Servette FC- BSC Young Boys : La demi dans le viseur

Servette FC- BSC Young Boys : La demi dans le viseur

Sept jours après une victoire du côté du Cornaredo (0-1), les Servettiens retrouvent le stade de Genève ce dimanche 2 mai dès 16:00. Seulement 72 heures avant un match crucial de demi-finale de Coupe de Suisse, c’est d’abord le tout juste titré champion pour la quinzième fois, les BSC Young Boys, qui croiseront leur route et ne compteront clairement pas leur lâcher des points importants à la course à l’Europe.

Un Servette qui retrouve de ses couleurs

C’est un mois de mai chargé qui s’annonce pour l’équipe entraînée par Alain Geiger avec pas moins de six rencontres programmées dont une demi-finale mercredi 5 mai. Cela sera d’ailleurs peut-être l’occasion pour Servette de rééditer l’exploit obtenu un 13 décembre 2020, lors duquel le club grenat s’était imposé 1-2 au stade du Wankdorf. Performance d’autant plus incroyable qu’ils ont stoppés une impressionnante série de 35 matchs sans défaites à domicile et demeure la seule équipe à avoir pu lever les bras au ciel à la fin des trois coups de sifflet final face aux Bernois cette saison.

Depuis le début de la saison, le club du bout du lac a empoché 4 points sur 9 possibles face au club de la capitale, et ceci en ne s’inclinant qu’à une reprise le 21 février sur un score de 2-0. Malgré de piètres performances face aux clubs défavorisés tel un FC Sion en quête de points ou un Vaduz dont le plan de jeu fait penser aux heures les plus sombres de notre histoire, les Grenat réussissent plutôt bien face aux clubs du haut du classement. Cependant, il ne faudra pas s’y méprendre, malgré des statistiques plutôt remarquables, le club de la capitale ne se laissera clairement pas marcher dessus et comptera bien engranger plus de points malgré un titre déjà acquis.

Cette rencontre sera d’ailleurs l’occasion de retrouver deux joueurs suspendus dernièrement, à savoir le capitaine genevois Anthony Sauthier ainsi que Moussa Diallo, tous deux absents lors de la victoire à Lugano et remplacés par le jeune défenseur Nicolas Vouilloz.

Un champion déjà titré et qui travaille bien

Pour aborder le match contre YB, nous avons eu la chance d’échanger avec Gérard Castella, désormais responsable de la formation au sein du club bernois : « YB a de la chance d’avoir Christophe Spycher comme directeur sportif. Au niveau de la mentalité, il y a une petite différence avec Servette. On a l’envie de progresser chaque jour au quotidien, on cherche à être plus performant chaque jour »

Alors est-ce que le succès bernois n’est qu’une question de moyen ? Castella balaye cet argument : « Il faut anticiper les choses et être attentif. Il faut avoir un bon réseau et attendre la bonne opportunité, le bon profil. Avant de recruter un joueur, il y a une profonde réflexion qui se mène autour de ce dernier avant de le recruter y compris au niveau de la mentalité» Quid des jeunes ? Le mot est lâché et impossible pour nous de ne pas poser la question autour de la formation du côté de Servette, Gérard Castella rétorque « Ne pas faire jouer les jeunes à Servette? Ce n’est pas un problème de jeune mais de qualité! Faire jouer les jeunes pour faire jouer les jeunes ce n’est pas comme ça que ça fonctionne».

Alors quel avenir pour les jeunes à Servette et de manière plus globale en Super League? « Quand un club étranger arrive pour prendre un de nos jeunes on ne peut pas faire grand-chose hormis dire à part leur proposer un projet sportif mais si le joueur souhaite partir on ne peut rien faire » Si l’appât du gain existe, est-ce que de vouloir partir trop tôt n’est pas synonyme de se bruler les ailes? Pas certain « M’Babu a signé à Newcastle à 16 ans et il est revenu à 19 ans à YB et aujourd’hui il est en équipe nationale, alors où est la réalité? » Servette affrontera YB dimanche et Gérard Castella n’y sera évidemment pas insensible « mon club et restera Servette! » Pour dimanche il est possible de voir quelques éléments de la formation bernoise aligné sur la feuille de match « Lorsqu’un jeune commence un match où qu’il entre en cours de jeu, c’est toujours une reconnaissance importante pour nous ».

