Les matchs s’enchaînent à grande vitesse et seulement cinq jours après avoir affronté Chelsea sur la pelouse du Stade de Genève, c’est à la Fontenette de Carouge que Servette reçoit l’actuel troisième, le FC Bâle dans le cadre de la huitième journée d’Axa Women Super League ce dimanche 14 Novembre à 15 heures.
Sur la scène helvétique, l’équipe d’Éric Séverac a su se relever de sa défaite face à Grasshopper survenue le 17 octobre. Ce fût le cas en premier lors d’un déplacement à Saint-Gall (0-3) puis lors de l’élimination du vainqueur de Lucerne samedi passé à Carouge (4-1). Ces deux rencontres permettent de redonner de la confiance à une équipe qui s’est malheureusement inclinée pour la troisième fois en Champion’s League, cette fois-ci face aux finalistes de la précédente édition, Chelsea (0-7). Malgré leurs deux défaites face aux équipes zurichoises, le FC Zürich et Grasshopper, la septième journée a permis de redistribuer les cartes et permet au club genevois de ne concéder qu’un maigre retard de trois points sur le FCZ qui trône en tête du championnat. En effet, Aarau s’est imposé à domicile face au leader (2-1) et Grasshopper s’est incliné à domicile face au FC Bâle (2-4). Avant de retrouver l’équipe londonienne en Angleterre jeudi prochain, elles vont devoir affronter une équipe bâloise qui réussit plutôt bien son début de saison. Ce match sera donc, en cas de victoire, l’occasion pour les Servettiennes de rejoindre le trio de tête et, en tout cas, dépasser leur adversaire du jour.
Un FC Bâle sur une bonne lancée
Malgré une défaite bâloise survenue lors de la première journée au stade Wyler de Berne (1-0), l’équipe de Danique Stein reste sur une série de six matchs sans défaites dont quatre victoires consécutives. Hormis le léger accrochage à St-Gall (2-2), les résultats suivent et cette dernière victoire face au dauphin leur permet même de pointer à une belle troisième place, à égalité avec leur précédent adversaire. Depuis le début de la saison, les pensionnaires du Parc Saint-Jacques ont inscrits 14 buts, soit une moyenne de deux buts par match, pour six buts encaissés. Aucune de leurs joueuses ne s’est véritablement distinguée au sein de la liste des buteuses, la plupart de leurs joueuses ayant inscrits au maximum deux buts. Cependant, il faudra faire attention car le danger peut justement venir de partout, que ce soit en défense avec Melanie Huber, au milieu avec Jana Kaiser ou Eleni Markou et surtout offensivement avec l’attaquante Alayah Pilgrim qui a mis un doublé lors de la victoire à Grasshopper. Cette fin d’année s’annonce plutôt passionnante pour le club bâlois avec le déplacement dimanche chez l’actuel champion de Suisse, le Servette FCCF, puis la réception de l’actuel leader du classement, le FC Zürich, trois semaines plus tard. Ces deux rencontres sont donc à double tranchant, car soit elles réussissent à prendre de l’avance et possiblement passer l’hiver au chaud sur le trône, soit elles se font distancer par leurs principales concurrentes.
Un avantage pour Genève
Depuis l’accession de Servette en Super League, le FC Bâle n’a pas encore réussi à prendre le dessus de Servette une seule fois. En six rencontres, les Genevoises se sont imposées à quatre reprises pour deux matchs nuls dont un lors de la dernière confrontation entre les deux équipes le 29 mai dernier (2-2), lors de laquelle le Servette FCCF reçut son trophée de champion de Suisse. Par ailleurs, les joueuses servettiennes devront rester sur la même forme que celle de la saison passée, hormis le dernier nul, puisqu’elles se sont imposées à trois reprises, n’encaissant aucun but et en en inscrivant 10 (soit une moyenne de 3.3 buts/match). Serait-ce donc enfin l’occasion pour le FC Bâle de faire sauter le verrou servettien et repartir avec les trois points ou de subir une cinquième défaite de leur part ? La question sera répondue ce dimanche au coup de sifflet final.
Quatre jours après s’être débarrassé du vainqueur de la Coupe de Suisse, le FC Lucerne en huitième de finale, le club genevois retrouve un adversaire d’un autre calibre sur sa route en Champion’s League, à savoir le club londonien de Chelsea. La rencontre aura lieu mardi 9 Novembre à 18 :45 au Stade de Genève.
