8 Jan 2025 | Équipe première
Aujourd’hui, nous vous racontons le moment qui nous a fait vibrer le plus en 2024. Le 2 juin, au stade du Wankdorf, la finale de la Coupe de Suisse entre Servette et Lugano se joue après 120 minutes sans but. Épuisées, les deux équipes s’affrontent dans une séance de tirs au but décisive, sous une ambiance électrique.
Renouer avec la gloire
Le Servette FC, qui a brillamment cheminé jusqu’à cette finale en éliminant successivement Meyrin, Bulle, Stade Lausanne-Ouchy, Winterthur et Delémont, retrouve la possibilité de renouer avec la Coupe de Suisse, un trophée que le club n’a plus soulevé depuis 2001.
L’enjeu est immense pour les joueurs, les supporters et l’entraîneur René Weiler, qui tente un coup de poker en remplaçant son gardien titulaire, Jérémy Frick, par Joël Mall juste avant la séance de tirs au but.

Photo : Maxime Sallin
Une séance de tirs au but sous haute tension
Les premiers tireurs des deux équipes montrent sang-froid et précision, mais un moment de tension survient lorsque Nishimura, pour Servette, voit son tir arrêté par Amir Saipi, gardien de Lugano.
Heureusement pour Servette, l’arbitre assistant fait retirer le grenat, car Saipi s’était avancé trop tôt. Nishimura ne manque pas sa seconde chance, et le match continue dans un suspense insoutenable.

Photo : Maxime Sallin
Les tirs s’enchaînent, chaque équipe reste dans la course. Mais à 4-4, Servette rate une balle cruciale, donnant à Lugano une première chance de conclure.
Cependant, Sabbatini, capitaine de Lugano, manque son tir, relançant l’espoir servettien. Les deux équipes entrent alors en mort subite, où chaque tir est décisif.
Joël Mall, héros d’une victoire historique
Joël Mall, héros inattendu, réalise plusieurs arrêts spectaculaires, sauvant son équipe à deux reprises lors des balles de match pour Lugano.
Lorsque le 12e tireur servettien, Yoan Severin, envoie une frappe puissante au fond des filets, tout repose alors sur Lukas Mai pour rester en vie.

Photo : Maxime Sallin
Mais le dernier espoir luganais voit son tir repoussé par Joël Mall, qui plonge du bon côté et scelle la victoire des Grenats.
Le stade explose de joie, et les 12’500 supporters servettiens présents à Berne fêtent cette victoire historique. Après 23 ans d’attente, le SFC remporte enfin la Coupe de Suisse dans un final haletant, marqué par des moments de bravoure, de tension extrême et une performance héroïque de Joël Mall, devenu le sauveur de l’équipe.
Cette finale restera comme le moment le plus fort et émouvant de l’année 2024, un véritable triomphe pour le Servette FC, ses joueurs, son entraîneur et ses fidèles supporters.
Photo de couverture : Maxime Sallin
5 Jan 2025 | Équipe première
Pour ce huitième jour, nous allons vous raconter une victoire pas comme les autres, un come-back qui a mis fin à neuf ans sans succès à domicile contre cette équipe.
Le 18 février 2024, le Servette FC accueillait le FC Lugano au stade de Genève. Malgré un soleil radieux, seuls 6’500 courageux supporters ont bravé le froid pour encourager leur équipe. Ce match était crucial, car une victoire leur permettait de rester dans la course au titre.
Comme souvent dans ce type de rencontre à enjeux, les Grenats se sont procuré les meilleures occasions, sans parvenir à conclure.
Et, contre le cours du jeu, ils ont fini par encaisser un but. Les quelques supporters présents redoutaient alors le pire, ayant déjà vu ce scénario bien trop souvent, et espéraient que l’histoire ne se répéterait pas.
Une domination stérile avant un tournant décisif
Heureusement, Servette n’a pas baissé les bras après ce coup du sort et a continué à dominer la rencontre. Les meilleures opportunités venaient sans cesse du flanc droit, où Miroslav Stevanovic multipliait les centres dangereux.
À la pause, les Luganais menaient toujours au score. Malgré des efforts répétés, les Grenats ne parvenaient pas à égaliser. Puis, un tournant décisif est survenu.
Alexis Antunes est parti en contre-attaque à la suite d’un corner en faveur de Lugano et Antonio Grgic est intervenu par un tacle par derrière, conduisant à son expulsion.