Retrouvez cette interview en intégralité ici:

Servette FCCF – St. Gall-Staad: Focus sur le championnat

Servette FCCF – St. Gall-Staad: Focus sur le championnat

Sept jours après la rageante élimination de nos Servettiennes en quart de finale de la Coupe de Suisse face au FC Zürich (0-1), le championnat fait son retour ce samedi 1er mai à 17 heures au stade de la Fontenette pour la réception des Brodeuses. Une bonne occasion de garder l’avance de cinq points sur leurs rivales zurichoises.

Un Saint-Gall en dent de scie

Le club de Suisse orientale occupe actuellement 6ème place du classement, à égalité avec le FC Lucerne qui les suit. Malgré ses 12 défaites en 22 matchs, les Saint-Galloises ont malgré tout réussi à engranger quelques points lors de leurs dernières sorties : lors de leurs cinq dernières rencontres, elles se sont imposées à trois reprises, deux fois face à la lanterne rouge luganaise ainsi qu’une éclatante victoire à domicile face à Young boys, troisième, sur le score de 6-2. Cependant, elles se sont également inclinées à deux reprises dont une défaite face au FC Lucerne qui est leur principale opposante au classement et une seconde lors de la réception de Servette le 13 mars, durant laquelle Amira Arfaoui offrait la victoire à son équipe (0-1). Les Genevoises mènent les débats des confrontations directes, puisqu’elles se sont imposées lors des 3 rencontres, deux fois à Saint-Gall sur le même score de 0-1, puis à domicile du côté de Marignac avec une éclatante victoire de 4-0 suite à un but contre son camp de Valeria Iseli, un doublé d’Amira Arfaoui et une réalisation de Marta Peiro. Ce match sera donc l’occasion pour les Servettiennes de consolider leur avance de cinq points sur un FC Zürich bien décidé à ne rien lâcher.

Focus sur Amandine Soulard

Depuis bientôt deux saisons, le Servette FC Chênois Féminin peut compter sur une joueuse française de qualité. La joueuse d’Haute-Savoie, a fait ses classes au sein de l’un des meilleurs centres de formation en Europe, celui d’une équipe qui a remporté à sept reprises la Ligue des Champions, l’Olympique Lyonnais. Cette expérience s’est bien passé pour Amandine Soulard mais comme elle nous l’a dit : «  Le niveau d’exigence était très haut, on est dans un grand club donc il faut vite se mettre au niveau surtout lorsqu’on côtoie des joueuses qui sont déjà en équipe de France». Elle évoluera surtout avec la réserve, en D3, mais avec quand même 2-3 trois apparitions en D1 avec l’équipe première. En 2006, elle signe son premier contrat professionnel avec le RC Saint-Etienne, club qui évolue en D2 et qui par la suite fusionnera avec l’ASSE. Après 9 années de bons et loyaux services chez les Verts avec qui elle remportera la coupe de France en 2011 face à Montpellier ainsi que la première promotion du club dans l’élite en 2007. Après un passage d’une saison à Dijon entre 2015 et 2016, elle s’en va à Marseille avec qui elle évoluera pendant 3 saisons dont deux en première division puis la dernière dans l’échelon inférieur. Comme elle l’exprime :   « Après une saison catastrophique on est descendues donc c’était un devoir de remonter le club en D1. Il faut l’OM en D1, c’est des affiches de malade qu’il peut y avoir».

