peu…
Les Notes
Frick (5): Très peu de travail pour le gardien genevois, ceci dû évidemment à la physionomie du match. Quelques rares interventions à faire qu’il a bien gérées et c’est tout.
RAS pour Frick qui a tenu son rang.
Bauer (4): Il a plutôt bien géré le côté défensif, à l’exception d’une largesse permettant à Garcia de frapper en début de match. A 11 contre 10, heureusement d’ailleurs. Offensivement en revanche, ce fut faible. On attend plus d’un latéral lors d’un match comme celui-ci. En supériorité numérique, le latéral genevois aurait dû être beaucoup plus entreprenant dans les 30 derniers mètres. L’énergie et le dynamisme de Diallo auront manqué ce dimanche après-midi. Son match aura été à l’image de la performance du côté droit grenat: timide et peu percutant.
Remplacé par Magnin à la 85e minute. Le David Luiz genevois aura trop peu joué pour être noté mais a montré beaucoup d’envies et de disponibilité lors de sa présence sur le terrain.
Monteiro (6): Très à son affaire, le jeune Monteiro a montré des bonnes qualités de relance et d’audace balle au pied en n’hésitant pas à venir porter le ballon dans le camp bernois pour tenter de créer le surnombre, même si certaines passes n’auront pas abouties. Défensivement, il a dû être un calvaire à jouer pour les attaquants de YB sur les seuls ballons qu’ils ont reçu dans les pieds dos au but. Systématiquement au marquage, il aura permis de récupérer un grand nombre de ballons.
Monteiro est une vraie alternative en cas d’absence d’un des titulaires au poste.
Vouilloz (6): Egalement solide défensivement, il a été malin en provoquant l’expulsion d’Itten qu’on pensait être le tournant du match à la 18e minute. En revanche, malgré son expérience supérieure de ce niveau de jeu, il s’est placé en retrait de son coéquipier de la charnière centrale dans le domaine de la relance où il a été plus irrégulier et brouillon.
Malgré une performance solide de Vouilloz, ce n’était de toute façon pas a lui de faire la différence dans ce match même s’il en a été un acteur majeur.
Clichy (6): Un peu à l’image de ces coéquipiers de la défense. Un très bon début de match jusqu’à l’expulsion, solide et précis dans ses interventions. Nous laisse tout de même sur notre faim à partir du moment où Servette a joué en supériorité numérique. Il aurait pu apporter encore plus offensivement pour provoquer le surnombre et épauler Kutesa dans son affrontement contre un Ruegg solide. Il a également parfois la frustrante tendance de faire la passe supplémentaire au lieu de mettre un ballon dans les 16m adverses, surtout lorsqu’il fallait essayer de se montrer dangereux en fin de match. Mais ça, c’est si on veut chipoter.
Toujours aussi précieux dans les matchs importants pour Servette.
Douline (8): Le meilleur genevois ce dimanche, et de loin. Il n’a cessé de ratisser, gratter et récupérer des ballons au milieu pour ensuite relancer proprement. Très propre dans ses interventions, il a dû perdre 2 ou 3 ballons à tout casser dans la phase de relance. Le français a régné sur sa partie de terrain et c’est dommage que ses coéquipiers ne se soient pas mis au diapason. En difficulté l’an passé, il prend vraiment une toute autre dimension cette année et s’est imposé comme l’incontournable au poste de 6.
Il a été impérial contre les bernois, à l’image de sa première partie de saison. Si Servette est aussi bien classé, il n’y est certainement pas pour rien.
Remplacé de manière incompréhensible en fin de match (85e) par Cespedes qui n’a pas pesé sur le match.
Cognat (7): Toujours aussi juste techniquement, il est de loin le leader technique de l’équipe. Il lui aura manqué sur ce match ce qu’on lui reproche de manière générale et ce qu’on peut reprocher à l’équipe dans son entier: être décisif dans la surface adverse. Il a été partout, comme d’habitude. De manière plus précise, on l’aura vu faire deux belles percées en seconde mi-temps dans l’axe de la défense bernois avant d’enchaîner avec une frappe ratée frustrante, ainsi qu’une frappe qu’il aurait dû cadré en fin de première mi-temps.
Frustré (et on le comprend) lors de sa sortie à la 89e, il a été remplacé par Samba Diba, qui n’aura pas pesé sur le match.
Pflücke (3): Imprécis dans ses contrôles, il a manqué de justesse dans ses passes également. Trop léger au duel depuis le début de la saison et trop prévisible, il s’est fait manger par le milieu bernois. Alors certes, son poste est plus sur le côté qu’au milieu de terrain. Il n’en reste pas moins que Pflücke ne convainc à aucun de ces deux postes et cela doit commencer à devenir un casse-tête pour Geiger. Heureusement pour le petit ailier allemand, les indisponibilités actuelles lui permettent d’être aligné régulièrement, mais qu’en sera-t-il si Servette récupère toutes ses forces offensives?
Les 14 buts et 12 passes décisives de la saison passée en D2 néerlandaise sont bien loin…
Remplacé à la 70e par Fofana qui aura été un des seuls servettiens capable d’affronter et de provoquer l’arrière-garde de YB. Fautes provoquées, percées dans la défense bernoise balle au pied, il n’aura manqué (encore et toujours) que le dernier geste pour que la prestation soit pleine, et tout ça en 20 minutes. Des regrets tout particulièrement avec cette frappe qui s’envole à la dernière minute alors qu’il s’était ouvert l’axe du but en éliminant Niasse d’une feinte de frappe.
Quand il est dans ces dispositions, Fofana fait plaisir à voir.