Un club d’une autre dimension
Le Servette FC Chênois Féminin a déjà croisé le fer face à la Juventus de Turin le 6 octobre à Genève (0-3) puis une seconde défaite le 13 octobre au sein du stade du Vfl Wolfsburg (5-0). Ces deux résultats reflètent le fossé qui existe encore entre le championnat helvétique et ses voisins européens et malgré une réelle débauche d’énergie de nos joueuses, il reste encore du chemin. Ce mardi, la rencontre va être encore plus compliquée puisque le futur adversaire des Grenat, le Chelsea FC Women, sort d’une saison exceptionnelle au sein du championnat anglais avec une seule maigre défaite en 22 rencontres, le 7 février face à Brighton (1-2). Malgré ce coup d’arrêt, elles remporteront le titre avec une avance de 2 points sur Manchester City. Leur domination au sein du pays de la Reine Elisabeth dure depuis bientôt deux saisons, avec deux titres acquis consécutivement entre 2019 et 2021. Créée en 1992, puis affiliée à l’équipe masculine depuis 2004, leurs ambitions sont claires : devenir un des meilleurs clubs féminins anglais et concurrencer la domination d’Arsenal. Chose faite désormais avec cinq titres de championnes d’Angleterre entre 2015 et 2021, deux coupes nationales ainsi que finaliste la saison passée de la Ligue des Champions, finale perdue face au FC Barcelone (0-4). Les Londoniennes peuvent se targuer d’avoir dans leurs rangs des joueuses internationales, telle que l’attaquante danoise Pernille Harder, 2ème du Ballon d’Or 2018 et arrivée de Wolfsburg en septembre 2020 pour la somme de 350’000 Euros, devenant ainsi la joueuse la plus chère de l’histoire. Par ailleurs, Chelsea fût la première équipe à adapter son programme d’entraînement aux cycles menstruels de ses joueuses sous l’impulsion de leur coach Emma Hayes, manager de l’équipe féminine qui estimait que, depuis trop longtemps, les joueuses étaient traitées physiquement de la même manière que leurs homologues masculins, sans que soient prises en compte leurs spécificités.
Pour cela, nous avons posé la question au préparateur physique du Servette FCCF quant à la gestion de ces différences :
” Des différences à ne pas négliger”
Pour le Servette FC Chênois Féminin, cette rencontre s’annonce des plus passionnantes même si l’enchaînement des matchs peut aussi jouer en leur défaveur. Heureusement, le coach Éric Séverac a pas mal fait tourner son effectif samedi passé contre Lucerne dans le but de préserver certaines de ses joueuses. Comme nous raconte le préparateur physique : « Avec le recul, jouer la Champions League avec ses contraintes de ne pas avoir un groupe complètement professionnel touche les limites du modèle actuel, on va donc progressivement avec de plus en plus de joueuses qui sont à temps-plein dans le football mais les déplacements et le travail extérieure de certaines amènent une fatigue très lourde qui s’accumule et en même temps, il faut progresser et être performante. Le niveau d’exigence grimpe donc cela amène des charges physiques qui s’entrechoquent avec des charges personnelles, ce n’est pas toujours évident. »
Ces diverses contraintes supplémentaires, que ce soit pour les joueuses ou le staff technique peuvent donc péjorer le début de saison des Grenat. On lui a donc demandé de nous donner son avis sur ces premières rencontres :
” Pour ce début de saison, je suis globalement satisfait”
Un homme de l’ombre
Pour ce match d’une grande envergure, nous avons souhaité donner la parole à un homme caché dans l’ombre mais sans qui tout cela ne serait pas possible. Les supporters servettiens connaissent principalement Jérémy Faug-Porret en tant que joueur qui a défendu les couleurs grenat pendant un an et demi au poste de défenseur et qui a contribué à la montée d’Etoile-Carouge dans l’antichambre du football suisse dans un rôle de capitaine. En 2019, il décide de retourner au Servette FC en tant que préparateur physique puis également wn tant qu’entraîneur-assistant auprès d’Éric Séverac depuis 2020. Poste au sein duquel il doit gérer toute la charge des entraînements, la préparation athlétique ainsi que l’entremêlement entre le physique et l’aspect technico-tactique. L’ancien numéro 15 a également à sa charge le pôle médical afin de coordonner le sportif et le médical avec le pôle de physiothérapeutes. Finalement, il s’occupe aussi de tout l’aspect nutritionnel des joueuses, que ce soit repas pendant les déplacements ou les compléments aux entraînements. Ces nombreuses tâches qui composent sa semaine de préparateur physique sont devenues sa vocation lors de son passage en 2010 du côté de Strasbourg. A ce moment-là, alors qu’il évoluait en tant que joueur, il devint également responsable du centre de formation de Strasbourg en charge de l’équipe réserve en collaboration avec les autres préparateurs physiques des équipes U19 et U17, comme il nous l’explique : « La préparation physique, c’est devenue un peu une passion. À la base j’ai fait des études pour devenir prof de sport et cela ne m’a pas plu du tout, et en gérant mon aspect physique de la performance, on se renseigne et on devient curieux. C’est cette curiosité qui m’a poussé à explorer le métier. La performance dans sa généralité est donc une passion pour moi cette multitude de facettes m’a immédiatement plu ».
