Deuxième match de la semaine et deuxième défaite pour le SFC, sur le score similaire de 2 buts à 0. Pour autant, les similitudes s’arrêtent là tant le contenu donne (enfin!) des motifs d’espoir.
Servette a sans doute joué son meilleur match dans le jeu depuis la reprise mais s’incline tout de même sur un score très sévère au vu de la rencontre, la faute à une maladresse offensive assez incroyable et à une efficacité lucernoise tout aussi incroyable dans les 16 mètres adverses. Les circonstances sont une chose, la réalité comptable en est une autre : avec cette 3e défaite consécutive en championnat, les « Grenat » s’installent dans la zone de relégation avec (déjà) 5 points de retard sur le 6e et dernier qualifié pour le tour final qui désignera le Champion de Suisse 2023/24.
Le Match
Paradoxalement, Servette a peut-être produit son meilleur match depuis le début de la saison en terme de contenu. Ce n’est évidemment pas encore l’extase, mais il y a réellement du mieux. Ce dimanche, les servettiens ont totalement dominé la partie, subissant en fin de compte un petit hold-up, en attestent les chiffres qui confirment l’impression visuelle : 65% de possession de balle vs 35% pour Lucerne, 28 tirs à 8, 8 tirs cadrés à 2, 11 corners à 1 et on pourrait encore en ajouter.
Mais le football, ce n’est pas les chiffres et, on ne le savait pas encore, mais la rencontre était pliée dès la 18e minutes après le 2-0 de Max Meyer, parti bien trop facilement dans le dos de la défense servettienne sur un contre éclair, concrétisant un réussite lucernoise insolente. Pour illustrer ces dires, un chiffre à mentionner: Lucerne est arrivé à la mi-temps avec un avantage de 2 à 0 alors que l’équipe de Suisse centrale n’a cadré qu’un seul tir lors des 45 première minutes, le premier but étant inscrit par Bolla contre son camp…
Côté genevois? Et bien c’est tout l’inverse. Avec une jouerie ressemblant un petit peu plus à ce que l’on avait l’habitude de voir sous Geiger, Servette a complètement dominé son adversaire du jour, Cognat et Ondoua touchant beaucoup plus de ballons que lors des matchs précédents où ceux-ci voyaient les balles leur passer par-dessus la tête, direction l’attaque. Le hic, c’est qu’avec cette jouerie (un peu) retrouvée, Servette est aussi retombé dans ses travers à la finition.
Incroyablement maladroits, les « Grenat » ont plus ou moins tout raté dans les 20 derniers mètres adverses. Stevanovic incapable de marquer alors qu’il s’est retrouvé par deux fois seul dans les 7 derniers mètres, dont une avec le gardien au sol, Crivelli imprécis dans son dernier contrôle ou son dernier dribble, Cognat, Ondoua, Baron, Bolla ou encore Kutesa auteurs de tellement de frappes non cadrées ou beaucoup trop faibles pour inquiéter le gardien adverse. Servette manque de hargne dans le dernier geste et cela lui coûte cher dans un match comme celui-ci.
Et lorsqu’enfin, Kutesa arrive à toucher la tête de Crivelli entre 2 défenseurs lucernois, c’est Lorentz qui fait une parade monumentale du pied avant que Stevanovic ajuste la transversale à 3 mètres des buts alors que Lorentz ne s’est pas encore relevé de sa parade. Bref, Servette a manqué de réussite, certes, mais il a aussi et surtout manqué d’une hargne qui force le destin dans ce genre de rencontre.
Les joueurs
Individuellement, il y a eu de tout ce dimanche avec un point commun pour chacun: un gros goût d’inachevé.
Prestation très paradoxale pour Frick qui n’aura eu quasiment rien à faire tout au long du match mais qui est tout de même légèrement fautif sur le csc de Bolla. Sa sortie n’est pas franche et il ne fait que dévier légèrement le ballon sur Bolla.