” Porter le maillot de l’OM n’est pas évident”

Avec ses 153 matchs de D1 française, c’est donc une grande expérience que la joueuse a comme bagages. Lors de sa carrière, deux des clubs dans lesquels elle passa fusionnèrent avec le club masculin de la ville. Ce fût le cas pour le Racing Club de Saint-Etienne qui fusionne en 2009 avec l’ASSE ainsi que le FC Lyon en 2004 qui transfère ses droits sportifs à l’Olympique Lyonnais afin de créer sa propre section féminine et ainsi continuer d’évoluer en D1. ‘’ Ceci permet aux joueuses de s’entraîner avec des équipements et des structures plus professionnels. De plus, l’intérêt s’accroît en même temps avec de nombreux supporters qui parlent de nos ou viennent nous voir. Cela permet ainsi de développer le football féminin avec une professionnalisation qui s’accompagne.’’ Il y a également des retours satisfaisants pour les clubs, que ce soit Servette en Champions League ou le palmarès impressionnant sur la scène européenne à Lyon, deux exemples qui sont moins présents chez les équipes masculines.

” Une énorme évolution entre 2005 et 2018″

Après avoir fait le tour dans le championnat français, elle décide donc d’opter pour un challenge à l’étranger en signant au Servette FC Chênois Féminin en 2019. ‘’ J’avais besoin de revenir aux sources, étant partie à 15 ans du domicile familial. Jouer dans un autre championnat tout en étant à 40 minutes de chez moi, c’est parfait ! ’’ L’argument Ligue des Champions a bien évidemment pesé dans la balance : ‘’ On ne va pas se mentir, toute joueuse a comme objectif de jouer la LDC et en France, sauf si tu joues à l’OL ou au PSG, c’est difficile de la disputer.’’ Positionnée à droite, elle n’hésite pas à multiplier les courses durant 90 minutes. Alignée comme piston droit en 2019-2020 (‘’Le poste qui me convient le mieux’’), elle joue désormais comme ailière du fait de l’arrivée de Manon Revelli en prêt. Un changement de poste compliqué ? ‘’ Pas vraiment, nous confie-t-elle. C’est un poste qui ne m’est pas étranger vu que j’y avais déjà évolué par le passé. Cela ne m’empêche pas de tout donner ! ‘’

Un style de jeu différent entre la Suisse et la France”

Amandine sera certainement sur le pré ce samedi à la Fontenette pour aider ses coéquipières à retrouver le chemin du succès et peut-être inscrire son cinquième but de la saison. Une rencontre qui sera à suivre sur notre site et application.

FC Lugano – Servette FC : Tenir sans flancher

FC Lugano – Servette FC : Tenir sans flancher

Seulement trois jours après la débâcle lors du derby contre le FC Sion (3-5), les Grenat prennent la route du Tessin afin d’affronter le FC Lugano ce dimanche dès 16 heures. Une mission des plus compliquées pour l’équipe d’Alain Geiger qui ne s’est encore jamais imposée au Cornaredo depuis la promotion et ce alors qu’ils souhaitent repartir de l’avant après les deux défaites consécutives…

Un Servette FC en difficulté

La fatigue habituelle est de retour au sein du vestiaire genevois et ce alors que sept matchs, voire huit en cas de finale, attendent encore nos joueurs. Alors que plusieurs absences sont à déplorer, que ce soient les suspensions de Sauthier et Diallo, ou encore les blessures d’Antunes et Henchoz, le manque de profondeur du banc servettien commence à se ressentir sur l’organisme des titulaires. En effet, on a pu apercevoir de nombreuses erreurs qui auraient clairement pu être évitées ainsi qu’un manque constant de repli défensif être assuré, ce qui demande une débauche supplémentaire d’effort, et c’est clairement ce qui a amené à une défaite face au FC Sion. Il faut cependant ne pas oublier que Servette vivait déjà la même situation la saison passée avec une seule victoire contre Neuchâtel Xamax (4-1) et deux nuls contre St. Gall (1-1) et Bâle (2-2) en sept matchs, soit 4 défaites dont une du côté de Lugano sur le score de 3-1. Avec une équipe qui commence à vieillir, un tournus de l’effectif compliqué et de nombreux absents donc un côté droit totalement délaissé, la mission s’annonce donc des plus ardues pour une équipe qui souhaite rapidement se relever et ne pas se faire rattraper par le Lausanne-Sport, qui les talonnent d’un point.