Passé par Servette un an et demi puis Carouge une saison, on pourrait se dire que l’ancien défenseur français n’a pas tant d’attache à Genève. Pourtant, c’est bien ici qu’il a décidé de déposer ses valises et ainsi rejoindre l’aventure du Servette FCCF, sans être bien sûr un ras-le-bol du football comme il l’explique : « J’avais un besoin de me stabiliser dans la vie et me rapprocher de la famille. Etant de Chambéry, le plan Carouge était donc déjà en tête dans le but de faire ma reconversion en tant que préparateur physique ». Sans encore une réelle idée en tête, il avait cette volonté de revenir au sein du Servette FC, que ce soit pour l’équipe masculine ou féminine. En septembre 2018, il effectue son diplôme universitaire européen de préparation physique à Lyon dont le travail de mémoire portait sur le centre de formation du Servette FC. C’est ensuite en janvier 2019 que le club l’approche afin de lui proposer le poste de préparateur physique au sein du Servette FC Chênois Féminin. Comme il nous raconte : « J’avais un peu peur car je ne voyais pas si cela pouvait me plaire ou si le courant allait passer et en fait j’aime être au contact de joueuses qui ont vraiment une énorme passion et très travailleuses, ça m’impressionne encore de voir la charge de travail, que ce soit l’école ou travail et les entraînements».
” Faire ses preuves avec les filles”
Alors que Servette affronte Chelsea mardi, Jérémy Faug-Porret nous rappelle qu’il faut malgré tout se focaliser sur la rencontre jouée samedi face à Lucerne (ndlr l’interview a été réalisée avant la victoire 4-1) puisque chaque match compte et que même si cette rencontre reste passionnante, l’un des objectifs du club est bien sûr la Coupe de Suisse qui échappe un peu aux Servettiennes ces deux dernières saisons. Se concentrer permet aussi d’éviter des blessures qui pourraient être néfastes pour l’équipe. Il ne faudra donc pas se ménager et tout donner déjà samedi, bien que l’entraîneur Éric Séverac ait opéré quelques changements dans sa composition afin de reposer certaines cadres. Selon lui, « le match de mardi avec un public nombreux est vraiment une belle récompense pour les joueuses, certaines prendront sûrement leur fin de carrière à la fin de la saison mais cela sera en tout cas une fantastique aventure pour toute personne au sein du club, cela fait grandir et nous permet de visualiser nos défauts afin de combler ce fossé même s’il y a une certaine frustration de ne pas pouvoir démontrer nos qualités car en face il y a bien plus de niveau ».
Les fameuses boules du tirage au sort de la Coupe de Suisse ont décidé de ne pas être clémentes avec l’actuel champion de Suisse. En effet, ce week-end trois duels entre des clubs de l’AXA Women’s Super League auront lieu et c’est le cas pour le Servette FCCF qui recevra le FC Lucerne, actuel septième au classement, ce samedi à 16 heures au stade de la Fontenette.
Montrer un autre visage
Le mois d’octobre fût très laborieux pour le Servette FCCF qui resta sur trois défaites en cinq rencontres jusqu’au samedi 30 octobre et une victoire en Suisse orientale face à St. Gall (0-3). Cette rencontre offrit surtout du temps du jeu à certaines joueuses qui avaient moins eu l’occasion de démontrer leur talent telle que Laura Tufo qui fit par ailleurs sauter la première le verrou saint-gallois en ouvrant le score dès la 9ème minute ainsi que pour Natalia Padilla d’inscrire un doublé. Ce succès permet presque d’oublier la défaite face à Grasshopper (0-2) deux semaines plus tôt. Cependant, il ne faut pas oublier la dure réalité d’un club genevois qui enchaîne les défaites en Champion’s League avant leur troisième rencontre, cette fois-ci face à Chelsea, mardi prochain. De plus, étant désormais attendues au tournant par leurs adversaires, la saison en cours est plus compliquée que la précédente. Nous pourrions, par exemple, parler de ces deux défaites face aux clubs zurichois que sont Grasshopper et le FC Zürich et qui amènent donc le club d’Éric Séverac à une modeste quatrième place. Certes, leurs opposants se sont tous pris au moins une fois le pied au tapis, ce qui permet à nos joueuses d’avoir un maigre retard sur la première place séparée de trois points, mais cet enchaînement de matchs pèse véritablement sur l’organisme. Ce match face au FC Lucerne sera donc l’occasion de véritablement relancer la machine même si on espère qu’à seulement trois jours de la réception d’un gros cador européen, les têtes ne seront pas concentrées sur un autre match.
Suite à leur victoire en terres bernoises, du côté de Walperswil (0-7), les Grenat vont donc devoir croiser le fer avec le FC Lucerne pour une hypothétique place en quart de finale de la Coupe de Suisse. Malheureusement, l’entraîneur genevois ne pourra pas compter pour cette rencontre sur Marta Peiro qui s’est fait opérée de l’appendice ainsi que Paula Serrano, toujours indisponible suite à sa blessure des ligaments.
Un FC Lucerne en difficulté
Les saisons s’assemblent et se ressemblent pour le club lucernois. Habitués des opérations maintien, avec une sixième place sur huit la saison passée puis septième sur dix cette année, elles se battent chaque année pour engranger un maximum de victoires. La saison commence donc déjà difficilement pour des joueuses qui ne se sont imposées qu’à deux reprises et ce alors que c’était face aux occupantes de la zone rouge, à savoir Lugano (5-1) ainsi que dernièrement face à Yverdon (2-1). Ces résultats leur permettent donc d’avoir huit points en poche et viser prochainement la cinquième place. Après trois défaites consécutives en championnat face au trio de tête, elles ont pu reprendre du poil de la bête en obtenant le nul sur la pelouse du BSC Young Boys (2-2) puis les trois points la semaine passée face à Yverdon. C’est donc une formation revigorée qui souhaite continuer sur sa lancée en Coupe de Suisse après s’être débarrassé sur sa route du club argovien du FC Baden, pensionnaire de 2ème ligue, sur le score de 0-9. Ce lourd score reflète parfaitement les qualités offensives du club lucernois, qui malgré sa place et ses 13 buts encaissés, à marqué pas moins de 14 buts en sept rencontres, ce qui les classe à la quatrième place des meilleures attaques à égalité avec le FC Bâle, qui pourtant pointe à la 3ème place du classement. Cette solidité provient du danger que peut créer Alena Bienz (cinq buts) ainsi que Sina Cavelti (4 buts) qui occupent les premières places des meilleures buteuses de ce championnat, toutes deux juste devant Jade Boho et ses 3 buts. Nos défenseuses sont donc averties, il faudra garder un œil sur elles. Bien que le Servette FCCF se soit toujours extirpé du piège lucernois avec cinq victoires sur les six derniers matchs, elles ont malgré tout la capacité de leur tenir tête comme ce fût le cas lors de leur dernier voyage en terres genevoises le 6 mars 2021 (0-0). Les rencontres de Coupe de Suisse ont toujours un petit air spécial avec des petites équipes qui réalisent des exploits, à l’instar de l’Etoile-Carouge qui a éliminé l’ogre Bâlois sur la même pelouse une semaine avant. Le Servette FCCF devra donc apporter une attention particulière à cette rencontre si elles ne souhaitent pas être les prochaines à passer au trépas sur cette pelouse.
Après avoir affronté un calendrier surchargé qui n’offrit pas moins de 5 confrontations en 16 jours à nos joueuses, la trêve internationale arriva à point nommé pour offrir un peu de répit à nos joueuses avant un déplacement ce samedi à 16 heures dans la capitale de la couture, Saint Gall.
Se relever
Ce mois d’octobre fût malheureusement compliqué pour les Grenat avec un condensé de cinq rencontres sur deux semaines, dont les deux premières de l’UEFA Women’s Champions League qui, malgré l’expérience engrangée, ne fût pas de tout repos. En effet, elles s’inclinèrent à chaque fois et totalisent déjà HUIT buts encaissés pour encore aucun inscrit. On aurait pu se dire que les joueuses auraient à cœur de se relever de ces deux défaites consécutives sur la scène internationale, hormis la victoire en Coupe face à Walperswil, et ainsi retrouver des couleurs devant leur public en recevant Grasshoper. Cependant, l’enchaînement des matchs et la fatigue qui s’est installée leur jouèrent un mauvais tour et c’est une nouvelle défaite pour les Grenat (0-2) qui se profila, ponctuée par l’exclusion d’Elodie Nakkach suite à un double jaune à la 74ème minute du match et qui manquera donc le match de samedi. Cette trêve internationale aura donc permis aux genevoises de prendre deux jours pour elles avant de se relancer à la conquête de l’Axa Women’s Super League et un déplacement du côté des Brodeurs de Saint Gall. Actuelles quatrièmes du classement avec quatre victoires et deux défaites (Zürich et GCZ), elles comptent déjà un retard de 6 points après six journées de championnat. Ce match sera donc l’occasion pour la troupe d’Érica Séverac de rester au contact duo de tête zurichois et de rester dans le rétroviseur de son prochain adversaire en championnat, le FC Bâle, qu’elles affronteront le dimanche 14 Novembre à 15 heures du côté de la Fontenette.
” La trêve internationale nous a fait du bien ”
Un club qui leur convient plutôt bien
Les Servettiennes collectionnent les victoires face au club saint-gallois depuis leur montée dans l’élite en 2019. Depuis lors, elles se sont imposées à 6 reprises et cela en n’offrant à aucun moment le maigre point à leur adversaire. Cependant, il faudra quand même ne pas trop prendre d’assurance au moment de les affronter puisque les saint-galloises ont malgré tout posé maints problèmes lors de la venue du club genevois sur leurs terres, les deux victoires avec un seul but d’écart (0-1) confirment mes propos. En effet lors de la saison passée, soit le 13 mars 2021, la victoire était venue de la patte d’Amira Arfaoui, qui défend désormais les couleurs du Bayer Leverkusen, à la 59ème minute du match. Les Servettiennes se doivent donc de garder en tête leur dernière victoire, le 1er mai, lorsqu’elles se sont imposées sur le score de 5-2 à Genève. C’est ce genre de match référence qu’il faudra à nouveau être capable de ressortir. Ce match sera également l’occasion pour nos féminines de laver l’affront subi il y a deux semaines dans la même ville avec la défaite de leurs homologues masculins.
” Comme chaque week-end, cela ne va pas être facile ”
Laura Felber : ‘’ Je dois montrer que je mérite d’être sur le terrain ‘’
S’il y a bien une joueuse qui mérite d’être mise en avant en ce début de saison, c’est bien Laura Felber. Nous avions déjà eu l’opportunité de l’avoir à l’interview pour la dernière rencontre de la saison passée, c’était le 29 mai 2021 face au FC Bâle, lors de laquelle le trophée de championne de Suisse leur fût remis. Alors qu’elle était cantonnée à un rôle de remplaçante, avec seulement 6 matchs en tant que titulaires, c’est un autre visage de la jeune défenseure genevoise que nous avons pu découvrir cette saison. Nous l’avions laissée avec une déchirure des ischio-jambiers en mai, nous la retrouvons cette fois-ci dans le rôle de cadre d’une équipe qui joue sur la scène européenne. Cet été, elle eut donc le temps de récupérer tranquillement de cette lourde blessure, comme elle nous le dit : « On ne voulait pas précipiter les choses et que je me blesse encore plus, l’objectif était de revenir à 100% pour la préparation », un défi qui fût pleinement atteint. Mais cette saison, Laura Felber a surtout franchi un nouveau pallier, qui pourrait bien sûr amener son lot de pressions supplémentaires. Cependant, ce nouveau défi ne lui fait clairement pas peur : « Je dois montrer que je mérite d’être sur le terrain et que je peux jouer dans cette équipe mais je ne me prends pas la tête, je joue comme je sais jouer ».