Bolla, on y revient. Avec Baron, il aura peut-être été l’homme le plus décisif de ce match, dans le mauvais sens du terme malheureusement. Sur le premier but, Baron se fait balader de son côté avant que Bolla inscrive le CSC malchanceux dont on a déjà parlé. Sur le second but, Baron rate son interception, puis laisse Okou tranquillement jouer en se tenant à 2m de lui. De l’autre côté, Bolla croit bon de jouer le hors-jeu au lieu de suivre Meyer qui fait un appel plein axe. Résultat: servi en profondeur avec un timing parfait par Okou, Meyer s’en va ajuster Frick en 1 contre 1. Une énorme passivité pour un second but d’école. Dans l’axe, Rouiller rate son interception sur se 2e but. En dehors de ça, pas grand chose à signaler, l’axe Rouiller-Séverin aura été solide en récupérant un nombre important de ballons.
Au milieu de terrain, si Douline est au-dessus de Ondoua à la récupération, force est de constater que la paire Ondoua-Cognat a plutôt bien fonctionné dans une configuration de match comme celle de dimanche, dans laquelle Servette domine le jeu. Propres à la construction, il leur manque tout de même le fait d’être plus décisif aux abords des 16m adverses. Antunes a, lui été très actif, comme d’habitude depuis quelques matchs. Ses prises de balle tout en mouvement font mal aux défenseurs, il lui manque pourtant aussi d’être plus juste dans la dernière passe, lui qui se retrouve régulièrement en bonne position près des buts adverses.
Sur les côtés, Kutesa et Stevanovic ont été actifs, voire très actif pour Stevanovic. Une multitude de débordements et de centres dont un splendide de Kutesa sur la tête de Crivelli dans les 5m adverses. Le fait d’avoir un Servette haut aura également servi leurs desseins, ceci les dispensant de longues courses de défense. Malheureusement, même constat ici que pour les autres joueurs, les deux ailiers genevois ont bien trop de déchets devant les buts et se doivent d’être plus efficace si Servette veut remonter au classement. Stevanovic a raté 2 énormes occasions, un duel 1 vs 1 avec le gardien et une frappe alors que le gardien était au sol. Kutesa manque également de justesse lorsqu’il se retrouve aux alentours de la surface (frappes trop molles ou non-cadrées, dernière passe mal ajustée), malgré une capacité à éliminer son adversaire qui reste impressionnante. C’est trop et cela s’est payé cher.
Enfin, Crivelli s’est démené devant au contact des centraux lucernois. Une belle tête sauvée par Lorentz, un crochet trop long sur ce même Lorentz et quelques situations dans lesquelles il aura manqué de finesse dans son contrôle de balle à son actif. Un match frustrant pour lui.
Du côté des joueurs entrés en cours de match, Bedia aura apporté du poids devant lors du dernier quart d’heure. Pour Rodelin et Guillemenot, c’est une autre histoire, leur entrée ayant été totalement transparente. L’apport de Rodelin dans l’effectif commence à poser questions.
Le Coaching
Inquiétant. L’apport de René Weiler semble aujourd’hui insuffisant. Il a eu du temps pour essayer de former son effectif à son style de jeu mais il n’y a pas d’amélioration depuis mi-juillet. Pire que cela, l’équipe semble sans maître à bord durant les matchs, la passivité du coach grenat étant assez effarante. Dimanche, le coach servettien a attendu le dernier quart d’heure pour effectuer son premier changement et pour prendre des risques. Pourquoi être aussi frileux alors même que Lucerne ne faisait que défendre depuis son 2e but?
C’est un sentiment de gâchis qui vient en tête lorsque l’on pense à ce que produit Weiler. Un effectif large pour la Super League lui a été offert et il n’en tire pas le maximum de par sa passivité à agir sur le cours du match. C’est insuffisant, à l’image de ce que montre l’équipe sur le terrain.
Tantôt Servette joue mal mais a de la réussite et de l’efficacité, tantôt Servette joue mieux mais est inefficace au possible, il est bien difficile, semble-t-il, cette saison d’aligner les planètes pour notre équipe. Pour autant, il reste de ce match des points positifs. Il faut rappeler que Servette a très largement dominé une équipe qui est aujourd’hui en tête de la Super League avec YB. Il reste beaucoup de matchs à jouer et Servette a un effectif profond lui permettant de faire face aux nombreuses prochaines échéances. A commencer par la réception de Winterthur, ce mercredi soir.
Autant dire que la victoire sera impérative. Autant pour Servette que pour Weiler…
Après les émotions vécues en Europa League contre le Slavia Prague jeudi soir, Servette revient à la réalité du championnat. À Lucerne dimanche (16h30), les Grenat doivent se remettre sur les rails en Super League!
Avec seulement six points en six matchs, Servette n’y arrive pas en championnat. Le camouflet du match perdu contre Yverdon, puis la défaite rageante face à un YB prenable a mis Servette dans une position délicate. Heureusement, la renaissance en Coupe de Suisse contre le FC Bulle a redonné du sourire à des Grenat, qui n’ont pas confirmé le regain de forme face à un difficile adversaire du Slavia Prague jeudi soir au Stade de Genève (défaite 0-2).
Mais dimanche, au contraire du septuple champion de Tchéquie, c’est une affiche moins glamour qui attend Servette avec son déplacement en terres suisse-allemande!
Un futur adversaire en forme
Bien installé en quatrième place du classement, le FC Lucerne surfe sur une bonne vague malgré une défaite sur le cinq derniers matchs. Autrement? Trois victoires et un match nul. De quoi donner des ailes à l’une des meilleures défenses du championnat (6 buts encaissés), qui a pu compter sur un recrutement intelligent malgré le départ de cadres tels que Dräger (Bâle) ou l’incontournable gardien Müller (Shalke).
Suite à son excellente deuxième partie de saison, Pascal Loretz a bien pris la relève dans les buts. Avec lui, le FC Lucerne semble serein d’autant plus qu’il peut compter sur une défense de fer composée des latéraux Dorn et Frydek, ainsi que de Beka et Simani en charnière centrale. Devant, même si l’attaque est aussi “efficace” que celle de Servette (8 buts), des éléments peuvent à tout moment faire la différence: Villiger compte déjà 3 réalisations en championnat et l’ex du SLO Okou y est allé de son but face à Thoune en Coupe Suisse.
Quant à la recrue estivale Ademi (Fenerbahce, Khimki, Bâle, Sandhausen), elle a trouvé ses marques en qualifications de Conference League (2 buts) à défaut d’avoir marqué en Super League. Servette sera-t-il son déclic? On ne le souhaite pas, car il peut être redoutable!
https://www.youtube.com/watch?v=O88_NFEcGJo
Un retour en grâce du messi lucernois?
La plus belle histoire de l’été, c’est probablement celle de Jashari. Mis au pilori pour avoir tenté de rejoindre le FC Bâle, un long exercice de reconquête – autant de la part du club que du joueur – s’est opéré durant l’été. Toujours dans l’effectif alors qu’il était promis à un avenir à l’étranger, l’international suisse est la pièce maîtresse du milieu de terrain avec Meyer et Beloko. Buteur face au FC Thoune en Coupe de Suisse, le jeune milieu de terrain reprend du poil de la bête. Et malheureusement pour Servette (qui aurait bien besoin d’un joueur comme lui à mi-terrain), il aura les crocs pour espérer briller à nouveau aux yeux du sélectionneur de la Nati. Et de son entraîneur Mario Frick.
C’est un grand défi qui attend donc dimanche l’équipe de René Weiler ce dimanche. Est-ce que l’entraîneur Grenat fera tourner l’effectif? Peut-être… En attendant, l’objectif premier reste le même: accrocher le wagon et espérer rejoindre au minimum la sixième place.
Pour sa Grande première en phase de groupes de l’Europa League et sous des trombes d’eau, Servette s’est un peu noyé face à une équipe tchèque beaucoup plus sereine et habituée à ces matchs-là. Inférieurs dans l’impact physique et offensif, les Servettiens ont dû s’incliner assez logiquement (0-2) lors de cette première journée.
Au niveau du rythme, de la maîtrise technique et de l’impact physique, Servette a découvert ce qu’est la Coupe d’Europe, jeudi soir, dans son stade de La Praille très bien rempli pour l’occasion (près de 20’000 personnes). Et pourtant, ce n’était «que» le Slavia Prague en face. Complètement dépassés dans tous les domaines en première mi-temps, c’est assez logiquement que les Genevois sont rentrés aux vestiaires avec un déficit d’un but (32e par Masopust).
Plus inquiétant, Servette n’a tiré que 2 fois lors de ce premier acte pour 2 frappes non-cadrées. Plutôt solide défensivement, les coéquipiers de Frick ont souffert de leur incapacité à réussir à s’installer dans le camp adverse, ce qui aurait permis de faire souffler la défense. À la place? Un festival de pertes de balles rapides, laissant l’arrière-garde constamment sous pression.
De meilleures intentions en deuxième mi-temps
Rentré avec de meilleures intentions en seconde période, Servette a montré un visage plus offensif malgré un 0-2 tuant le suspense à l’heure de jeu sur une grosse erreur de marquage sur corner (58e par Igoh). Malgré une domination dans la possession et un nombre de tirs plus important que son adversaire, il est difficile de sortir une action en particulier, les tirs étant tantôt non-cadrés, tantôt trop gentils pour mettre en difficulté le gardien du Slavia Prague Alex Mandous.
On aurait aimé que Servette puisse enflammer les dernières minutes en réussissant la réduction du score mais la maîtrise des tchèques n’aura pas donné le moindre espoir aux genevois.
Des enseignements à tirer
Individuellement, derrière, Séverin aura fait un gros match dans les duels et Bolla aura été intéressant dans sa capacité à répéter les efforts, ainsi que par sa technique. De l’autre côté, Mazikou a énormément souffert en première mi-temps, laissant des espaces énormes dans son dos. Bel apport offensif par contre en seconde mi-temps avec plusieurs rush balle au pied jusqu’aux 16 mètres adverses.
Au milieu, Douline aura été plutôt discret. Cognat, dans son rôle de relayeur aura encore fait du bien par sa technique, mais il n’a pas eu son apport offensif habituel avec également beaucoup de déchets sur coups de pied arrêtés. Belle mention pour Antunes qui aura été le seul à percuter en première mi-temps grâce à ses contrôles orientés en mouvement. Il a un peu baissé de pieds en seconde partie de match.
Devant, le trio n’aura pas pesé sur le match, étant contraint de toucher le ballon beaucoup trop loin du but adverse pour être dangereux.
Servette apprend lors de ces matchs et l’apprentissage est difficile. Mais il sera aussi sûrement bénéfique pour le reste de la saison et du championnat. En attendant, il reste 5 matchs aux « Grenat » pour aller chercher leur premier point en Europe et, qui sait, peut-être leur première victoire. Prochaine étape: le Stadio Olimpico de Rome pour y affronter l’AS Roma de Mourinho le 7 octobre prochain. Et on se réjouit déjà.
Entre temps, retour à la réalité du championnat avec le déplacement à Lucerne dès dimanche (16h30) pour essayer de se replacer au classement.
Facile vainqueur du FC Bulle (1-4) le week-end dernier en Coupe de Suisse, le Servette FC fait le plein de confiance avant la venue du Slavia Prague en Ligue Europa.
Une victoire convaincante contre Bulle
Samedi dernier, le SFC se déplaçait sur la pelouse du club de Bulle (Promotion League) pour le compte des seizièmes de finales de la Coupe de Suisse. Sans souffrir et sans surprise, c’est Servette qui a fini par s’imposer (1-4). Les Grenat ont pris un bon départ en contrôlant le jeu et en marquant très rapidement par l’intermédiaire de Kutesa (0-1). Ils ont ensuite consolidé leur avance avec un pénalty converti par Bédia avant la mi-temps (0-2).
En seconde période, les Genevois ont continué sur la même lancée et ont aggravé le score (0-3). Le troisième but a été inscrit par le néo-Servettien Mazikou. Lahiouel a réduit le score pour Bulle, mais les Fribourgeois ont fini la rencontre à dix hommes. Crivelli a scellé la victoire sur pénalty à la 76e. Grâce à ce succès contre le FC Bulle, Le SFC se qualifie pour le tour suivant.
Europa League : l’entrée dans la cour des grands
Servette a été reversé en Europa League après avoir été éliminé par les Rangers lors du troisième tour préliminaire de la Champions League. Pour retrouver trace de la dernière participation du SFC à la Ligue Europa, il faut remonter à 2004. Lors de la saison 2003-2004, le club genevois a terminé à la troisième place de la Super League, une place qualificative pour le deuxième tour préliminaire de la Coupe UEFA (l’ancienne appellation de l’UEFA Europa League). En août 2004, les Servettiens se sont déplacés en Hongrie pour affronter l’Újpest FC. Défait à l’aller (3-1), Servette n’a pas pu inverser la tendance au retour et a perdu à domicile (2-0).
Cette année, la compétition est très relevée (Ajax Amsterdam, Atalanta Bergame, Bayer Leverkusen, Liverpool, Marseille, Villarreal, Union Saint-Gilloise) et les Grenat seront confrontés au Slavia Prague, au Sheriff Tiraspol et à l’AS Roma. Leur premier adversaire sera le club tchèque, un habitué des joutes européennes.
Le parcours européen du SK Slavia Prague
À l’issue de la saison 2022-2023, le Slavia Prague a fini deuxième du championnat tchèque, derrière le Viktoria Plzeñ. La deuxième place étant qualificative pour le troisième tour de qualification de la Ligue Europa, les Pragois ont démarré leur aventure européenne par la réception du club ukrainien SK Dnipro-1. Vainqueure facile du Dnipro-1 à l’aller (3-1), la bande de Jindrich Tripsovsky s’est contentée du match nul sur le terrain de la formation ukrainienne pour se qualifier en barrages. En barrages, les Rouge et Blanc ont été confrontés à un autre club ukrainien, le Zorya Louhansk.
Les Tchèques ont remporté la première manche (2-0), mais ils ont perdu la seconde (1-2). Cependant, malgré la défaite, les « Červenobili » se sont qualifiés pour la phase de poules de la C3 et, à la suite du tirage au sort, sont tombés dans le groupe G (Servette, Sheriff Tiraspol et AS Roma). Quart de finaliste de l’édition 2020-2021, les joueurs de Tripsovsky seront des adversaires redoutables pour les Grenat. D’autant plus qu’ils sont invaincus en championnat!
Jeudi 21 septembre à 18:45, le SFC reçoit le septuple champion de Tchéquie au Stade de Genève pour le compte de la première journée de Ligue Europa. En raison de leur déficit d’expérience européenne, les Servettiens ne partent pas favoris et devront élever leur niveau de jeu contre les Praguois.
Servette se qualifie pour les 8e de finale de la Coupe Suisse! Face au FC Bulle, les Grenat ont assuré le score (1-4) avec quatre buteurs différents. Ouf de soulagement.
Samedi soir, au Stade de Bouleyres de Bulle, le Servette FC ne s’est pas pris les pieds dans le tapis face à un adversaire d’un calibre moindre que la Super League et l’Europa League. Pensionnaire de Promotion League, la troisième division suisse, le FC Bulle était sur le papier plus qu’abordable. Mais la magie de la Coupe de Suisse peut toujours réserver des surprises.
Or, une fois n’est pas coutume suite aux derniers matchs compliqués du club Grenat, les hommes de René Weiler ont assuré le coup. Sans jamais être inquiétés et présentant, parfois, un beau jeu offensif, Servette s’est fait plaisir. Et cela faisait plaisir à voir!
Un début en fanfare, une deuxième mi-temps sereine
Bien entré dans son match, le onze servettien voyait vite le tableau d’affichage s’allumer pour lui. À la 12e minute, d’une plat du pied maîtrisé, l’homme en forme Kutesa ne s’est pas fait prier pour ajuster le but du gardien gruérien. En place tactiquement et concentré sur le terrain, Servette ne fait pas n’importe quoi. Avec des idées offensives, menées par le revenant Antunes en numéro 10, les Grenat pousse jusqu’à ce qu’un adversaire fasse une faute de main. C’est penalty, et le goléador Bédia se charge de la sentence (37e). Score parfait de 0-2, à l’extérieur, au moment du sifflet de la mi-temps.
