Après un match nul frustrant la semaine passée, Servette retrouve Ludogorets pour la revanche ce jeudi (18:45). Et vu le match aller, il y a moyen d’avoir de l’espoir!
Qu’on se le dise : Servette peut (et doit) passer. Même si la rencontre se jouera à l’extérieur, à quelques milliers de kilomètres de Genève, l’équipe en face n’est pas un foudre de guerre. Ou alors elle cache bien son jeu.
Des Bulgares plus que prenables
On a déjà présenté la semaine dernière le PFK Ludogorets Razgrad, douze fois champion de Bulgarie et actuellement entraîné par Georgi Dermendzhiev (ex-sélectionneur de son pays). Ce qui inquiétait, c’était le nombre de buts marqués en championnat à ce stade là qui faisait craindre le pire aux Grenat (48 buts).
Or, jeudi dernier à Genève, l’équipe vert et blanche n’a pas marqué. Elle a eu certes quelques occasions, notamment en début de match, mais s’est progressivement effacé au fil de la rencontre pour laisser place à la force mentale d’un Servette pensant à l’espoir.
https://www.youtube.com/watch?v=45HWLO73Wv4
Il aura fallu, malheureusement, les jambes de Crivelli pour bloquer un tir de Antunes qui devait rentrer sans trop de problèmes (la défense était absente du marquage, et le gardien battu).
Sera-t-il de même ce jeudi? On espère la rédemption pour l’attaquant français qui devrait retrouver la pointe de l’attaque en titulaire puisqu’il est suspendu encore 3 matchs de Super League. L’occasion pour Weiler de faire tourner l’effectif, qui manque cruellement de profondeur suite aux révélations de la Tribune de Genève.
Mais dans l’ensemble, Servette s’est bien débrouillée et a obtenu un nul correct pour envisager la suite de la compétition.
Alors oui, visiblement Rekik et N’Diaye sont inscrits pour la Conference League. Ils sont pourtant hors de forme, n’ayant pas pu jouer une seule minute depuis leur arrivée fin janvier. Pire, N’Diaye semble rencontrer des problèmes de visa qui peuvent compliquer son intégration. De l’autre côté, Bronn et Nishimura sont arrivés après la date fatidique du 31 janvier pour pouvoir espérer jouer l’Europe.
Tout ça, c’était avant la révélation fracassante de la Tribune de Genève lundi midi. Selon le quotidien genevois, Servette aurait omis d’envoyer la liste de joueurs finale à la SFL, qui se voit donc dans l’obligation de refuser trois des quatre recrues, Bronn ayant pu jouer grâce au retrait automatique suite au prêt de Touati vers Wil.
Une information qui a eu l’effet d’une trainée de poudre dans les médias puisque même la Fédération Française de la Lose s’y est mise…
Perdre 3 recrues à cause d'un mail parti trop tard, venant de la capitale de l'horlogerie c'est très très fort https://t.co/vcEeR6MSKQ
Le club n’ayant pas communiqué officiellement à ce sujet, ces informations révèlent d’une enquête journalistique qu’il sera bon d’étayer par la suite. Entre temps, selon Daniel Visentini dans Le Matin, il semblerait que le club Grenat ait actionné le levier de saisir la commission des transferts pour faire valoir son droit. Affaire à suivre…
Mauvais dimanche pour le Servette M21, défait 1-5 par Saint-Gall M21. Le tout sous l’oeil de notre photographe Luca Girod !
Servette dernier du classement, l’occasion était rêvée de recoller (un peu) au classement. Raté. Les Brodeurs, avant-derniers, ont dominé le match : 0-2 à la mi-temps.
Et le retour des vestiaires n’a pas aidé malgré un beau but du numéro 6, et capitaine servettien, Simo (59e). La deuxième mi-temps fut tragique avec encore deux buts encaissés et score final de 1-5. Servette est clairement candidat à la relégation…
Servette est (enfin) de retour en Coupe d’Europe cet hiver! Et ça se passe ce jeudi, à 21h, au Stade de Genève contre les Bulgares de Ludogorets!
Après avoir brillamment terminé troisième d’une poule comprenant le Slavia Prague, l’AS Rome et Sheriff Tiraspol, le Servette FC a vu son aventure européenne se prolonger pour l’hiver. Et lorsque le tirage de décembre au sort à donné le Ludogorets Razgrad comme nom, un ”ouf” de soulagement s’est ressenti chez les supporters.
Car oui, le club bulgare est probablement le meilleur tirage que les Grenat pouvaient espérer. Servette pourra, on l’espère, compter sur le retour de cadres comme Rouiller et Stevanovic ménagés ces derniers matchs…
Gare aux Bulgares
Douze fois champion de Bulgarie, dont la saison dernière, le PFK Ludogorets Razgrad est un club incontournable de la dernière décennie. En effet, c’est depuis la saison 2011 que le club entraîné actuellement par Georgi Dermendzhiev gagne tout sur son passage.
L’entraîneur bulgare de 69 ans est d’ailleurs arrivé récemment sur le banc, en octobre 2023, lorsque Lugogorets ne passait pourtant pas une phase compliquée. Mais il faut savoir que l’ancien sélectionneur de l’équipe nationale est un entraîneur mythique du club de Razgrad qu’il a déjà entraîné trois fois. En effet, pour sa seconde, il a redressé la barre du club à son arrivée en 2015 avant de gagner le championnat.
Et actuellement, l’entraîneur affiche avec son équipe une solide deuxième place devant le mythique CSKA Sofia au même nombre de points (42). C’est surtout l’attaque qui est en feu avec 48 buts marqués (!), dont un carton plein
Cependant, c’est l’étonnant Cherno More qui caracole en tête avec 3 points d’avance. Autant dire que Ludogorets n’est pas aujourd’hui le leader serein que l’on a pu connaître par le passé. Mais tout de même : il a passé avec aisance les poules de Conference League en terminant 2e derrière le mythique club turque de Fenerbahce, lui donnant ainsi le droit d’affronter Servette! Même en ayant pris une raclée 7-1 face à Nordsjaelland début novembre.
Un ancien de la maison auquel il faut faire attention
Hormis le redoutable Jakub Piotrowski (6 buts en championnat et 4 en Conference League), il faudra faire attention à un joueur en particulier. Recruté 3 millions d’euros l’été passé à Nuremberg, il n’est pas un inconnu puisqu’il a déjà joué une saison, en prêt, au Servette : Kwendo Duah.
L’ancien ailier virevoltant de Saint-Gall profite d’un positionnement au centre de l’attaque qui lui va bien. À ce stade de la saison, le Suisse 5 buts en championnat et 1 but en Conference League contre Spartak Trnava.
Avant d’étudier Ludogorets, l’adversaire bulgare que Servette affronte jeudi à domicile, revenons sur le parcours 2023 des joueurs de René Weiler en Europe.
Genk. C’est un mot qu’on dirait inventé pour eux. Le mot résonne encore dans la tête des supporters comme probablement le meilleur match que Servette ait connu cette dernière décennie.
En terme d’émotions, il y avait le match de la remontée en Super League contre Bellinzone en 2011 sous les ordres de Joao Alves, puis celui de l’autre remontée un soir de mai 2019 face au Lausanne-Sport avec Alain Geiger cette fois aux commandes.
Le miracle de Genk
Et l’été dernier, ce match retour a valu de l’or. Cette fois, l’architecte était un certain René Weiler. Trois coach qui ont, chacun, marqué déjà leur empreinte dans l’histoire du club aux 17 titres de champion suisse.
Le match nul de l’aller était déjà exceptionnel, ne sachant pas comment Servette allait se comporter en Europe. Il aura fallu voir le retour, avec un Crivelli expulsé à la 2e minute, pour voir une équipe naître. Celle qui alignera 15 matchs sans défaite en championnat quelques semaines plus tard malgré un passage à vide en septembre.
Là bas, le scénario est à peine croyable. Suite à l’expulsion, on imagine alors un Servette à l’agonie qui devra penser les plaies d’une expulsion bête. Mais au final, c’est une bête enragée qui va sortir de son trou en ayant de franches occasions, en muselant les Belges et même en marquant à 10 par Cognat (36e) et Bédia (63e).
Puis Frick se blesse, et c’est Mall qui rentre en jeu avec un SFC estampillé sur le coeur. Et avec coeur, il maîtrisera les assauts de Genk avant de laisser les adversaire pleurer d’une séance penalty maîtrisée.
Servette est magique.
Le difficile apprentissage de l’Europa League
On passera les matchs contre Glasgow, bien qu’intéressants, car ce sont ceux qui ont éliminé Servette d’une course en Champion’s League. Mais l’ont qualifié pour ce qui s’avérait être un exercice formidable : l’Europa League.
Si tout avait mal commencé avec une défaite face au Slavia Prague à domicile en septembre (0-2), Servette espérait créer l’exploit à Rome début octobre. Dans l’une des plus belles villes du monde, Bédia a donné des sueurs froides aux défenseurs de José Mourinho en tirant juste à côté des montants romains après seulement quelques minutes du coup d’envoi. Derrière, on se rappelle un Servette donnant tout en première mi-temps avant d’éclater en vol (4-0).
À ce moment-là, on se dit que le parcours européen sera plus compliqué qu’imaginé avec un effectif peu consistant. Mais c’était sans compter sur la volonté des Grenat qui allèrent chercher un match nul, quoique frustrant, à Tiraspol fin octobre (1-1). C’est peut-être là le tournant des poules!
Le Servette au mental pour le ”finish”
Derrière cette rencontre, qui aurait largement pu se terminer par une victoire, on se souvient encore du match retour explosif de début novembre. Au Stade de Genève, Servette, malgré l’ouverture du score malheureuse du Sheriff par un but contre son camp de Séverin, marquera deux buts dans les dix dernières minutes pour remonter le score. Rouiller d’abord (84e), puis Bédia sur penalty (92e+2) : tout est survenu dans les dix dernières minutes du match, ce qui aura eu le don de faire exploser la Praille.
Oui, et c’était sans compter que quelques semaines plus tard, fin novembre, Servette allait à nouveau faire trembler son enceinte. Affichant complet, le Stade de Genève vit un moment historique avec un match nul dantesque face à l’AS Rome. Dominant et montrant les crocs, Servette y a cru en première mi-temps avant que Lukaku ne marque. Mais c’était sans compter sur le buteur maison Bédia qui ramènera un point mérité par un but de renard des surfaces juste après la mi-temps. Mythique.
La 3e place était dès lors assurée, autant dire que Servette n’y était pas pour son dernier match face au Slavia à Prague en décembre. Complètement épuisés, dans un froid sidérant, les Grenat s’inclineront finalement 0-4 dans un match qui restera anecdotique. L’essentiel était fait, déjà avant !
Attaquant du FC Lorient, le Sénégalais de 21 ans devrait rejoindre aujourd’hui les Grenat en prêt avec option d’achat.
C’est le quotidien Ouest France, reprenant une information de RMC, qui a confirmé la rumeur de départ du jeune l’orientais. Avec les Merlus, Bassirou N’diaye aura disputé cinq matchs de Ligue 1 pour aucun but cette saison. Toutefois, cet homme de 180 cm s’était illustré auparavant dans la réserve du club breton, mais également avec la réserve du FC Sochaux (23 buts en National 3).
Les dernières infos mercato de Servette: Rekik et Ndiaye seront prêtés avec option d'achat, alors que Rrudhani et Bouzamoucha ne viendront pas.
Mais les Grenat restent actifs et souhaitent encore un attaquant et un milieu.
Une option d’achat, “raisonnable” pour le club, est évoquée par Valentin Schnorhk et Daniel Visentini de La Tribune de Genève. Les journalistes évoquent cette possibilité d’acheter le joueur durant son prêt de six mois, tout comme Omar Rekik qui devrait arriver lui aussi aujourd’hui d’Arsenal.
Le mercato servettien s’active, avec encore quelques arrivées prévues ! Et il y a urgence puisque l’enregistrement pour la Conférence League se termine ce soir à minuit.