Photo : Lucas Araujo
Une remontée éclatante et une malédiction brisée
Dans un dernier quart d’heure de folie, les occasions pour Servette se sont enchaînées. Finalement, Miroslav Stevanovic, bien servi par Dereck Kutesa, a inscrit le but égalisateur.
Il restait alors huit minutes à jouer, et les Servettiens continuaient d’attaquer sans relâche, mais la réussite semblait leur échapper. Puis, dans la dernière minute du temps réglementaire, Jérémy Guillemenot s’est fait faucher par Albian Hadjari.
Le stade a explosé de joie. Les Genevois avaient enfin l’occasion de mettre fin à neuf ans de disette à domicile contre Lugano. Bendegúz Bolla a pris ses responsabilités et a transformé le penalty, scellant ainsi une victoire mémorable pour le SFC.

Photo : Lucas Araujo
Cette victoire est, sans conteste, le plus beau come-back de la saison. Non seulement Servette a réussi à revenir au score, mais l’équipe a également arraché la victoire dans les dernières minutes du match. Ce succès est d’autant plus symbolique qu’il met fin à une disette de neuf longues années sans victoire à domicile face à cet adversaire redouté.
Photo de couverture : Lucas Araujo
3 Jan 2025 | Équipe première
Aujourd’hui, nous allons parler d’un type de match bien particulier. Ces rencontres sont souvent intenses, parfois frustrantes, mais presque toujours passionnantes à suivre. Supporters comme joueurs attendent ces affrontements avec impatience, prêts à en découdre avec leur rival.
Les deux clubs ont plusieurs points communs : ils sont issus de la même région de Suisse, géographiquement proches, et entretiennent généralement une rivalité marquée par une certaine hostilité, aussi bien entre les joueurs qu’entre les supporters.
Les derbys sont des matchs fortement attendus et marqués par de nombreux enjeux, car ils opposent des rivaux historiques ou géographiques avec un attachement fort des fans. Ils figurent parmi les rencontres les plus attendues et les plus intenses du calendrier, et la rivalité entre les clubs peut parfois aller bien au-delà du terrain.
Servette – Sion (3-0) : une démonstration de force des Grenat
Cette année, le derby qui a marqué les esprits des supporters servettiens est incontestablement celui remporté contre le FC Sion, le 20 octobre dernier.
Ce match, largement dominé par le Servette FC, s’est conclu sur un score sans appel de 3-0. Les Genevois n’ont eu besoin que de cinq minutes pour ouvrir le score grâce à Enzo Crivelli, bien servi par Miroslav Stevanovic.
Peu après la pause, Dereck Kutesa a doublé la mise avec une frappe précise qui est allée se loger dans le petit filet. Alors que l’on pensait que le score en resterait là, Gaël Ondoua a scellé le sort du match avec une frappe imparable sous la barre transversale à cinq minutes de la fin.
Un derby mémorable
Pour clôturer cette belle soirée, les supporters présents ont eu droit à un magnifique feu d’artifice, couronnant ainsi une victoire éclatante pour les Grenats. Ce derby a été spectaculaire, tant les joueurs du Servette n’ont jamais semblé inquiétés par des Sédunois en manque de réussite.