Kutesa (6): Un match difficile à évaluer. On attend d’un joueur offensif d’être décisif, or il ne l’a pas été. Pourtant, il a été l’un des seuls dont on a senti en première mi-temps que l’étincelle pourrait venir. Plus juste et sûr techniquement que beaucoup de ses coéquipiers, il a également une force de pénétration assez impressionnante et une capacité à éliminer qui manque dans les rangs servettiens. Le genevois a malheureusement bien été pris par l’arrière-garde des leaders, étant souvent cerné de 2 voire 3 bernois. Difficile dans ces conditions de s’illustrer. Il n’a pas non plus été aidé par le manque d’idée général de l’équipe. A un peu plongé physiquement en seconde mi-temps, on l’a en tout cas moins vu après la pause.
Remplacé à la 70e par Dias Patricio qui a tout de même eu beaucoup de mal à s’extirper du marquage des défenseurs adverses
Stevanovic (5): Il donne l’impression de manquer de jus depuis quelques matchs et ce dimanche n’a pas fait exception malheureusement. Il rate la plus belle occasion genevoise avec ce face-à-face lors duquel il met le ballon sur la barre et surtout multiplie les mauvais choix dans le dernier tiers du terrain, là où Servette a tant besoin de précision. Il n’a, il est vrai, pas été aidé par Bauer qui a eu bien du mal à dépasser ses fonctions sur le flanc droit. Steva semble plus à l’aise avec un Diallo plus généreux et qui multiplie les courses à ses côtés, et ça s’est encore vu ce dimanche.
La pause arrive d’ici une semaine et fera le plus grand bien au bosnien qui devrait logiquement être préservé ce mercredi en Coupe par Geiger.
Rodelin (6): Encore un match frustrant pour Rodelin. Précieux dans le jeu dos au but, il se crée en revanche trop peu d’occasions (une frappe écrasée en première mi-temps) pour un avant-centre. On l’a pourtant senti concerné avec un bon pressing sur quelques remontées de balles bernoises et un tacle défensif bien senti en fin de match. C’est tout de même dommage qu’il ne soit pas cherché plus souvent de la tête dans la surface adverse car il gagne un bon nombre de duels à ce niveau. Sa qualité technique lui permet de bien combiner avec ses milieux ou ses ailiers mais il délaisse du coup la point de l’attaque et les solutions devant le but deviennent rares, si ce n’est inexistantes.
Encore et toujours un casse-tête pour Geiger, qui n’a jamais vraiment trouvé la place permettant d’optimiser le rendement de Rodelin.
Geiger (2): Un coaching au mieux inutile, au pire contre-productif. Si les changements de la 70e semblaient logiques avec un Kutesa fatigué et un Pflücke à côté de ses pompes et avantageusement remplacé par Fofana, que dire des sorties quasi simultanées des deux meilleurs joueurs de l’équipe, Cognat et Douline. Un changement tactique aurait pu l’expliquer, hors cela a semblé être du poste pour poste basique (Douline pour Cespedes), voire même une solution plus défensive (Samba pour Cognat)…Dans un match que Servette devait aller chercher, cela ressemble à une grosse erreur et la réaction de Cognat à sa sortie veut tout dire. On dirait que Geiger se sent obligé d’effectuer ses 5 changements.
Résultat: des entrants qui n’apportent rien et une équipe qui se retrouvent sans rampe de lancement et sans leader technique et créatif. Dommage d’avoir un tel manque d’ambition…
4 Nov 2022 | Actualité, Équipe première
Entre le bon et le moins bon
Après avoir joué une mi-temps à 10 samedi face à Lugano, les hommes d’Alain Geiger accueillent le BSC Young Boys. Il restera alors, après cette rencontre, trois matchs dont deux de championnat pour décrocher un maximum de points. Et comme écrit ici depuis plusieurs semaines, le Servette FC est toujours en quête de régularité, malgré les récents résultats positifs.
Le retour de l’enfant du pays
7, c’est le nombre de points qui sépare les Servettiens des Bernois. Alors, le match de dimanche, au Stade de Genève à 14h15, apparaît comme un moyen de ne pas laisser échapper les leaders au classement. La venue d’YB coïncide également avec le retour d’un certain Kastriot Imeri, l’enfant du pays. Parti, on le rappelle, pour un plus gros challenge cet été, le natif genevois s’est récemment exprimé au micro de nos confrères journalistes. Il se dit « excité » de retrouver et affronter son ancienne équipe. Il faut dire que l’ancien joyau servettien a, gentiment mais sûrement, trouvé une place de titulaire dans la formation de Raphaël Wicky. Sur les deux derniers matchs, Imeri a respectivement joué 90 et 81e minutes. De quoi être optimiste pour une convocation dans la troupe de Murat Yakin… un peu moins pour le match de ce dimanche.
Un YB version XXL
La dernière fois que les Servettiens avaient affronté YB, le résultat s’était soldé par un sévère 3 à 0 : la première défaite genevoise de cette saison. La dernière défaite des Bernois remonte, quant à elle, au 4 septembre. Depuis, les hommes de Wicky ont cumulés 17 points sur les 7 derniers matchs. Dans le football, on appelle cela un « groupe qui vit bien ». De plus, ils ont marqué par 15 fois. Il ne faut alors pas être un grand savant pour comprendre à quel point battre ce YB serait de l’ordre d’une solide performance, si ce n’est de l’ordre d’un exploit. Le gros défi du week-end sera observé par plus de 10’000 spectateurs (solde à 15:00 ce vendredi) au Stade de Genève: un record d’affluence pourrait bien tomber ce dimanche. Et n’oublions pas : « c’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens ».