FC Wohlen – Servette FC (2-5 ap) : Les Grenat se sont fait peur !

FC Wohlen – Servette FC (2-5 ap) : Les Grenat se sont fait peur !

Après des succès contre le Stade Nyonnais et la Chaux-de-fonds, Servette se déplaçait à Wohlen, pensionnaire de 1ère Ligue Classic. Si les Servettiens se sont imposés sur un score fleuve, il aura fallu batailler 120 minutes.

Servette surclassé

Sur le papier, la rencontre était en tout point déséquilibrée. Servette, 2e de Super League affronte le timide FC Wohlen, 7e de 1ère Ligue. Alain Geiger a alors saisit l’occasion de faire reposer plusieurs de ses cadres tels que Frick, Clichy, Rouiller, Diallo ou encore Stevanovic. C’est avec une équipe remaniée que Servette débute ce match. Omeragic, habitué désormais à jouer les matchs de Coupe occupait les cages. En défense, une charnière centrale inédite Monteiro-Souare était alignée, le premier surfant sur son bon match contre YB et le second débutant pour la 1ère fois dans le onze de l’équipe première. Bauer et Baron, eux, occupait les côtés. Au milieu, suite au forfait de dernière minute de Cognat, un milieu Lélé Diba-Cespedes-Pflücke commençait la rencontre. En attaque, les habituels Fofana, Kutesa et Rodelin étaient chargés de l’animation offensive.

Mais au bout de seulement 12 minutes, Monteiro, trop laxiste sur Vogt laisse l’attaquant débordé pour finalement se placer sur son bon pied avant de tromper Omeragic d’une frappe tendue.

Servette n’arrive pas à sortir de sa moitié de terrain, dominé par le club argovie. 15 minutes plus tard, après une mauvaise passe en retrait de Rodelin et l’erreur d’anticipation de Monteiro qui avait on dirait bien la tête ailleurs ce jour-là, Servette concède un pénalty. Fort heureusement, l’attaquant de Wohlen trouve le poteau. Les grenat n’arrivent pas à mettre un pied devant l’autre et rentre tête baissée au coup de sifflet de la mi-temps.

À l’arrache

À la mi-temps, assez logiquement Monteiro, auteur d’un non-match, sort au profit de Vouilloz. Et à la 63e, les entrées de Magnin et Touati vont finalement faire beaucoup de bien à Servette. En effet, Touati, en remplaçant Lélé Diba, va permettre au club Grenat d’être beaucoup plus dangereux devant. Par sa vivacité et ses efforts, il obtient presque un pénalty à la 76e, mais l’arbitre de la rencontre, Monsieur Bieri, ne le voit pas de cet œil-là. Mais deux minutes plus tard: Délivrance! Fofana lâche une véritable bombe, un coup franc de 25m qui trompe le gardien argovien. Touati n’est ensuite pas loin de donner la victoire à Servette à la 85e, mais on en restera finalement à 1-1 au bout de 90 minutes et plus de 10 minutes de temps additionnel. Place aux prolongations!

Allez, on déroule!

Les jambes argoviennes ne vont pas tenir plus longtemps, déjà auteurs d’une très bonne prestation. Il ne faut que 2 minutes de prolongations pour que Cespedes trompe le gardien ukrainien, fraîchement entré en jeu. Touati, irrésistible depuis son entrée, finit par enfin provoquer un pénalty à la 100e, transformé par Kutesa. Pflücke achève les espoirs de Wohlen juste avant la pause, d’une frappe croisée. Wohlen revient à 4-2 à la 109e. Camara, Douline et Dias feront leurs entrée durant les prolongations et ce dernier sera même l’auteur du tout dernier but de la rencontre à la 117e. Servette s’impose donc 5-2, un score trompeur au vu de la physionomie de la rencontre. Servette aura souffert mais finalement l’important est là, la qualification pour les quarts est acquise.

Les hommes de Geiger ont pour objectif de viser quelque chose en Coupe de Suisse. L’équipe bénéficie d’un tirage plutôt clément car Servette se déplacera en mars à Rotkreuz pour les quarts de finale. Il s’agit là du dernier pensionnaire de 1ère Ligue encore en lice. Le club est actuellement 9e de celle-ci est a éliminé Schaffhouse cette semaine. Attention au match piège!

Servette FC – FC Lugano (2-2) : A 10, Servette s’est brûlé les ailes

Servette FC – FC Lugano (2-2) : A 10, Servette s’est brûlé les ailes

Servette accueillait le club tessinois dans le cadre de la 14e journée de Crédit Suisse Super League. Si les Grenat menaient confortablement 2-0 dès la 26e, c’était sans compter l’expulsion de Steve Rouiller. Lugano a réussi finalement à accrocher le match nul 2-2.

C’est dans un Stade de Genève en deçà des affluences précédentes que Servette accueillait le club de Lugano, 8e du championnat. Si Servette est parvenu ce mois-ci à vaincre sa longue malédiction d’octobre, il fallait néanmoins qu’il ne perde pas le fil de la course à la tête du classement. En effet, YB affrontant Bâle le lendemain et Servette jouant les Bernois la semaine d’après, les hommes de Geiger avaient la possibilité de frapper un grand coup. Pourtant, le club tessinois reste sur le terrain, malgré une belle amitié des kops respectifs, la bête noire des Genevois

Cependant, la rencontre débute dans les meilleurs hospices pour Servette. Premier corner à la 3e minute, suite à une belle occasion manquée de la part de Kutesa, Pflücke adresse un centre tendu qui cible parfaitement Steve Rouiller sur le point de pénalty. D’une tête décroisée, le Suisse ouvre la marque. Servette domine, Servette fait le jeu, Cognat et Stevanovic régalent le public par leur qualité technique. C’est d’ailleurs ce dernier duo, qui à la 26e minute, sera à l’origine du 2-0, Cognat dans le rôle du passeur et Micha dans le rôle du buteur. Mais c’est à partir de là que les choses vont se gâter. Servette baisse le rythme et c’est Lugano qui prendra le relais alors qu’ils étaient jusque-là seulement spectateurs de leur désarroi. Un, deux et trois montants résonneront en cette fin de première mi-temps. Frick peut remercier les personnes qui ont instauré les dimensions des goals, Renato Steffen et ses coéquipiers n’y arrivent pas.

La double sanction fatale

À la 41e, sur une énième tentative tessinoise, le poteau servettien tremble, mais cette fois-ci Celar avait suivi et le ballon lui arrive à hauteur des genoux, face à une cage grande ouverte. Le Slovène arme une tête plongeante et envoie le ballon au fond des filets. Sur l’action, Rouiller essaie d’intercepter la frappe, mais son pied heurte malheureusement la tête de l’attaquant, ce qui lui vaut un avertissement.

Sauf que non!

Le joueur reste à terre le visage en sang. L’arbitre reçoit des informations de la VAR, pour eux c’est formel : ça doit être rouge. Même si le geste du Servettien est involontaire et que le pied était à hauteur de genou, le fait que les crampons de l’Helvète ouvre le crâne du Tessinois est motif d’expulsion. Servette encaisse le 2-1 et est réduit à 10. Il doivent tenir encore 45 minutes.

Geiger décide de prendre les choses en mains. À la pause, c’est Monteiro et Baron qui rentrent en jeu à la place de Fofana et Douline, la volonté est claire : il faut défendre. Avec un Servette reconduit en 5-3-1, le jeu se ralentit et la deuxième mi-temps s’amenuise. Servette est solide et semble pouvoir tenir ce score favorable se permettant de sortir ses derniers joueurs à vocation offensives comme Kutesa et Pflücke pour des joueurs plus physiques qui ralentissent le tempo comme Cespedes et Rodelin.

Mais malheureusement, la faille arrive à la 82e, sur un service de Haile-Selassie pour Doumbia, qui dans un angle plus que fermé adresse un centre qui se transforme involontairement en tir et qui trompe Frick. L’entrée de Valls ou le carton rouge luganais n’y changeront rien, Servette concède le nul face à sa bête noire, concède un 4e match nul en 5 matchs et perd des points dans la course avec YB. Mais ce n’est que partie remise car dimanche prochain, Servette reçoit les bernois pour un duel au sommet !

Points positifs: Servette reste invaincu à domicile et garde sa 2e place du championnat.

Photo: Simon Hutin

Servette FCCF – Grasshopper Zürich Frauen (2-1) : La 4e victoire d’affilée !