Le but de la qualification face à Aland United
Et en point d’orgue de ce début de saison, c’est ce but inscrit de la tête face à Åland United lors de la finale du mini-tournoi de qualification à la Champions League qui eut lieu en Finlande. Alors que nous jouons le temps additionnel avant la mi-temps, le Servette FCCF obtient un corner, le cuir trouve alors facilement la tête de Laura Felber, montée dans la zone de réparation adverse, afin d’inscrire ce but victorieux qui permit au club genevois de se qualifier pour les barrages face à Glasgow.
” Une immense fierté d’avoir inscrit ce but victorieux ”
Cependant, cela n’est pas facile tous les jours. En effet, la plupart des joueuses du contingent genevois ne sont pas professionnelles et doivent donc jongler entre leur travail ou leurs études avec l’enchaînement des matchs, des entraînements ainsi que le temps de récupération qui se doit être optimal. Pour cela la planification est donc des plus importantes : « Il faut réussir à s’adapter, ce n’est pas toujours facile mais si on s’organise c’est possible et on fait comme on peut pour la récupération malgré devoir courir un peu partout », heureusement notre joueuse a pu bénéficier d’un allégement des cours et ainsi faire sa formation en trois années au lieu de deux afin de pouvoir rattraper certains cours. Pour la suite de la saison, on ne peut que lui souhaiter le meilleur, comme elle l’affirme : « J’espère pouvoir jouer le plus possible, garder ma place de titulaire et collectivement gagner le maximum de matchs ainsi que dans un futur proche faire de bons résultats en Champions League ». Tant de choses qu’on ne peut que souhaiter voir et lui souhaiter.
Il y a 91 jours, notre club soulevait le trophée de championnes de Suisse au Stade de Genève. Depuis, elles n’ont plus foulé une pelouse genevoise dans le cadre d’un match officiel. Cette rencontre, samedi 28 août à 16 heures, sera alors l’occasion pour les championnes de Suisse en titre de retrouver leur public.
Focus sur la Champions League
Après une malheureuse défaite au Letzigrund (2-1), elles ont su se relever la semaine passée et aller chercher une qualification lors du Final Four qui avait lieu dans la ville finlandaise d’Åland. Tout commença mercredi 18 avec une belle performance de nos Grenat face aux championnes irlandaises du Glentoran Belfast United et un but de notre nouvelle attaquante espagnole Jade Boho dès la 1ère minute. S’en suivit la fameuse finale de groupe face aux championnes finlandaises et hôte de ce tournoi, l’Åland United, qui s’est débarrassée facilement de Cluj au tour précédent (4-0). Cette fois-ci, ce fût plus compliqué pour nos joueuses qui ne réussirent pas à inscrire rapidement un but afin de se mettre à l’abri. Il aura fallu attendre le temps additionnel avant la mi-temps pour que le but de la victoire nous arrive de la tête d’une joueuse formée au club et par ailleurs défenseure, en la personne de Laura Felber. Les Servettiennes retrouvent donc ce cher canton de Genève avec une qualification pour les barrages de la Champions League face à Glasgow City LFC. La première rencontre, à domicile, se tiendra mercredi 1er septembre à 19 heures 15 alors que le match retour aura lieu le 8 à 16 heures du côté de l’Ecosse et sa capitale, Glasgow. Cette rencontre face à Lugano sera donc l’occasion de régler les derniers automatismes avant cette rencontre capitale, un peu comme l’était le premier match du championnat à Zürich mais face à un adversaire d’avantage à leur portée.
Lugano, un club toujours en crise
La saison passée fût très compliquée pour l’équipe féminine du FC Lugano puisque les tessinoises ne réussirent à s’imposer qu’à une seule reprise en 28 matchs, c’était le 1er mai à domicile face au FC Lucerne (2-1). Une saison qui s’acheva donc avec 7 maigres points en leur possession et surtout un retard de 19 points sur leur premier adversaire, le FC Saint-Gall, ce qui les condamna à la huitième place du classement. Afin de sauver leur peau en Super League, elles durent prendre les armes face à Thun dans le cadre des matches de barrage. Comme leurs homologues masculins, l’équipe de l’Oberland bernois s’inclina (score final : 2-3) ce qui permit à Lugano de se maintenir et ainsi jouer le nouveau format à dix équipes. Cependant, ce début de championnat s’annonce toujours des plus compliqué pour les Bianconeri qui s’inclinèrent lourdement (1-5) dans l’enceinte lucernoise de l’Allmend, face au FC Lucerne. Maigre consolation pour elles, les deux clubs néo-promus ont également été battu sur des scores similaires, défaite 5-0 pour Aarau à St. Gall et 0-5 pour Yverdon à domicile face à Grasshopper. La lutte au maintien sera donc très probablement entre ces trois équipes.