Le contraste luganais

Depuis le début de la saison, à chaque fois les deux clubs n’ont pas réussi à se départager et ont fini la rencontre sur un score de parité de 1 partout. Les deux clubs amis apprécient donc cette équité de force et se suivent bien au classement, seuls deux points séparent les Luganais et leur troisième place des Genevois qui occupent la quatrième position. Comme nous l’explique le Youtubeur et spécialiste du FC Lugano Giacomo Notari : « Les Bianconeri arrivent dans ce duel avec un petit avantage, puisque Servette a pris 10 buts en deux matchs », alors qu’au contraire Lugano est sur une plutôt bonne dynamique avec une seule défaite, face à YB 3-0, en six matchs et un nul le 4 avril au Stade de Genève. C’est donc avec une place sur le podium retrouvée et un moral au beau fixe au sein du vestiaire tessinois qu’ils accueilleront les Servettiens. De plus, les Bianconeri ont empoché leur dixième victoire en 30 rencontres mercredi soir face aux Brodeurs (2-0), un match maîtrisé de bout en bout avec une ouverture du score rapide, dès la deuxième minute, puis une défense irréprochable comme toujours avant qu’Ardaiz inscrive le but de la sécurité à la 72ème minute, seulement huit minutes après son entrée en jeu. Comme Giacomo nous le dit : « C’était vraiment une victoire de groupe, au mental, une victoire qui leur permet de monter sur le podium. »  Cependant, Lugano devra encore composer sans Baumann, toujours blessé, mais bien remplacé par Sebastian Osigwe qui tient les cages depuis trois matchs en championnat, contre Lausanne, Young Boys ainsi que St. Gall, lors desquels il montre de bonnes choses et qu’il a le niveau d’être titulaire.

L’entretien dans son intégralité à voir ci-dessous

Servette va donc se déplacer du côté du Cornaredo dimanche avec une confiance qui leur fait défaut mais ce n’est pas pour autant qu’ils vont se laisser descendre aussi facilement et on souhaite bien tous une réponse servettienne. Allez Servette !

Servette FCCF-Zürich Frauen : les demies en ligne de mire

Servette FCCF-Zürich Frauen : les demies en ligne de mire

Erlinsbach mais surtout les BSC Young Boys, actuellement troisièmes de Super League sont déjà tombés au combat contre le Servette FC Chênois Féminin. Cette fois-ci, c’est le FC Zürich qui croisera la route du club genevois afin de les empêcher d’atteindre les demi-finales. Le dauphin du Servette FCCF ne se laissera clairement pas éliminer aussi facilement ce samedi dès 18 heures…

Un club difficile à abattre

Cette saison, l’avantage est du côté de Zürich avec deux victoires à chaque fois sur le même score de 2-1. La première le 5 septembre, lors de la cinquième journée, puis la seconde la semaine passée à Genève, une nouvelle fois sur le score de 2-1 et ce alors que le club grenat menait à chaque fois à la marque. Heureusement, le 5 décembre, l’affront fut lavé avec une belle victoire genevoise au stade de Genève grâce à Marta Peiro puis Léonie Fleury à la 96ème. Cependant, Servette a également un antécédent avec le club zurichois lors de la Coupe de Suisse. Alors que les Grenat évoluaient en LNB lors de la saison 2017-2018, elles réalisent un splendide parcours en coupe en éliminant Young boys 7-6 aux pénaltys lors des huitièmes de finale puis Lucerne (5-0) au tour suivant avec un doublé de Yasmina Laaroussi et Sandy Maendly. Vinrent alors les demi-finales et la rencontre contre le champion de Suisse en titre, l’ogre zurichois. Malgré l’ouverture du score zurichoise à la 13ème minute, Servette réagit très bien par l’intermédiaire de Sandy Maendly puis Yasmina Laaroussi juste avant la pause. Malheureusement, Zürich est bien un cran au-dessus et revient au score via Cinzia Zehnder, qui évolue désormais au Bayern Munich, puis juste après la sortie de Laaroussi, le coup de massue tombe avec la réalisation de Caroline Abbé, passée désormais de l’autre côté et comme l’explique sa coéquipière Laaroussi : « Caro c’est une machine, du coup c’est sûr que c’est un atout majeur dans l’équipe». La saison passée, les genevoises devaient à nouveau retrouver cet adversaire en demie, malheureusement la rencontre n’aura jamais lieu suite à l’arrêt des compétions lié à la crise du coronavirus, « une décision pas toujours simple à accepter, on aurait pu accomplir de belles choses mais c’est le jeu, la santé avant tout et puis de toute façon on fait encore mieux cette saison, donc c’est fantastique. »