Servette FCCF – Grasshopper Zürich Frauen (2-1) : La 4e victoire d’affilée !

Les servettiennes enchaînent en ce début de saison. Après des victoires contre Yverdon, Zürich et Rapperswil, c’est contre les sauterelles que les Grenat font le plein de points. Une rencontre remportée haut la main, tant les joueuses d’Éric Séverac ont survolées la rencontre.

À la Fontenette, l’atmosphère était joviale, le match des féminines débutant quelques temps après la victoire d’Étoile Carouge. Sous la pluie et les éclairs, les joueuses genevoises et zürichoises prenaient place sur le terrain. C’est un onze légèrement remanié du côté grenat par rapport à la semaine passée, Monica Mendes reprenant sa place à Michèle Schnider et Malena Ortiz Cruz, laissée au repos, au profit de la marocaine Imane Saoud. Le match débute alors sur les chapeaux de roues, à la 5e minute, Maeva Clemaron, profitant d’un bon corner, place une tête décroisée qui trompe la gardienne zürichoise. Joie de courte durée, car sur la minute qui suit l’engagement, GC égalise suite à une bourde d’Inês Pereira qui laisse le but vide à Marta Cazalla. Les deux équipes sont ex-aequo mais c’est bien Servette qui domine outrageusement les débats. Les grenat multiplient les occasions , mais n’y arrivent pas. À la 34e, Natalia Padilla, absente de tout marquage, arme un véritable missile à l’extérieur de la surface et fusille les cages d’Isabel Rutishauser. La polonaise inscrit ainsi son 3e but de la saison sous les couleurs de Servette et le commémore avec sa célébration signature. Les servettiennes rentre au vestiaire en menant 2-1.

Un arbitrage à l’anglaise et des occasions vendangées

Au retour des vestiaires, c’est une première partie de seconde mi-temps un peu terne qu’on a pu assisté à Carouge, sous des décisions arbitrales douteuses et un sens de l’avantage et du laisser-jouer assez controversé. Ces décisions ont été majoritairement en défaveur des joueuses de la capitale, les zürichoises abusant du laxisme de l’arbitre.

En deuxième partie, les servettiennes se sont beaucoup créées d’occasions, grâce à notamment l’entrée de Berti, mais celle-ci ainsi que Padilla et Korhonen ont fait preuve de maladresse sur le dernier geste. Les sauterelles, totalement invisible en deuxième mi-temps, pourront s’estimer heureuses de n’avoir perdu que 2 buts à 1. Servette enchaîne une 4e victoire d’affilée et avec un effectif bien garni se dirige gentiment vers l’objectif annoncé en début de saison: Un doublé coupe-championnat.

Prochain rendez-vous, samedi 1er octobre à 18h à Bâle pour continuer sur cette bonne lancée. Les Grenat reviendront à la Fontenette le dimanche 16 octobre contre Saint-Gall.

Le onze Grenat 

Ines Pereira; Agata Filipa, Laura Felber, Kattalin Stahl, Monica Mendes (c) ; Élodie Nakkach (73e Laura Tufo), Sandrine Mauron, Maéva Clémaron ; Natalia Padilla, Imane Saoud (73e Alice Berti); Cassandra Korhonen (87e Marta Peiro)

Entraîneur : Éric Sévérac

Les buteuses 

Maéva Clémaron (5e)

Natalia Padilla (34e)

Servette – Grasshopper : Une fervente rivalité oubliée? Retour aux années 1990

Servette – Grasshopper : Une fervente rivalité oubliée? Retour aux années 1990

Les années 90, décennie de tous les changements, la mondialisation explose, Internet émerge, les jeux vidéo s’imprègnent dans notre culture et le Servette FC vit sa dernière grande décennie de football. Imaginez-vous marcher dans les rues de Genève, walkman en poche, chemise oversize sur le dos, passer à la Placette acheter quelque chose à boire avant de vous rendre au mythique Stade des Charmilles pour voir le match que tout le monde attend: Servette – Grasshopper. Un stade rempli, chantant, criant et scandant le nom de nombreuses stars présentes sur le terrain: Éric Pédat, Sébastien Barberis, Oliver Neuville ou encore Sonny Anderson. Les deux équipes s’affrontent dans un match disputé, physique et féroce.


D’un côté un Servette alléchant, qui grâce à ses jeunes permet au club de rêver plus grand en décrochant les championnats de 1994 et 1999. C’est d’ailleurs suite à cette belle période que Servette voulut grandir avec des projets comme le Stade de Genève et une capacité de 30’000 spectateurs avant de subir une double faillite qui ne permit jamais au club d’aller au bout de ses ambitions.

De l’autre Grasshopper, l’ogre zurichois qui rafle les championnats 1990, 1991, 1995, 1996 et 1998. Clairement le leader du championnat suisse de l’époque. Un club, qui habitué au sommet lors de cette décennie, ne côtoiera que très rarement le top 2 les 20 années suivantes.

C’est dire qu’avant l’explosion du FC Bâle dans les années 2000-2010, remportant 12 de ses 20 titres de champions dans ces années-là, Servette et Grasshopper étaient les clubs les plus titrés de Suisse. La rivalité était donc très forte. Servette décroche même son titre de 1994 à la dernière journée en battant à Berne, les Young Boys (1-4) et passant ainsi devant Grasshopper qui avait fait faux pas en Argovie contre Aarau (1-1). En 1997/98 et 1998/99, les deux équipes se disputent aussi le titre dans une lutte effrénée, à tel point qu’en 1999 le titre se joue à la différence de buts à l’avantage du club grenat.

Servette avait certes ses rivaux romands bien connus et toujours actuels comme le Lausanne-Sport ou le FC Sion mais outre-Röstigraben, le club zurichois de la sauterelle était l’ennemi public numéro 1 des servettiens. Choc des 2 plus grandes villes du pays dans une décennie où la mondialisation explose? Choc culturel, linguistique? Beaucoup d’aspects influençait cette rivalité. Servette était l’épine dans le pied du géant zurichois dans les années 90.

La rivalité existait déjà dans les années 80 (La saison 1983/1984 par exemple s’est terminée par une égalité entre les deux clubs qui ont dû être départagé par un match d’appui gagné 1-0 par Grasshopper qui a causé des polémiques) et précédemment avec de nombreuses confrontations en LNA ou en Coupe de Suisse, mais elle atteint son paroxysme réellement dans les années 90. Alors voilà, 23 ans sont passés depuis le dernier titre grenat, Servette a chuté, est revenu, a rechuté et est encore revenu. Grasshopper a, quant à lui, été un candidat sporadique de la LNA / Super League, pour finalement quitter pour la deuxième fois de son histoire (1ère fois en 1949) la première division en 2019. Depuis, les sauterelles sont revenues, mais la rivalité à quelques peu disparu. Les deux clubs ne sont plus candidats au titre, au détriment des YB, Bâle ou encore FC Zürich l’année passée. Pire encore, les plus faibles affluences servettiennes au Stade de Genève sont contre Grasshopper.

En somme, Servette – Grasshoppers en Finale de Coupe de Suisse, c’est 11 matches pour 3 victoires servettiennes (1928,1949,1978) et 4 défaites (1934,1938,1941,1983), 6 demi-finales, un quart de finale, 2 huitièmes de finale et un seizième de finale. En championnat, 187 matches pour 64 victoires servettiennes, 42 nuls et 81 défaites. Avantage aux sauterelles zurichoises, mais pour combien de temps encore?

Alors aujourd’hui en 2022, dans une décennie de changement, où la mondialisation implose, où Internet est notre quotidien, les jeux vidéo si proches de la réalité et où le Servette FC essaie de revivre une grande décennie de football. Marchez dans les rues de Genève, écouteurs bluetooth à l’oreille, pull grenat sur le dos, passez à la Praille, achetez-vous quelque chose à boire et rendez-vous au Stade de Genève qui n’attend que sa gloire, pour voir et relancer une rivalité que le temps a voulu évincer: Servette – Grasshopper. Remplissons le stade, chantons, crions et scandons l’amour du club et des futures stars du club présentes sur le terrain: Miroslav Stevanovic, Timothée Cognat, Nicolas Vouilloz ou encore Jérémy Frick. Rendons notre stade un véritable chaudron où a lieu des matchs disputés, physiques et féroces.