Ce match a été l’occasion pour le Servette FC de briller, tant sur le terrain que dans les tribunes. Avec une victoire nette de 3-0, les Grenats ont démontré leur supériorité face à leur rival historique, le FC Sion.
Ce succès, riche en émotions et en moments forts, restera gravé dans la mémoire des supporters genevois, renforçant encore la rivalité entre les deux clubs.
Pour Servette, ce match n’était pas seulement une victoire de plus, mais un symbole de fierté et de domination dans une rencontre où l’enjeu allait bien au-delà des trois points.
Photo de couverture : Maxime Sallin
1 Jan 2025 | Équipe première
Aujourd’hui, revenons sur un épisode à la fois prometteur, réjouissant, mais aussi frustrant.
Le 29 août dernier, le Servette FC accueillait Chelsea au Stade de la Praille, devant 28 000 spectateurs venus soutenir leur équipe. Après une défaite 2-0 à l’aller lors des barrages de la Conference League, les Grenat n’avaient qu’une option : combler leur retard pour décrocher une place en Europe, ou bien suivre les matchs depuis chez eux.
Le match commence dans une ambiance électrique, typique d’une belle soirée d’été. Les supporters, même s’ils croient peu à un renversement de situation, sont là pour encourager leur équipe jusqu’au bout. Pourtant, l’euphorie retombe rapidement lorsque les Genevois concèdent un penalty à la 15ᵉ minute, transformé par Christopher Nkunku.
La réaction d’orgueil des Grenat
Malgré ce coup dur, les joueurs grenat ne baissent pas les bras et se créent plusieurs occasions. Leur persévérance est finalement récompensée lorsque Dereck Kutesa réalise une belle percée depuis le milieu de terrain pour servir Jérémy Guillemenot dans la surface, qui égalise d’un tir précis. Les équipes rentrent aux vestiaires sur un score de parité, 1-1.
Au retour de la pause, Chelsea attaque, mais sans grande menace pour la défense genevoise. C’est contre le cours du jeu que, à la 72ᵉ minute, Enzo Crivelli, servi par Miroslav Stevanović, place une tête imparable au fond des filets. Ce but redonne espoir aux supporters servettiens, qui se mettent à rêver. Le stade explose, l’ambiance devient bouillante, à mesure que le chronomètre avance et que les occasions se multiplient sans succès.
Une leçon d’honneur et de courage
Pour ajouter à cette atmosphère intense, les supporters grenat déclenchent des feux d’artifice, illuminant le ciel genevois. Une image mémorable : celle de Cole Palmer, assis sur le ballon près du poteau de corner, et Christopher Nkunku, contemplant les explosions lumineuses dans le ciel.
Le jeu reprend avec une ultime occasion pour Timothé Cognat, dont la frappe passe à quelques centimètres du poteau. Le coup de sifflet final retentit sur un score de 2-1 pour Servette, une victoire prestigieuse contre une équipe au palmarès européen impressionnant.
Malheureusement, elle ne suffit pas à assurer la qualification pour la Conference League. Servette ne jouera pas l’Europe, mais ce soir-là, les Grenats nous auront fait rêver, et c’est tout ce qu’on retiendra.