Interview d’Elodie Nakkach
Pour ce premier article de la saison 2021-2022 du Servette FCCF, quoi de mieux que de la lancer avec l’interview d’une de nos nouvelles recrues. Pour se faire, nous avons donc décidé de nous intéresser à la nouvelle milieue de 26 ans, Elodie Nakkach. Née à Limoges, elle commence le football dans sa région avant de signer son premier contrat professionnel à l’âge de 15 ans au sein de sa ville natale, le Limoges Landouge Foot. Après une saison, elle quitte le Limousin pour rejoindre le club de l’ASJ Soyaux en D1, connu pour avoir formé et vu évoluer des joueuses emblématiques telle que la sélectionneuse Corinne Diacre ou l’ancienne lyonnaise Corine Petit. Malheureusement, suite à une blessure, sa saison sera très mitigée et afin d’obtenir du temps de jeu, elle rejoindra en 2012 la Roche-sur-Yon qui évoluait en D2.
Ce club sera une certaine renaissance pour la joueuse puisqu’elle participera à l’ascension dans l’élite française en 2014-2015. Cette montée sera ponctuée, dès la saison suivante, d’une descente immédiate et elle décide donc de retourner à Soyaux en 2016. En janvier 2018, Nakkach signe au Dijon FCO avec qui elle finira huitième la saison passée. A la recherche d’un nouveau challenge et d’une première aventure en dehors de la France, elle rejoint le club grenat à l’été 2021 et porte le numéro 6. Comme elle nous le dit : « J’avais envie de viser plus haut et ça faisait longtemps que j’étais en D1 française, jouer le maintien chaque année devenait un peu rébarbatif », la Champions League ainsi que la lutte pour le titre étaient donc des motivations pour une venue d’Elodie Nakkach au sein du club genevois.
De plus, elle est également coéquipière en sélection de notre ancienne joueuse Yasmina Laaroussi, désormais à Yverdon. En effet, les deux joueuses représentent le Maroc sur la scène internationale, une véritable fierté pour Nakkach : « J’avais vraiment envie de porter le maillot, c’est une réelle fierté et j’espère qu’on fera de grandes choses à la Coupe d’Afrique des Nations qui aura lieu à domicile, on espère que tout le pays sera derrière nous et qu’on ira le plus loin possible. » Internationale marocaine depuis 2017, elle compte 13 sélections au sein des Lions de l’Atlas.
“Il y a une vraie harmonie dans le groupe, on est soudées”
En six saisons dont plus de 95 matches en D1 et 71 en D2, Elodie Nakkach a su engranger une réelle expérience sur le sol français dont une réelle combativité et détermination. En commençant tôt, elle dut alors muscler son jeu et être plus présente dans les duels. Tant de qualités qui lui serviront pour la suite de sa carrière sur sol helvétique : « Chaque année, j’ai rencontré de nouvelles personnes et on apprend beaucoup sur elle et leur façon de jouer, cela apporte aussi de la concurrence et ainsi nous demande de nous surpasser personnellement mais aussi pour l’équipe. J’ai beaucoup appris aussi à me canaliser afin de me concentrer principalement sur le jeu et non les événements extérieurs». Elle a eu le droit à sa première titularisation lors de la première rencontre de championnat à Zürich, puis un cumul de 42 minutes lors des deux rencontres en Finlande, nous ne pouvons donc que lui souhaiter une excellente saison et cela passe déjà par la rencontre contre Lugano ce samedi.
“Je suis contente d’avoir pu effectuer mes premières minutes dans le championnat suisse”
Ces deux matchs sont compris dans l’Abo + donc aucune excuse. Tous au stade pour encourager nos joueuses face à Lugano samedi puis mercredi contre Glasgow !