“cette défaite a eu l’effet d’un électrochoc pour nous”

Focus sur Yasmina Laaroussi

La genevoise de 27 a commencé le football à l’âge de 11 ans du côté de Bernex, club dans lequel elle restera jusqu’à ses 20 ans. Finalement, elle décide de faire le grand saut et voir un peu plus haut que la deuxième ligue en rejoignant Chênois et la ligue Nationale B. 2 ans plus tard, le club fusionne avec Servette et elle est de l’aventure avec la montée en LNA mais également la première participation à la Champions league.

Après une longue blessure qui l’a tenu longtemps éloignée des terrains la saison passée ainsi qu’un faible temps de jeu cette saison, huit petites minutes contre St. Gall, elle a reçu en février une convocation avec la sélection marocaine. Une situation assez particulière pour la joueuse qui nous confie : « Je mentirais si je disais que ça n’affectait pas mon moral, après l’important c’est de se poser les bonnes questions et surtout de ne rien lâcher, toujours se donner à fond à l’entraînement comme ça on a zéro regret. » Et c’est bien dans cette optique qu’elle s’engage en travaillant son exigence technique et tactique afin de revenir au plus vite dans la rotation de l’entraîneur Éric Séverac, même si cela vient bien sûr également avec du temps de jeu mais malgré tout elle absorbe tout ce qui est possible à l’entraînement en compagnie des titulaires.

“Un gros sourire qui s’affiche”

En dehors du football, Yasmina Laaroussi a obtenu l’année passée son Master en psychologie, un domaine qui devient de plus en plus important dans tous les sports et c’est ce qui fait sans doute la différence entre un bon et un très bon sportif. Même s’il s’agit de quelque chose de primordial, il est impossible de jouer correctement ensemble s’il n’y a aucune entente dans le vestiaire. Hormis de s’entraîner intensivement, il est important de renforcer cet esprit d’équipe, car c’est avec cela qu’une équipe sera encore plus performante.

“Si dans la tête ça ne suit pas…”

Servette tentera de continuer cette incroyable saison avec une accession en demi-finale et ainsi jouer sur les deux tableaux que sont la coupe et le championnat. Tous unis derrière nos servettiennes ce samedi en regardant le match en direct, à retrouver sur Servettiens.ch.

Servette FC- FC Sion : La victoire avant tout !

Servette FC- FC Sion : La victoire avant tout !

Devant un très petit public, le Servette FC tentera d’accrocher la victoire dans ce Derby du Rhône dont l’importance est capitale après la lourde défaite en terres bâloises le week-end passé. Dans la lutte à la deuxième place, chaque point compte mais toute victoire est primordiale et ce encore plus lorsqu’il s’agit d’un derby…