Photo : Lucas Araujo
Cette soirée du 29 août restera gravée dans les mémoires des supporters du Servette FC. Bien que l’aventure européenne prenne fin aux portes de la Conference League, le club genevois a prouvé qu’il pouvait tenir tête à un géant du football comme Chelsea.
Cette victoire, même insuffisante pour la qualification, incarne l’esprit de combativité et de résilience des Grenats, qui ont offert à leurs fans une soirée riche en émotions et en espoir. Servette n’a peut-être pas atteint l’Europe, mais ce match restera comme un symbole de leur capacité à rêver et à surprendre.
Photo de couverture : Lucas Araujo
30 Dec 2024 | Équipe première
Aujourd’hui, nous n’allons pas rendre hommage à l’ensemble du Servette FC, mais plutôt à un individu. Dans un sport qui se veut collectif, mais où les statistiques individuelles prennent de plus en plus d’importance, nous avons choisi d’extraire quelques secondes précieuses qui nous ont fait vibrer.
Le football est un sport qui se joue à onze contre onze, avec pour objectif de marquer un but de plus que l’adversaire. Chaque joueur a un rôle à jouer : il doit se sacrifier pour ses coéquipiers, faire la bonne passe au bon moment, aider à défendre.
Cependant, le geste que beaucoup considèrent comme le plus important reste celui de marquer un but. C’est l’accomplissement d’une action, l’aboutissement ultime qui fait autant la joie des joueurs que des supporters.
À une époque où les meilleurs buteurs sont souvent érigés en meilleurs joueurs, il serait impossible de ne pas mentionner le plus beau but de l’année 2024.
Coupe de Suisse – Dimanche 28 avril 2024 : FC Winterthur – Servette FC
Plusieurs candidats viennent en tête : le coup franc somptueux de Miroslav Stevanovic contre le FC Zurich, le but de la tête d’Enzo Crivelli offrant la victoire face à Chelsea, ou encore la frappe magnifique de Dereck Kutesa contre les Young Boys.
Mais celui qui nous a le plus marqué reste le but de Timothée Cognat contre le FC Winterthur, en Coupe de Suisse. Ce but est l’aboutissement d’une magnifique action collective : Miroslav Stevanovic initie l’attaque en trouvant Steve Rouiller dans la profondeur.
Ce dernier écarte le jeu vers Keigo Tsunemoto, qui centre en retrait pour Cognat, lequel surgit et bat le gardien d’une frappe imparable.
Ce but intervient à la 88ᵉ minute, alors que Servette peinait à trouver la solution. Il arrive au moment idéal et permet à l’équipe genevoise de se qualifier pour le tour suivant de la Coupe de Suisse, qu’ils finiront par remporter quelques semaines plus tard.
Le collectif avant tout
Au-delà du geste individuel, c’est l’action collective qui mérite d’être saluée. Dans un sport de plus en plus axé sur les individualités, ce but rappelle que sans de bons coéquipiers, sans des passes arrivant au bon moment et au bon endroit, les buts n’arriveraient pas.
Ce but de Timothée Cognat contre le FC Winterthur incarne parfaitement l’esprit du football collectif. Bien qu’il s’agisse d’une réalisation individuelle éclatante, c’est avant tout l’aboutissement d’un travail d’équipe, d’une synchronisation parfaite entre les joueurs.
Dans un monde dans lequel on accorde souvent trop d’importance à la performance individuelle, cette action rappelle que le football reste avant tout un sport d’équipe. Grâce à l’engagement et à la complicité de tous, Servette a pu atteindre des sommets, et ce but restera un symbole de l’unité et de la cohésion qui animent cette équipe.
Photo de couverture : Luca Girod
28 Dec 2024 | Équipe première
À la rédaction de Servettiens.ch, nous avons préparé un top 10 de 2024 sur le Servette FC pour clôturer l’année en beauté. Aujourd’hui, nous allons rendre hommage à une partie importante de la vie d’un club qui rend nos week-ends au stade plus plaisants : le tifo de la Section Grenat!
Les supporters sont tout le temps présents, au Stade de Genève, dans tous les stades de Suisse, et d’Europe, partout où Servette joue, ils sont là. Ils incarnent l’âme du club et apportent une énergie unique à chaque match. Leur présence dans les tribunes, animée par des chants et des banderoles, participe à l’ambiance électrique qui règne lors des matchs du Servette FC, sans oublier les nombreux tifos.
Ce sont des œuvres d’art éphémères, réalisées souvent à la main et déployées avant ou pendant les matchs. Ils sont conçus pour capturer l’essence du club, son histoire, ses héros et ses valeurs. Des grandes banderoles aux affichages géants recouvrant toute une tribune, les tifos du Servette FC sont devenus un symbole de l’énergie et de l’enthousiasme des supporters servettiens.
Et c’est de cela dont nous allons parler aujourd’hui.
Pour vous, nous avons sélectionné plusieurs tifos qui représentent ce qu’est être Servettien en 2024. Nous avons pensé à celui organisé par le club contre l’AS Roma qui consistait à plonger le stade dans l’obscurité avec un jeu de lumière via nos smartphones ou celui réalisé lors de la finale de la Coupe de Suisse au Wankdorf Stadium.
Toutefois, celui qui nous a le plus marqué, reste celui contre Ludogorets lors des 16e de finale de la Conference League. Peu avant que le match ne débute, la tribune nord s’est transformée en Baby Yoda. Cela représente le retour en force du club grenat au sein de l’élite européenne. Plus encore, c’est le fait d’être ensemble, uni sous les mêmes couleurs et jouer pour la première fois la Conference League.

Photo : Giuseppe Velletri
En 2024, ces tifos ont su rassembler la communauté grenat, en témoignage de leur attachement à leur équipe. Que ce soit lors de matchs historiques ou de soirées européennes mémorables, les tifos incarnent l’âme du Servette FC, et rappellent que, dans les tribunes comme sur le terrain, l’esprit grenat ne cesse de briller.
Photo de couverture : Giuseppe Velletri