Au retour des vestiaires, Mazikou se mettra en évidence avec un but splendide qui prouve ses facultés offensives (57e), avant que Crivelli, entré en cours de jeu pour Bédia, ne scelle le score fleuve sur penalty également (77e). Entre temps, les Bullois n’auront fait qu’illusion au moment où Servette s’est relâché avec un but marqué par Lahiouel (66e) et une expulsion peu après l’heure de jeu. Weiler soulignait d’ailleurs ce passage à vide au micro du Blick :
“Oui, nous avons eu dix minutes plus compliquées après avoir marqué le 3-0, avec moins de maîtrise. Mais globalement, le match était cohérent. Où je peux me montrer critique, tout de même, c’est que nous avons loupé beaucoup d’occasions.”
Quelques inquiétudes et des satisfactions!
Parmi inquiétudes, il y avait celles de voir Guillemenot (en manque de confiance) non-retenu sur la feuille de match ainsi que Fofana annoncé chez les M21. L’entraîneur est-il insatisfait de leurs performances? Le Lyonnais est-il blessé? Réponse ces prochaines semaines.
Dans les satisfactions, outre un changement de système de jeu, il y avait celles de retrouver des blessés de l’été à savoir Antunes, Stevanovic et Frick. À demi-mots pour le Blick, l’entraîneur principal a souligné que le rôle de titulaire pouvait revenir au capitaine genevois : “Normalement, Jérémy est le gardien numéro 1, mais Joël Mall a fait du bon boulot. J’ai besoin de deux ou trois bons gardiens, en pleine forme. Mais si Jérémy fait son travail, il a un avantage, c’est clair.”
Pour Weiler, il semblerait aussi que ce match était un bon indicateur de l’équipe-type qu’il alignera contre le Slavia Prague jeudi prochain à 18h45 au Stade de Genève. Le rendez-vous est pris!
Fin de la trêve internationale et retour de la Coupe ! Le Servette FC retrouve les terrains et se rend ce samedi soir dans le canton de Fribourg pour y affronter le FC Bulle dans le cadre de la Coupe de Suisse (19h).
Une coupure qui est tombée à point
Le SFC se déplace ce samedi soir au Stade de Bouleyres pour y affronter le FC Bulle (Promotion League) dans le cadre des 16e de finales de la Coupe de Suisse. René Weiler a pu profiter de la trêve internationale pour travailler avec son groupe et préparer au mieux le déplacement à Bulle. De plus, cette période de repos a permis à des joueurs importants, tels qu’Alexis Antunes, Jérémy Frick et Micha Stevanovic, de se remettre de leurs blessures et de reprendre l’entraînement collectif. Cette saison, les Servettiens jouent sur plusieurs tableaux et ils auront besoin de toutes les forces vives pour faire face aux échéances futures.
Après un début de saison difficile avec deux défaites contre Cham (3-1) et Carouge (2-1), les Fribourgeois ont redressé la barre et ont enchaîné deux victoires consécutives en Promotion League. Ils ont battu Brühl (1-0) et les U21 de Lugano (3-2). En Coupe, les Bullois ont étrillé Savièse (5-0) au premier tour de la compétition. Ce samedi, ils affronteront une équipe d’un tout autre calibre et devront redoubler d’efforts pour ne pas prendre une valise.
Une opposition en apparence déséquilibrée
Cette rencontre est sur le papier très déséquilibrée entre le Servette FC, demi-finaliste de l’édition 2022-2023, et le club de la ville de Bulle qui occupe actuellement la 12e place du classement de la Promotion League. Mais, comme le dit le vieil adage : « le football n’est pas une science exacte ». Chaque match offre la possibilité de voir quelque chose d’inattendu, qu’il s’agisse d’un retournement de situation, d’un but spectaculaire ou d’une performance exceptionnelle d’un joueur. Le match de championnat entre Yverdon-Sport et le SFC (4-1) est l’exemple parfait que, dans le football, tout est possible.
Samedi 16 septembre à 19:00, Servette ira défier le FC Bulle au Stade de Bouleyres pour décrocher son billet en huitièmes de finales. S’ils sont concentrés et appliqués, les Grenat l’emporteront.