Reprendre du poil de la bête

Un seul mot d’ordre en ce lundi : « ne pas baisser les bras ». Certes notre équipe a subi une lourde défaite mais quand on voit le parcours de ce Servette FC lors des vingt dernières années, on ne peut être que fier de les voir occuper la troisième place de Super League, à seulement une unité de l’ancien ogre bâlois, ainsi que ce ticket pour les demi-finales face à St. Gall en poche. L’accumulation des matchs, avec plus de 4 rencontres dont trois en déplacement en l’espace de sept jours, ont eu raison de l’organisme genevois. Désormais, le Servette FC a quatre jours pour récupérer et entamer cette nouvelle semaine des ennemis/amis avec la réception du cirque Constantin en direct du Stade de Genève jeudi à 18:15 puis le déplacement sous le soleil Luganais dimanche. Plus que sept matches et un mois les séparent de la fin du championnat et la course à l’Europe est plus que lancée. Avant deux matchs des plus compliqués (Lugano et YB), la troupe d’Alain Geiger va devoir empocher les trois points face à la lanterne rouge, le FC Sion, afin de pouvoir dépasser le FC Bâle qui se déplace à Vaduz mercredi soir et par la même occasion plonger un peu plus le club valaisan dans les bras de la Challenge League et les belles prairies de Kriens, Wil ou Neuchâtel. Cependant, Alain Geiger devra compter sur l’absence d’Anthony Sauthier suspendu deux matches suite à une faute grossière le week-end dernier mais pourra compter sur le retour de Yoan Severin qui a purgé sa peine. Au sein d’une interview accordée à Servettiens.ch, Justin Grept (journaliste chez Rhône FM) nous dit que :  « Servette est aussi une bête un peu blessée après la fessée au Parc Saint-Jacques dimanche et cela sera intéressant de voir les forces en présences et la dynamique des premières minutes de cette rencontre ».

Sion, une âme en peine

Il reste sept matches au FC Sion pour tenter un impossible sauvetage auquel plus personne n’y croit, à commencer par les joueurs eux-mêmes. Comme le dit Justin Grept : « C’est le candidat numéro 1 à la relégation, ils rêvent de l’espoir mais c’est assez inédit de voir le FC Sion en si grande difficulté ».  Tout comme leurs amis Chiasso, ils réussissent chaque année à se sauver mais il semblerait que cette saison soit peut-être enfin la bonne pour voir ces deux clubs, aussi inutiles que l’European Super League, descendre d’un échelon et découvrir les joies des ligues inférieures. Cependant, le club valaisan n’en est pas à sa première mauvaise situation. En effet, il y a trois ans, les hommes de Jacobacci, désormais à Lugano, étaient alors déjà lanterne rouge à sept matches de la fin et étaient parvenus à terminer le championnat par une série de trois victoires (Grasshoper, Saint-Gall et Thoune) pour finalement décrocher un très inattendu 6ème rang final. Ce miracle avait un nom, Matheus Cunha. L’attaquant de 21 ans s’était révélé lors de la deuxième partie de la saison en inscrivant surtout un triplé lors du dernier match de la saison, avant d’être transféré à Leipzig pour un montant record de 15 millions d’euros, désormais il porte les couleurs du Herta Berlin avec qui il a inscrit 13 buts en 38 matches depuis Janvier 2020. Trois ans plus tard, cet homme-là n’est plus là. Malgré la signature de joueurs en pré-retraite tel un Hoarau ou Tosetti qui étaient sensés briller du côté de Tourbillon, rien n’y fait et le joueur providentiel semble attendre. De plus, Sion ne pourra pas compter sur la présence du jeune brésilien Wesley, auteur d’un très bon début de deuxième partie de saison, ou également Ayoub Abdellaoui un des piliers de la défense valaisanne (23 titularisations), ainsi que Serey Dié toujours bloqué en Afrique suite à sa contamination au Covid : « Quand ton capitaine manque, c’est un manque qui pèse et le FC Sion n’est donc clairement pas au complet » affirme le journaliste de Rhône FM.

L’entretien complet avec Justin Grept à retrouver ci-dessous ⬇️

Dans un derby dont la victoire est toujours aussi primordiale, le Servette FC tentera de décrocher une seconde victoire de suite face au FC Sion et ainsi continuer la course à l’Europe, pendant que Constantin et Cie tenteront de sauver leur peau. Come on Servette !